- Serie A
- J12
- Napoli-Lazio (1-1)
Les vendanges tardives du Napoli
Tout s'est passé en l'espace d'une minute en début de seconde mi-temps, Keita répondant à l'ouverture du score d'Hamšík. Un nul mal payé pour les Napolitains, et ce n'est pas nouveau, mais l'adversaire du soir avait un plan bien réfléchi.
SSC Napoli 1-1 SS Lazio
Buts : Hamšík (52e) pour le Napoli // Keita Baldé (54e) pour la Lazio
« Décibel » , le célèbre speaker du San Paolo, avait à peine fini de scander le nom d’Hamšík pour la neuvième fois, qu’il a dû reprendre son micro pour annoncer l’égalisation adverse. Keita a mystifié Chiricheș et trompé Reina d’une frappe à ras de terre sur son poteau. Conscient de son erreur, le gardien espagnol se prend le crâne entre ses gants. Malgré une nette domination, le Napoli ne marquera pas de second but et laisse encore échapper de précieux points. La Lazio, elle, a obtenu ce qu’elle était venue chercher, c’est de cette façon qu’elle entretiendra ses chances d’accrocher un top 3, car il y a la place.
Le calme avant la tempête
Deux frappes avant que le chrono n’affiche la minute de jeu. Immobile d’un côté, Mertens de l’autre. Les hostilités sont vite lancées, rien d’étonnant venant de deux équipes très joueuses. La Lazio est même la vraie surprise de ce début de saison avec cette quatrième place, une unité devant son adversaire du soir. Excellent tacticien, Inzaghino opte pour un 3-5-2 avec le retour de Biglia en playmaker. En face, ce poste est occupé par le Guinéen Diawara qui est en train de mettre petit à petit Jorginho sur le banc. Comme souvent, le Napoli penche à gauche avec le trio Ghoulam-Hamšík-Insigne qui triangule volontiers, mais les Biancocelesti sont attentifs et plutôt bien regroupés. Le premier coup de chaud arrive à la 25e minute et un coup franc de Mertens qui frôle le poteau de Marchetti. Le Belge, très doué pour se faire oublier sur la ligne des trois quarts, se révèle le plus dangereux avec une autre tentative dix minutes plus tard qui passe au-dessus. Mais la Lazio ne se fait pas de frayeurs et essaie de répondre par des contre-attaques toutefois mal exploitées (Lulić régulièrement oublié à gauche). Une tête de Milinković-Savić non cadrée à la suite d’un coup franc et c’est déjà la fin d’une première mi-temps extrêmement déséquilibrée niveau possession (65 à 35 pour les Partenopei).
60 secondes chrono
Reprise avec un Strakosha en moins, le portier remplaçant laziale ayant apparemment chopé la gastro. La Lazio se montre enfin dangereuse. Immobile, bien trouvé par Lulić, tire sur Reina. Une minute plus tard, et toujours excentré côté gauche, l’avant-centre italien surprend encore la défense adverse, mais sa tentative finit cette fois hors cadre. Insigne décide de répondre à son pote avec une frappe vicieuse à l’entrée de la surface que Marchetti détourne en corner… que Ghoulam envoie sur l’équerre ! Le début de la seconde période est juste fou. Ghoulam trouve Hamšík dans la surface qui passe Wallace, s’excentre côté gauche et croise son tir dans le petit filet adverse. Et de 1-0 et 103 buts pour le capitaine, mais la joie est de courte durée. Deux minutes exactement avant que Keita Baldé n’égalise. Coup de bambou ? Pas vraiment, les Napolitains insistent toujours via le Slovaque crêtu mais aussi Hysaj qui emploie Marchetti d’une frappe aux vingt mètres. On ne s’ennuie pas ! Sarri joue alors la carte Gabbiadini pour Insigne, Mertens retrouvant l’aile. Les Azzurri poursuivent leur forcing. Manolo rentre bien dans son match, Zieliński contraint le gardien laziale à une autre intervention, ce dernier maintenant son équipe en vie. La Lazio n’en touche pas une et aurait besoin de quelques réajustements. Inzaghi s’y attelle et fait ainsi entrer Patric pour passer à un 4-3-3, mais cela ne change pas la physionomie de la rencontre. Heureusement pour lui, le Napoli ne peut tenir ce rythme effréné et baisse en intensité dans le dernier quart d’heure. Les remplacements de part et d’autre n’y changent rien, les visiteurs ont décidé, à juste titre, de défendre ce précieux point bec et griffes. Au coup de sifflet final, le San Paolo siffle, son équipe joue bien, certes, mais ça commence à faire beaucoup de victoires bazardées.
Résultats et classement de Serie A Retrouvez toute l’actualité de la Serie APar Valentin Pauluzzi