- Coupe des confédérations
- Groupe B
- Espagne/Uruguay (2-1)
L’Espagne déjà en jambes
La Roja a parfaitement débuté sa compétition, en se payant l'Uruguay (2-1). Après la démonstration de la première mi-temps, les champions du monde se sont contentés de gérer en seconde mi-temps, malgré un beau coup franc de Luis Suárez.
Espagne/Uruguay : 2-1Buts : Soldado et Pedro pour l’Espagne. Suárez pour l’Uruguay
On appelle ça une formalité. Même si l’Uruguay n’est plus que l’ombre d’elle-même depuis sa victoire en Copa América, dans la foulée de sa quatrième place au Mondial 2010, l’Espagne a joué avec elle comme un chat avec un vulgaire bout de viande. Étouffante (75 % de possession de balle), brillante, énervante, la Roja dégoûte son adversaire quand elle joue comme ça. Première alerte à la 9e minute avec une frappe à ras-de-terre de Fàbregas, qui vient s’écraser sur le poteau droit de Muslera. Au quart d’heure de jeu, Iniesta et Soldado s’offrent une merveilleuse combinaison. Finalement, une reprise fouettée de Pedro et détournée par Diego Lugano termine dans les cages du portier uruguayen, qui semblait sur la trajectoire (21e). 1-0, en toute logique.
L’empire du milieu
La pluie battante favorise le jeu court des Ibériques, même si les Uruguayens se créent un semblant d’occasion à la 24e minute, sur une tête de Caceres. Cavani, sans doute agacé de ne pas recevoir de ballon, se fend d’une « caresse » pour Ramos. S’ensuit une série d’échauffourées, l’Uruguay jouant là sur son terrain de jeu. Quelques minutes plus tard, le Napolitain est tout près de tromper Casillas du bout du crâne (30e). Mais l’Espagne double la mise la minute suivante sur une action d’école. Fàbregas réalise une feinte de frappe avant de délivrer une passe à la Xavi. Soldado ajuste Muslera. Propre. L’Uruguay soupire, mais ce n’est pas le genre de la maison de lâcher. Lugano laisse la balle lui échapper sur ce qui aurait constitué une occasion en or. On se dit alors que Cavani ou Suárez l’auraient mise au fond. Sur le corner qui suit, Piqué est à deux doigts de corriger définitivement les Charruas (38e). Le quatuor barcelonais (Xavi, Busquets, Iniesta, Fàbregas) régale.
Suárez imite Pirlo
Soldado, la surprise du chef, alors qu’on attendait plutôt Torres ou Villa en pointe, est un peu court sur un centre tendu (50e). Iniesta, puis Pedro voient tour à tour le cadre se dérober. Ramos semble revendiquer un passeport uruguayen du bout de ses crampons. Lodeiro apprécie sans doute la garra du Madrilène. Tabárez lance Forlán, mais c’est finalement Suárez, sevré de ballons pendant quatre-vingt-dix minutes, qui trouve la faille sur coup franc. Un joli ballon enroulé dans la lucarne de Casillas, qu’Andrea Pirlo, auteur d’un but similaire face au Mexique plus tôt dans la journée, n’aurait pas renié. Malgré quatre minutes de temps additionnel sur un rythme soutenu, le score en reste là. Comme le torero, l’Espagne peut dormir sur ses deux oreilles.
Florent Torchut, au Brésil