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Les vraies questions existentielles du football – Épisode 18
Les questions les plus bêtes sont parfois, souvent, les meilleures. Sofoot.com a décidé, tous les jeudis, de répondre à trois interrogations fondamentales de tout amoureux de la balle ronde et même des néophytes.
Faut-il nécessairement s’intéresser à la mode pour réussir un coup du foulard ?
Taper le ballon en faisant passer l’une de ses jambes derrière l’autre n’est pas une mince affaire. Pas plus que de porter un carré de tissu avec élégance. L’un dans l’autre, la nécessité de maîtriser la technique footballistique ainsi que l’art de la sape réduirait donc grandement le nombre de personnes capables de réaliser le geste. Pourtant, et l’expérience le prouve, s’affranchir de codes vestimentaires liés au carré Hermès n’entrave pas l’accomplissement d’un tel mouvement. Pire, et il faut le concéder, le coup du foulard serait l’apanage du beauf. La liste des derniers spécialistes en témoigne : Cristiano Ronaldo, Ronaldinho, André Ayew… Autant de techniciens du ballon abonnés au mauvais goût, à la pompe dorée et à la veste trop colorée. Même Emilio Pucci, qui a démocratisé le petit bout de tissu en lui ajoutant des tons flashys, s’en retournerait dans sa tombe. Pourtant, au-delà de ces considérations subjectives, il semblerait que le fait de se sentir bien dans ses fringues suffise. CR7 au mic’ : « Dans ma vie de sportif, une bonne base me permet d’être performant et à mon maximum, alors j’applique le même principe pour ma vie personnelle, ma carrière et la manière dont je m’habille. » Réussite technique, faillite esthétique, mais une confiance inébranlable en ses goûts : voici peut-être la recette pour réaliser un bon coup du foulard. Toujours plus loin, Laurent Ruquier se fendait de sa plus belle plume pour expliquer la difficulté liée au tissu : « Le foulard est un problème en soie. » Ricardo Quaresma ne dira pas le contraire.
Une équipe qui ferme boutique devrait-elle pouvoir jouer le dimanche ?
Ah, le dimanche… Jour du Seigneur, du repos bien mérité, et du football, bien évidemment. Un jour béni où, dans un monde idéal, on est censé récupérer d’une semaine de labeur éprouvante, tout en admirant son équipe développer un joga bonito des plus attrayants. Oui, mais depuis peu, les codes du monde moderne ont tout bouleversé, et alors que certaines boutiques ouvrent le dimanche, les équipes de foot, elles, ferment boutique en ce jour saint. Le principal responsable ? La préfecture de police. « Il faut juste faire une demande à la préfecture de police. Mais oui, c’est sûr qu’il y a plus de monde qui vient le dimanche » , dit-on à la boutique de décoration Artemis, à Bry-sur-Marne. Mais alors qu’il y a plus de monde dans les boutiques comme dans les stades le dimanche, est-ce une bonne raison pour adopter une tactique défensive ? « Les débits de boisson, ou le secteur de la restauration sont exemptés, et sont autorisés à être ouverts le dimanche » , nous dit-on à la préfecture de police du 16e arrondissement de Paris. Une manière comme une autre de déduire que le dimanche devrait être réservé aux distributeurs de caviars et de cafés crèmes.
Si une volée avec un rebond est une demi-volée, est-ce que deux rebonds font un quart de volée ?
Une volée désigne grosso modo le fait de taper dans le ballon avant que celui-ci ne touche le sol, généralement pour tirer, parce que sinon on parle de passe volleyée, et c’est aussi classe, mais les gens préfèrent les buts. Par exemple, on peut penser au but de Zidane en finale de la Ligue des champions 2002, ou celui de Van Basten en finale de l’Euro 1988. Bam, comme elle vient. Mais attention, cette petite friandise de Simon Cox, réalisée après un jongle, est aussi une volée, parce que le ballon n’a toujours pas rebondi. Passons donc au cas qui nous intéresse, sans parler de repeindre ses volets, c’est voler ses volées. On a tendance à dire qu’on passe de la volée à la demi-volée à partir d’un rebond. Si l’on pose l’équation :
volée + rebond = demi-voléevlé+rbd = vlé/2
2 (vlé+rbd) = vlé2 vlé + 2 rbd = vlé
1 vlé + 2 rdb = 0 Une volée + deux rebonds = zéro
Ainsi, si on a deux rebonds, on ne parle pas de demi-volée, pas de quart de volée (ce qui aurait pu passer pour intuitif), mais d’un truc tout bidon. Après tout, en parlant de quart de volée, on pense immédiatement au PSV-Lyon de 2005 : il y avait penalty sur Nilmar.
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Par RG, PP et CAL