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Les vraies questions existentielles du football – Épisode 15

Par ME, RG et PP
Les vraies questions existentielles du football – Épisode 15

Les questions les plus bêtes sont parfois, souvent, les meilleures. Sofoot.com a décidé, tous les jeudis, de répondre à trois interrogations fondamentales de tout amoureux de la balle ronde et même des néophytes. Pas de discrimination, surtout pas en ce moment.

Peut-on être saoulé par le football champagne ?

Qui n’a jamais poussé de grands cris devant une action parfaitement exécutée, dont on croirait même qu’elle a été touchée par la grâce de Dieu, et que l’on compare au champagne, produit fin par excellence ? Normal, d’après Cyrille, caviste aux Domaines qui montent, dans le 11e arrondissement : « Le champagne, comme le chocolat, est plutôt bon pour le moral. Ce sont des produits qui donnent la bonne humeur. » Pourtant, comme avec l’élixir pétillant, un excès de football champagne peut-il donner mal au cœur ? Le Barça, ses passes et ses trophées peuvent-il ainsi donner le tournis, jusqu’à la nausée ? « Il faut que cela reste un plaisir » , martèle Yasmine, de la cave Roqvin Cent Dix Sept, « le but n’est pas de se mettre la tête à l’envers. Même avec un très bon champagne, vous pouvez vous rendre malade. » Ainsi, un remède existerait pour tous les amoureux du ballon rond : alterner entre affiche de prestige et matchs de faible qualité. « Le secret, c’est de boire de l’eau en même temps. Alterner un verre d’eau et un verre de champagne » , explique ainsi Cyrille. Alors, un conseil : avant le retour de la Ligue des champions mardi, mettez-vous devant Brest-Dijon lundi. Histoire d’éviter la gueule de bois.

Jonathan, un pas en avant Pitroipa en arrière ?

On a chanté pour Jonathan, mais désormais, c’est le chant du cygne qui résonne dans les oreilles du Pitroipa. Et si le Burkinabé était condamné à subir la loi patronymique ? Sa carrière semble en témoigner. À chaque fois que l’ailier félin a cru entrevoir le bout du chemin, une force irrépressible l’a empêché d’aller plus haut. Un coup de Tina Arena ? Pas sûr. Car Jonathan a plus souvent fait le choix de la reculade que celui de l’avancée. Deux ans de banc à Fribourg avant de se révéler en division 2, puis de partir à Hambourg. Deux ans sur la touche là-bas, avant d’enfin réaliser une saison accomplie, puis de rallier Rennes. De bonnes performances en Bretagne, une dégringolade, puis un pont d’or emprunté vers Al-Jazira. Pourquoi toujours partir quand le destin veut finalement le consacrer ? Pourquoi toujours dribbler, sans jamais se fendre du geste décisif ? Au fond, le succès n’intéresse pas Jonathan, encore seigneur de la CAN 2013, mais incapable de porter les siens sur le toit de l’Afrique en finale. Un pas en avant, trois pas en arrière, pas comme si, pas comme ça, pas comme tout l’monde. Si Higelin ne rassurera que peu Pitroipa, Flamzy et Joska, eux, restent en revanche indulgents avec leur protégé : « Il est très technique. Et surtout, il va vers l’avant. J’aime les footballeurs qui avancent. Jonathan Pitroipa, il n’est pas de ceux qui stagnent ou font la passe à l’arrière » . Diagana Christelle confirme.

Pourquoi paye-t-on ses erreurs en cash ?

« C’est le haut niveau, la moindre erreur se paye cash. On le savait, c’est dommage. » Bien pratique pour analyser n’importe quelle défaite, le poncif habite les salles de presse après chaque soirée de football. Mais au fait, pourquoi payer en cash ses errements défensifs ? La raison est essentiellement réglementaire : le port de lecteurs de carte bancaire ou de stylos, indispensable pour signer ses chèques, est prohibé sur les pelouses de football homologuées, au même titre que les gourmettes et les sandwichs. Le papier, lui, présente l’avantage d’être toléré, qu’il s’agisse d’un nouveau plan de jeu, d’une liste de courses ou de petites coupures. Ceci posé, le paiement en liquide ne présente pas que des avantages. En France, il est par exemple interdit à tous les professionnels, ainsi qu’aux particuliers résidant fiscalement sur le territoire, de régler en espèces une somme supérieure à 3000 euros. Une loi qui fait bien plaisir à David Luiz. Avec son salaire estimé à 12 millions d’euros, « payer une erreur cash » lui donne le sentiment de jeter une pièce à l’attaquant adverse. Pas très dissuasif. En revanche, la boulette peut s’avérer plus onéreuse lors de réceptions d’équipes internationales. En effet, si le débiteur justifie qu’il n’a pas son domicile fiscal en France, le seuil peut être porté à 15 000 euros. Ce qui explique que l’AS Monaco possède la meilleure défense du championnat.

À lire : toutes les questions existentielles… Épisode 1 Épisode 2 Épisode 3 Épisode 4 Épisode 5 Épisode 6 Épisode 7 Épisode 8 Épisode 9 Épisode 10 Épisode 11 Épisode 12 Épisode 13 Épisode 14

Procès des vrai-faux agents à Marseille : Le déballage avant le ménage ?

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