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Les vraies questions existentielles du football – épisode 7

Par RG, CG et CAL
5 minutes
Les vraies questions existentielles du football – épisode 7

Les questions les plus bêtes sont parfois, souvent, les meilleures. Sofoot.com a décidé, tous les jeudis, de répondre à trois interrogations fondamentales de tout amoureux de la balle ronde et même des néophytes. Pas de discrimination, surtout pas en ce moment.

Comment réussir la simulation parfaite ?

Tromper son monde. En retirer un avantage. Faire d’une situation désespérée un moment de grâce. Oui, la simulation est un art. Un art dans lequel certains excellent quand d’autres, moins talentueux, en ressortent avec l’égo cabossé. Anna Polina, égérie Marc Dorcel et actrice au charme non dissimulé, distingue d’ailleurs deux catégories de tricheurs : « Cela dépend des situations. Ou bien on n’éprouve aucun plaisir et là, on simule par politesse, ou par gêne. Ou bien on éprouve du plaisir et on en rajoute un petit peu, c’est normal. » Touché, pas touché ? L’interrogation portée par Brandão toucherait donc un point sensible. Mais, au-delà des circonstances, c’est bien la réaction face au contact, réel ou non, qui détermine la réussite de geste prisé : « Pousser des cris de cochon, ça ne sert à rien, à moins que ça vienne naturellement. Cela passe plus par la respiration, les gémissements. Si le partenaire sent que ça se passe pas bien et voit que l’on crie ou en fait des tonnes… Il ne faut jamais êtretoo muchpendant l’acte dans la simulation, mais subtil » . Une subtilité qui fait défaut à de nombreux cascadeurs maladroits ou amplificateurs de bas étage. D’ailleurs, la réussite de Fabrizio Ravanelli dans l’exercice ne trompe pas. Car pour devenir maître dans l’art de la simulation, un dernier critère semble indispensable : « Quand on débute, on n’est pas forcément là-dedans. Mais ça fait longtemps que je ne suis plus vierge, que j’ai des partenaires, j’ai aussi appris des techniques de simulation dans le travail. Je peux simuler avec n’importe qui et je suis sûr que ça ne se verra pas » . Anna, Clément Turpin vous a à l’œil.

Le but fantôme fait-il peur ?

On a tous peur des fantômes… Mais alors un but fantôme ?! Bigre. D’aucuns vous diront que ça n’existe pas, bien sûr, que c’est une manifestation de votre esprit torturé. « Ce n’est pas parce que vous sentez une présence autre qu’il y a un fantôme chez vous. Il peut s’agir d’une simple énergie résiduelle » explique le traqueur de fantômes, Julien Papillon : « En revanche, il existe bel et bien des entités intellectuelles. À la différence des autres, elles savent qu’elles sont décédées et peuvent interagir avec nous » . Armé de son dictaphone, de sa caméra et de son détecteur de champ électromagnétique, ce dernier sillonne la France depuis des années pour s’assurer qu’un poltergeist n’a pas élu domicile dans votre salon. « En quatre ans, seuls 10% de mes enquêtes aboutissent à un résultat concret. Dans la majorité des cas, il y a une explication rationnelle aux phénomènes paranormaux. » Appliquée au football, la logique est sensiblement la même : depuis le « but de Wembley » marqué par Geoffrey Hurst contre l’Allemagne en 1966, beaucoup de cas litigieux venant de l’au-delà ont été recensés. Des buts accordés alors que le ballon n’était pas rentré, des réalisations refusées alors que la balle avait bien franchi la ligne ! C’est à n’y rien comprendre… Stefan Kiessling est bien placé pour en témoigner : l’attaquant allemand est le dernier à avoir côtoyé un but fantôme de près sur un terrain. C’était en 2013, contre Hoffenheim. Quand il s’est envolé sur corner à la 70e minute de jeu, l’Allemand a placé le ballon de la tête dans le filet latéral à l’extérieur du but. Soudain, comme l’eau s’est changée en vin, le six-mètre s’est transformé en but. La balle s’est retrouvée dans les filets sans que personne ne puisse l’expliquer ! « Moi, je reste cartésien, je ne crois que ce que je vois » explique Julien Papillon, déboussolé face à cet énigme. Menacé de mort par la suite, le joueur de Leverkusen a tenu à s’excuser, évoquant un phénomène paranormal que même les ralentis peinent à expliquer : « Pour moi, il est important de dire que sur 30 000 spectateurs au stade, aucun n’avait vu que le but n’était pas valide » . De quoi avoir la chair de poule.

Depuis quand embrasser un écusson est gage de fidélité ?

Dans la vie, embrasser quelqu’un ne veut plus rien dire. On pécho en passant, comme ça, et souvent on ne se revoit pas. Il est loin le temps des bals où on trouvait chaussure à son pied pour la vie, au doux son de l’accordéon. Maintenant, c’est vodka-cranberry ou whisky-coca, sous-sol et 150 bpm. Dans le football, c’est un peu pareil. Lampard peut bien embrasser l’écusson de Chelsea, il part quand même à City. On ne parle pas non plus des recrues du Real, forcées d’utiliser leurs lèvres lors de leur présentation, vendus quelques années plus tard pour acheter la dernière coqueluche du moment. On parle aussi des serial kissers, comme Zlatan ou Lukaku, ce dernier n’hésitant pas à faire des bisous à WBA, alors qu’il était prêté par Chelsea. Là, c’est même carrément tromper. Le prêt, c’est un peu comme le couple. Certaines personnes un peu légères essayent de nous faire croire qu’un petit bisou sur la commissure des lèvres est anodin, d’autres encore plus libertins que le cheat commence à l’acte d’amour, ou qu’avec la démocratisation des pratiques d’entre-deux, que tout cela se joue sur cinquante nuances de gris. Mais non, Romelu est un cheateur. Il y aussi ceux qui kissent pour se venger, à l’image de Rooney lors de sa première avec United à Goodison Park, sous les huées de la foule. Heureusement, il reste encore quelques personnes droites dans leur botte. Andrei Arshavin, par exemple, qui s’exprime sur le sujet en mai 2010 : « Je suis très content à Arsenal. Mais ce n’est pas le club de ma vie. Ce serait mentir que d’embrasser l’écusson du club. Vous ne me verrez jamais le faire. Quand j’étais au Zénith, le président m’a dit « Fais un geste pour les supporters, embrasse le blason pour montrer que tout va bien », je ne l’ai pas fait, car le dernier joueur qui l’avait fait était parti au Dynamo Kiev quelques semaines plus tard. Embrasser l’écusson de son club ne veut rien dire de nos jours » . Fernando Torres aussi, qui a beaucoup voyagé, mais a su rester fidèle : « Je n’ai jamais embrassé l’écusson de Liverpool. Jamais. Non. Non. Je ne l’ai jamais fait. J’ai vu des joueurs le faire une semaine après avoir rejoint le club, mais le romantisme dans le football est mort. C’est différent maintenant. Les gens vont et viennent » . Daniele De Rossi, lui, n’est jamais parti. Et fait souvent des bisous. Un Italien fidèle, c’est suffisamment rare pour être souligné.

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Par RG, CG et CAL

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