- France
- Ligue 1
- 10e journée
- ASSE/Rennes (2-0)
Les Verts maîtres chez eux
Dans le match avancé de la 10e journée, l’ASSE a dominé Rennes dans son Chaudron grâce à deux buts d’Aubameyang et de Cohade (2-0). Plus solides défensivement et surtout plus créatifs devant, les Verts prolongent leur série d’invincibilité et grimpent vers le haut de tableau.
Saint-Étienne – Rennes : 2-0 Buts : Aubameyang (22e) et Cohade (49e) pour les Verts.
Cette ouverture de la 10e journée offrait un beau match de candidats à l’Europe à Geoffroy Guichard, entre deux équipes en quête de remontée vers le haut de tableau. Après quatre succès consécutifs, les Bretons sont tombés sur plus forts qu’eux dans le Forez, les Verts dominant globalement l’ensemble de la rencontre (2-0) grâce à plus de puissance offensive et de variété dans son jeu.
Aubameyang super héros
Pour la troisième fois consécutive, Brandão, trois fois buteur lors des deux dernières journées, est titularisé par Galtier à la pointe de l’ASSE. Antonetti, de retour où il a laissé de bons souvenirs, doit faire lui sans M’Vila et Mavinga, coupables de s’être amusés au mauvais moment. Le Corse s’offre une première grosse gueulante quand Pitroipa se fait accrocher par Perrin alors qu’il partait seul au but. La première grosse occasion est pour Gradel, préféré à Hamouma, mais sa frappe est hors-cadre. C’est con, il était vraiment seul. Les deux équipes se livrent, attaquent, laissent des espaces, offrant une bien belle rencontre. Aubameyang et Féret, en excellentes positions, permettent à Costil et Ruffier de se mettre en valeur. Le portier rennais ne peut rien en revanche sur le superbe enchaînement coup de rein-frappe croisée du Gabonais, qui dédie son but à Janot en enfilant un masque de Spiderman, « parce qu’il nous manque dans le vestiaire » . La petite mimine de Gradel au départ de l’action n’a pas échappé à Antonetti, qui commence sérieusement à monter en température. Les Verts sont plus tranchants devant, la combinaison vitesse (Aubame-Gradel)-puissance (Brandão) du trio offensif stéphanois faisant beaucoup de mal à l’arrière-garde bretonne. En face, Erding bouge beaucoup, mais touche très peu de ballons. Le jeu rennais est trop prévisible, trop peu varié. Seul Pitroipa semble en mesure de faire des différences par ses accélérations. Mais il lui manque l’efficacité.
La niaque de Brandão
L’ASSE repart avec la même niaque. Brandão remporte deux duels de la tête, dont le deuxième profite à Cohade, qui double la mise d’une belle frappe croisée à l’entrée de la surface. Le Chaudron bouillonne. Antonetti aussi. L’ancien Niçois passe à l’attaque et sort Pajot pour Alessandrini, mais les Verts continuent à être les plus dangereux, Costil écartant un nouveau tir de près d’Aubameyang. Côté rennais, c’est toujours aussi brouillon. Erding manque la réduction du score en ne faisant qu’effleurer un beau coup franc d’Alessandrini, dont l’entrée a quand même apporté un plus dans l’animation offensive. Diallo a remplacé un Féret moyennement inspiré, mais il perd tous ses ballons. Positionnée très bas, la bande à Galtier est très peu mise en danger. La tactique est simple pour cette fin de match, camper derrière et miser sur l’explosivité de ses attaquants pour plier l’affaire en contre. Hamouma, d’abord trop juste sur un service d’Aubame, trouve la barre de Ruffier après un bel enchaînement le long de la ligne de corner. Bon, l’ancien Caennais était de toute façon hors-jeu. Galtier verrouille définitivement son camp en lançant Ghoulam à la place d’un Aubameyang ovationné. Rennes n’y arrivera pas. Pire, Erding se fait expulser dans les arrêts de jeu pour un léger coup par derrière sur Mignot. L’occasion pour Antonetti de pousser un dernier coup de gueule. Saint-Étienne signe un sixième match consécutif sans défaite et se rapproche tout doucement de son objectif européen.
Par Léo Ruiz