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Les ultras internationaux du Panathinaikos
Brøndby-Panathinaikos. Une affiche pas dégueu sur le terrain et même plutôt sexy niveau tribune. L'occasion, comme à chaque déplacement européen du Pana, pour les diverses sections européennes de la Gate 13 de se retrouver et d'assurer l'ambiance.
Quel est le point commun entre Stockholm, Londres, Bruxelles, Nuremberg et le Panathinaikos avec ses vingt titres de champion de Grèce ? Non, ce ne sont pas les lieux des plus beaux exploits européens du club grec, mais bien la localisation des sections officiellement reconnues de la Gate 13. Un des groupes ultras les plus renommés d’Europe. Ce soir, du côté de Brøndby, la tribune réservée aux supporters visiteurs risque d’afficher complet. Une habitude quand le Pana se déplace. En Grèce comme dans toute l’Europe, les Verts peuvent toujours compter sur le soutien de leurs fidèles supporters. Des fans avalant les kilomètres comme un cycliste sur le tour de France ? Pas forcément. Avec plusieurs sections dans les quatre coins de l’Europe, la Gate 13 est installée bien plus loin qu’Athènes.
Un rayonnement à l’international unique en Europe pour un groupe ultra qui s’explique par la forte diaspora grecque en Europe. Mais également par l’admiration d’un bon nombre d’ultras envers le groupe créé en 1966. « Il y avait des groupes organisés en Angleterre dès les années 80 » , rappelle la section United Kingdom. La première à voir le jour officiellement. À l’origine ? Des étudiants venus dans le Royaume pour étudier. Depuis, ils n’ont cessé de grandir et de s’organiser. « Aujourd’hui, certains membres-fondateurs viennent avec leurs enfants » , affirme-t-on près de Buckingham Palace. Et si les sections étrangères font le déplacement à Athènes pour les principaux événements, c’est bien lors des déplacements en coupes d’Europe qu’elles s’éclatent le plus.
Déplacements et coupures de presse
En étant installé en Scandinavie, Belgique, Allemagne et Angleterre, il y a l’assurance d’avoir toujours un match près de chez soi. Que ça soit en foot, ou dans un autre sport d’ailleurs. Pour ces quatre succursales, le nombre de membres se rapproche du millier. Tous ont pris rendez-vous près de Copenhague, au Brøndby Stadion ce soir. De quoi assurer l’ambiance. Tout au long de la saison, l’objectif est d’effectuer le maximum de déplacements pour représenter le club au trèfle, qu’importent les conditions. Comme n’importe quel groupe de supporters, mais à l’échelle internationale. Et pas que. « On cherche des moyens d’aider financièrement le club, de s’investir malgré la distance. Notre situation présente également des avantages. On peut trouver des articles de presse sur la corruption dans le football grec. La presse nationale est relativement discrète à ce sujet alors qu’à l’étranger, on parle des preuves évidentes de l’implication de Marinakis, le président de l’Olympiakos. » Un combat de tous les instants donc, y compris contre l’ennemi de toujours.
« Trouver du boulot à nos frères »
Mais plus que le supportérisme, c’est également un parfait moyen d’intégration. « Dans notre section, il y a des Grecs, des Anglais de parents grecs. On est une vraie famille, quand de nouveaux membres arrivent, on les aide à s’intégrer dans leur pays d’adoption. On a déjà trouvé du boulot pour certains » , annonce-t-on du côté de Londres. Qu’importe le lieu de résidence, ils se considèrent tous comme des frères. À Stockholm, c’est une fierté que d’avoir une section reconnue depuis deux ans par le bureau central d’Athènes. D’être le dernier né de la fratrie. Pour le moment d’ailleurs, car de nouveaux venus pourraient être reconnus dans un avenir proche. Entre Athéniens, on partage tout ou presque. Surtout la joie d’une qualification en phase de poules de la Ligue Europa.
Par Nicolas Kohlhuber