- Euro 2024
- Gr. B
- Espagne-Italie (1-0)
L’Espagne donne la leçon à l’Italie
Dans un choc dominé et maîtrisé face à l’Italie, l’Espagne s’en est remise à un but contre son camp de Riccardo Calafiori pour l’emporter (1-0). Un succès largement mérité pour la Roja, qui s’assure de terminer en tête du groupe B.
Espagne 1-0 Italie
But : Calafiori (55e, C.S.C.) pour la Roja
L’Europe attendait avec impatience le premier choc de cet Euro 2024. Et alors que l’on aurait pu imaginer un duel âpre et serré entre Espagnols et Italiens, la Roja a décidé d’activer le mode destructeur, ne laissant rien à la Nazionale, même pas des miettes. 58% de possession, 20 frappes à 4 : une démonstration de force de la bande de Rodri, qui s’impose (1-0) et s’assure la tête du groupe B. Les Azzurri devront défendre leur deuxième place lors de la dernière journée face à la Croatie.
Le fuego espagnol
Et ce classique du championnat d’Europe (huitième confrontation entre les deux équipes dans la compétition) commence sur un rythme de flamenco. La Roja débute tambour battant et envoie un premier frisson dans la défense transalpine : Nico Williams s’amuse avec Giovanni Di Lorenzo et sert Pedri qui fait parler son jeu de tête. Nouvelle rassurante pour les Italiens : Gianluigi Donnarumma est bien dans son match et repousse la tentative du milieu espagnol (2e). Les hommes de Luis de la Fuente sont en mission, tout le contraire de ceux de Luciano Spalletti, dans l’incapacité de faire face à l’intensité mise par la bande de Williams, en fuego. Et l’ailier de l’Athletic Club est à la réception d’un centre d’Álvaro Morata, mais manque son coup de casque (10e). Puis c’est au tour du méconnaissable Fabián Ruiz de s’illustrer, en déclenchant un missile aux 25 mètres, que son coéquipier Donnarumma détourne (25e).
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— beIN SPORTS (@beinsports_FR) June 20, 2024
Les minutes défilent et peu à peu, les « Italia ! Italia ! » scandés par les quelque 20 000 supporters italiens présents dans les travées se font plus rares. Le navire transalpin est au bord du naufrage, mais peut compter sur son capitaine Gianluigi, qui permet aux siens de rentrer miraculeusement au vestiaire avec la cage inviolée.
Un CSC pour délivrer la Roja
À peine le temps de reprendre leurs esprits que les Italiens retrouvent dans l’arène des Espagnols toujours autant affamés. La Roja ne laisse aucune lueur d’espoir à sa proie, qu’elle finit par mordre. Et une nouvelle fois, la différence est faite par le démon Nico Williams, qui centre pour Morata : l’attaquant madrilène dévie le cuir en direction du malheureux Riccardo Calafiori, buteur contre son camp (1-0, 55e) après sa démonstration face à l’Albanie cinq jours plus tôt.
L’Espagne le sait, elle a fait le plus dur, mais continue de multiplier les offensives : Robin Le Normand est proche de doubler la mise, mais Andrea Cambiaso stoppe le ballon devant sa ligne (59e), et Williams fait passer un énième frisson dans la défense transalpine avec une frappe qui échoue sur la barre d’un Donnarumma battu (71e). Il faut attendre les vingt dernières minutes pour voir l’Italie produire un semblant de jeu, face à un adversaire qui lève un peu le pied. Les Azzurri poussent, mais butent sur une Roja solide et disciplinée, qui ne craque pas ; preuve qu’elle est aussi capable de défendre. Et pour gagner un Euro, c’est plutôt utile.
Espagne (4-3-3) : U. Simón – Cucurella, Laporte, Le Normand, Carvajal – F. Ruiz (Merino, 90e+4), Rodri, Pedri (Baena, 71e) – N. Williams (Pérez, 78e), Morata (Oyarzabal, 78e), Yamal (F. Torres, 71e). Entraîneur : Luis de la Fuente.
Italie (4-3-3) : Donnarumma – Dimarco, Calafiori, Bastoni, Di Lorenzo – Barella, Jorginho (Cristante, 46e), Frattesi (Cambiaso, 46e) – Pellegrini (Raspadori, 82e), Scamacca (Retegui, 64e), Chiesa (Zaccagni, 64e). Entraîneur : Luciano Spalletti.
Par Tristan Pubert