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Les révélations de la Ligue Europa

Par Mathieu Faure
Les révélations de la Ligue Europa

Souvent décriée, la Ligue Europa millésime 2012 a sûrement dû fermer quelques bouches. Outre son plateau sexy chocolat – notamment avec le reversement des deux clubs de Manchester ou de l'Ajax en provenance de la C1 – la petite sœur de la coupe aux grandes oreilles a su mettre en lumière une chiée de bons footeux cette année. Des revenants, des jeunes loups et des coachs complètement fous. Parce qu'il n'y a pas que Falcao dans la vie...

Ron-Robert Zieler (Hanovre)
Double RR squattait les jeunes de Manchester United à 16 piges. On lui prédisait un avenir doré. À raison. Barré à son poste, Zieler prend le pari de revenir au pays, à Hanovre, pour mieux s’exposer. Bien lui en a pris. Dans la lignée des jeunes gardiens allemands (Manuel Neuer, Kevin Müller, Marc-André ter Stegen), RRZ va au charbon et impressionne sur sa ligne. Avec sa défense de buffles (Pogatetz, Pander, Cherundolo), le gardien a emmené les siens jusqu’en quarts de finale, ne cédant qu’aux caramels de l’Atlético Madrid. Histoire de bien terminer sa saison, Ron-Robert devrait être du voyage à l’Euro avec l’équipe d’Allemagne.

Marcelo Bielsa (Atheltic Bilbao)
Difficile de sortir un mec du lot chez les Basques. Llorente, Muniain, Susaeta, Martinez, Herrerra… Bilbao, c’est avant tout un jeu. Complètement fou. Décomplexé. Basé sur la vitesse, le jeu sur les côtés, à une touche de balle, en première intention. Bref, du football total. Du vrai. Pour s’en convaincre, il suffit de se repasser la double confrontation face à Manchester United (3-2, 2-1) pour comprendre l’apport du coach argentin sur le banc. Véritable génie tactique, l’ancien coach du Chili est un homme de Coupe. Pas un type capable de mener à bien une campagne sur un long championnat. Quoi qu’il en soit, il aura marqué l’épreuve de sa patte. Encore, encore, encore…

Adrián López (Atlético Madrid)
Réussir à exister offensivement en Ligue Europa quand on joue dans la même équipe que Falcao, c’est un exploit. Sans faire de bruit, l’ancien attaquant de La Corogne a claqué huit buts en C3. Soit quatre de moins que la machine colombienne. D’autant que l’Ibère ne s’est pas planqué en claquant deux buts en demi-finale, un en quarts de finale et deux en huitièmes. Un clutch player, donc. Nettement moins sexy et médiatique que Falcao, Adrian mérite mieux que son statut de joueur de l’ombre. Pas forcément le plus habile techniquement, l’avant-centre compense cette lacune par un sens de la renardise aiguisé et une polyvalence accrue.

Diego (Atlético Madrid)
Vous vous souvenez des louanges qui entouraient les deux perles de Santos, Diego et Robinho ? On se disait que les deux lascars avaient tout pour amocher la planète football. Ils n’avaient pas 20 piges et on attendait beaucoup, sans doute trop, d’eux. À 27 ans, la partie blanche du duo n’a jamais vraiment percé en Europe (à l’exception d’un très bon passage à Brême). Il aura fallu attendre deux échecs à la Juventus et Wolfsburg pour revoir une partie du génie de Diego sous le maillot madrilène en Ligue Europa. Au sein des matelassiers, le petit milieu de terrain a retrouvé vista, sens de la passe et esprit d’équipe. Mieux, il a ponctué la campagne des siens d’un superbe pion en finale au terme d’un slalom en solo. Diego Simeone l’a bien compris, dans un bon jour, son meneur de jeu peut déboîter toutes les défenses d’Europe.

Mare Biram Diouf (Hanovre)
Tricard à Manchester United, le Sénégalais débarque en Allemagne en janvier dernier. Pas de temps à perdre pour l’attaquant. Cinq matchs de Ligue Europa, quatre buts. Quasiment le même ratio en Bundesliga avant qu’une saloperie de blessure ne l’écarte des terrains. Feu-follet sur le front de l’attaque avec ses potes Didier Konan Ya et Jan Schlaudraff, Diouf a amené un peu de folie dans cette Coupe d’Europe. Un jeu simple fait d’appels, de prises de balle et de pions dans la surface, le natif de Dakar a confirmé que 2012 réussissait décidément aux attaquants sénégalais (Papiss Cissé, Souleymane Camara).

Ricky van Wolfswinkel (Sporting)
Le joueur frisson de l’édition 2011. Un nom imprononçable, une dégaine à sortir en boîte de nuit avec des Buffalo aux pieds mais un vrai caresseur de ballon. Inconnu il y a six mois, l’ancien du FC Utrecht est aujourd’hui zieuté par les plus grands clubs européens. Ses buts en C3 auront propulsé le Sporting dans le dernier carré. Le gendre de Johan Neeskens pourrait même se faire une place dans les 23 Oranje pour l’Euro. Mobile, doué des deux pieds et costaud dans les airs, Ricky est un mix entre Ruud van Nistelrooy et Roy Makaay. À la différence de ses deux ainés, Ricky, lui, a une belle gueule.

Jonathan Cristaldo (Metalist Kharkiv)
Quelle belle squad que cette tour de Babel ukrainienne ! Éliminé en quarts de finale par le Sporting, le Metalist n’a pas démérité pour cette édition 2012. On aurait pu citer José Ernesto Sosa, Taison ou encore l’attaquant Marko Dević mais on a préféré le petit Argentin Cristaldo. Huit matchs, cinq buts. Un putain de rendement devant la cage adverse. Même s’il ne maîtrise pas encore ses nerfs (trois jaunes et un rouge), le petit trapu aura secoué de nombreuses défenses adverses. Une vieille habitude ramenée de ses années Vélez Sársfield.

Gabi (Atlético Madrid)
Un joueur de l’ombre. De retour dans son club formateur en 2011, l’ancien finaliste du Mondial U20 de 2003 aura pris son temps pour enfin s’imposer dans une équipe d’envergure. À coups de fautes vicelardes (le joueur le plus sanctionné de la compétition), le milieu de terrain a fait du rond central sa salle de jeu. Aboyeur, tacleur, trash talkeur, râleur, l’Ibère a permis aux siens de se concentrer sereinement sur les tâches offensives en grattant le ballon directement dans les chevilles adverses. Le mec s’occupe de tout.

Julian Draxler (Schalke 04)
Lorsque Roberto Baggio et sa Juventus remportaient la C3 en 1993, Julian n’était pas né. Le milieu de terrain allemand, pas encore 20 ans, s’est fait remarqué par un paquet de VIP durant la campagne européenne de Schalke. Même Joachim Löw l’a intégré à sa pré-liste pour le prochain Euro. Derrière son visage poupon se cachent un gros tempérament et une sacrée carcasse (1m87). Avec onze matchs au compteur durant l’édition 2012, Julian peut tranquillement se mettre la VHS de la finale Borussia Dortmund – Juventus de 1993 pour s’endormir.

Et aussi : Nick Viergever (AZ), Emiliano Insúa (Sporting), Thibaut Courtois (Atlético Madrid), Matías Suárez (Anderlecht), Luuk de Jong (Twente)…

Dans cet article :
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Par Mathieu Faure

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