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Les rideaux de fer de Wenger

Par Alexandre Doskov
Les rideaux de fer de Wenger

Désormais épanoui comme gardien titulaire à Swansea, Łukasz Fabiański retrouve ce soir l'Emirates Stadium où il n'aura que très peu joué en sept saisons passées à Arsenal. Bloqué dès 2010 par son compatriote Wojciech Szczęsny, il avait fait les frais de l'amour prononcé d'Arsène Wenger pour les portiers polonais. Des gardiens exceptionnels selon les théories de son ancien coach.

« L’avantage du joueur, je dirais typique africain : il n’est pas cher, généralement prêt au combat, on peut le qualifier de puissant sur un terrain. » Les propos de Willy Sagnol appartiennent désormais à l’histoire. Mais alors que cette déclaration du coach des Girondins avait provoqué un tollé en France, quelques jours plus tard, Arsène Wenger s’était lui aussi prêté au jeu des caractéristiques de chaque nationalité, dans l’indifférence générale.

La prophétie de Philippe de Villiers

Dans une interview pour le site d’Arsenal, le manager des Gunners vantait ainsi la « bonne technique » des Espagnols, le « fighting spirit » des Anglais ou la capacité des Italiens à être performants « dans le travail tactique dès les catégories de jeunes » . Mais sa plus belle tirade, coach Wenger la réserve pour les gardiens de but polonais, dont il est devenu si friand : « Je ne sais pas pourquoi ils sont si bons en Pologne, mais, habituellement, ces pays d’Europe de l’Est font beaucoup de gym à un jeune âge pour développer la flexibilité et la conscience de leur corps. Peut-être que, quand ils se mettent dans les buts, ils en tirent profit. » Un postulat plus ou moins bancal, mais qu’Arsène Wenger applique à la lettre, puisqu’il est allé chercher deux de ses derniers gardiens au pays de Lech Wałęsa. De quoi donner des sueurs froides à Philippe de Villiers, qui craignait en 2005 l’arrivée massive de plombiers polonais « au salaire et avec les règles de protection sociale de leur pays d’origine » en cas de ratification du traité constitutionnel européen.

Le Polonais plombé

Sûr de ses choix, Wenger n’avait pourtant jamais réellement donné sa chance à Fabiański. Très vite relégué au rang de doublure, il n’a disputé que 31 matchs de Premier League sous le maillot d’Arsenal entre 2007 et 2014. Son coach l’avait pourtant plusieurs fois couvert d’éloges, par exemple lorsqu’il parlait au Daily Express d’un gardien de « top niveau » au « potentiel énorme » . Mais malgré quelques belles performances (une FA Cup remportée dans les cages en 2014 notamment), Fabiański s’était aussi fait remarquer pour ses boulettes, au point de récolter le surnom peu flatteur de « Flappyhandski » . De cinq ans son cadet et fils d’un ancien gardien international polonais, Wojciech Szczęsny s’était au contraire rapidement imposé comme titulaire indiscutable à son arrivée. Mais celui qui a été désigné meilleur gardien de Premier League en 2014 n’est plus en odeur de sainteté à Londres, surtout après s’être fait attraper en train de fumer dans les toilettes des vestiaires comme un vulgaire collégien, en janvier. Désormais remplaçant d’Ospina, le Polonais pourrait même quitter le club cet été en cas d’arrivée d’un nouveau gardien comme certaines rumeurs l’affirment.

La nouvelle marotte de Monk

Pendant ce temps, son ancien collègue Fabiański enchaîne les « clean sheets » (12, soit le deuxième meilleur total du championnat derrière Forster, de Southampton), est le portier ayant réalisé le plus d’arrêts cette saison en Premier League, est redevenu titulaire indiscutable en sélection nationale et intéresse de grands clubs comme la Roma par exemple. Forcément aux anges, l’entraîneur de Swansea, Garry Monk, s’est réjoui dans les colonnes du South Wales Evening Post de « l’immense succès » qu’était l’arrivée de Fabiański chez les Swans. De quoi donner envie à Arsène Wenger d’aller chercher un nouveau gardien polonais en cas de départ de Wojciech Szczęsny au mercato ? Les bruits qui courent prêtent plutôt au technicien français des envies de Petr Čech, qui a le blues à Chelsea. Un Tchèque, soit un homme qui vient d’un pays possédant près de 700km de frontières avec la Pologne. Sans doute les enfants de Prague et de ses alentours ont-ils eux aussi développé leur « flexibilité et la conscience de leur corps » à la gym dès leur plus jeune âge.

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