- Ce qu'il faut retenir du week-end
Les six invincibles du Big Five
Au sein des cinq grands championnats européens, six clubs sont encore invaincus dans leur pays respectif. Et certains d'entre eux, opposés à des adversaires normalement redoutables, ont impressionné ce week-end.
14-3 en scores cumulés. Cinq victoires, un match nul, et évidemment zéro défaite. Ce week-end encore, les invincibles des cinq grands championnats européens ont fait le taf comme il se devait. Et si les chiffres peuvent paraître impressionnants, ils le sont encore davantage lorsqu’on rappelle le nom de certains adversaires auxquels ils ont eu affaire. Car hormis Fulham et Everton – même si les Toffees peuvent être considérés comme de sérieux concurrents –, ces adversaires disposent d’une réputation qui n’est plus à faire. Ainsi, le Bayern Munich, l’AC Milan, Manchester United et Monaco sont tous tombés. Soit le champion d’Allemagne en titre, le recordman du nombre de Premier League glané, un septuple vainqueur de Ligue des champions, et le dauphin de Ligue 1 de la saison écoulée.
C’est que les six invaincus du Big Five (hors coupes nationales et coupes d’Europe) s’avèrent difficiles à dompter cette saison. Il est d’ailleurs rare d’en voir autant alors que le mois de novembre est largement entamé. Ils viennent d’Allemagne (Borussia Dortmund), d’Italie (Juventus), de France (Paris Saint-Germain). Mais aussi beaucoup d’Angleterre (Manchester City, Liverpool, Chelsea), ce qui est étonnant quand on sait que l’homogénéité de la Premier League est souvent mise en avant, mais pas du tout d’Espagne, ce qui est surprenant quand on rappelle que les écarts de niveau en Liga sont perpétuellement pointés du doigt.
Ils ont tous un truc
Bref : d’où qu’ils arrivent, ces six-là font le bonheur de leurs supporters, effraient ceux qui osent se mettre sur leur chemin tout en charmant ceux qui les regardent. C’est parti pour le cas par cas : la Juventus a allègrement contrôlé l’AC Milan et comptent déjà six points d’avance sur le Napoli ; le Borussia Dortmund a renversé les ogres bavarois au terme d’une partie complètement folle et squatte la tête de la Bundesliga, sept unités devant le Bayern ; le Paris Saint-Germain a désossé Monaco, en léthargie totale certes, mais en faisant preuve d’une régularité assez insensée sur la scène nationale (treize succès en treize journées, qui dit mieux ?!).
Direction l’Angleterre pour continuer le cas par cas : même sans bien jouer, Liverpool fait le job en perdant très peu de points en route et est le seul club britannique à suivre le rythme imposé par Manchester City ; un Manchester City incroyable de contrôle et de science tactique dans le derby mancunien largement remporté devant des Red Devils bien impuissants. Et Chelsea, alors ? Ce 0-0 concédé à domicile fait tache par rapport aux autres, non ? Peut-être, mais les Blues ont profité de ce nul pour offrir un record à Maurizio Sarri, qui représente désormais le premier entraîneur à avoir échappé à la défaite lors de ses douze premières rencontres de Premier League. Pas mal finalement pour un coach qui vient tout juste d’arriver.
Et en dehors du Big Five ?
Alors, qui lâchera le premier ? Et surtout, qui sera le dernier ? Telles sont les questions qui restent en suspens, mais dont les réponses ne sont pas sûres de voir le jour rapidement. Elles n’existeront en tout cas pas avant deux semaines, trêve internationale oblige. Mais elles joueront forcément un rôle concernant les trophées remis en fin de saison. En attendant, d’autres équipes provenant de pays européens moins cotés s’amusent également à jouer les gros bras.
C’est le cas pour le Racing Genk, leader du championnat belge qui a allongé sa série à quinze (dix victoires, cinq nuls). Pour le PSV Eindhoven, qui se la joue en mode PSG hollandais avec douze succès en autant de journées. Ou encore pour le PAOK Salonica et Atromitos, durs à cuir grecs impossible à battre depuis dix rencontres. De quoi rêver d’un exercice à la Barcelone 2017-2018, champion d’Espagne et invaincu jusqu’à… la 37e journée. Un Barça qui, lors de l’édition actuelle, compte déjà deux revers en douze journées. Comme quoi, les séries tournent vite.
Par Florian Cadu