- Italie
- Serie C
- Vicenza
Les repreneurs potentiels de Vicenza négocient avec Djibril Cissé
Alors que la vente aux enchères du club déclaré en faillite est prévue le vendredi 27 avril, de potentiels acquéreurs français dévoilent leurs plans en cas de reprise de Vicenza (Italie). Des atouts qu'ils présentent aujourd'hui via leur campagne Internet « Risorgiamo » (ressuscitons), avec notamment un contrat de sponsoring avec Puma. Et selon nos informations, ces investisseurs sont également en discussion avec Djibril Cissé et l’entraîneur de Chambly Bruno Luzi.
« Pour résumer, c’est plus un dossier immobilier qu’un dossier investissement football. Tout tient sur le projet du stade qui sera l’ossature principale. C’est un projet à 50 millions d’euros » , confiait Brice Desjardins à So Foot en février dernier sans en dire davantage. Aujourd’hui vétuste comme beaucoup d’enceintes en Italie, le Romeo-Menti a réuni parfois jusqu’à 11 000 supporters cette saison, soutenant leur équipe malgré la faillite. C’est sur cette passion que mise le Français lorsqu’il évoque avant tout un « dossier immobilier » . Ce stade pourrait être assez facilement cédé par la mairie lassée par ses coûts d’entretien. Le groupe Football ItalFrance Global Investments que l’entrepreneur coordonne sort les griffes pour Vicenza, actuellement en troisième division italienne, sur le site risorgiamo.com.
À moins d’une semaine de la tenue de la vente aux enchères du club, c’est par le biais de ce site qu’un soutien de l’équipementier Puma à ce projet vient d’être officialisé. Le logo y figure en bonne place sur la page de présentation. Un pari sur le long terme pour la marque qui frappe fort depuis quelques mois pour récupérer de la visibilité dans le football face à ses concurrents Nike et Adidas. En attestent récemment la signature d’un partenariat longue durée avec l’AC Milan (engagé précédemment avec Adidas depuis plus de 20 ans) ou encore la participation de son ambassadeur Usain Bolt aux entraînements de Dortmund. Outre le sponsoring maillot, certaines idées ont déjà été lancées par Brice Desjardins pour l’avenir : une visibilité importante de Puma dans le stade et une campagne publicitaire autour de leur plausible future vedette.
« Deux gros noms par an »
Car ce n’est pas tout. En plus de cet accord, qui dépend de l’issue de la vente aux enchères de Vicenza, d’après nos sources des discussions sont en cours avec l’un des plus grands attaquants du football français de ces dernières années. Djibril Cissé, 36 ans, pourrait être intéressé par l’idée de rejoindre le club en cas de rachat tricolore. Loin de ses problèmes physiques à Bastia, l’ex-international (41 sélections) « s’offre une seconde jeunesse » en Suisse, selon un membre de son entourage, où il a marqué 17 buts en 23 matchs avec Yverdon en D3. Cissé a d’ailleurs l’avantage d’avoir déjà une expérience en Italie à la Lazio en 2011-2012, bien que mitigée. Autre tractation en cours, celle du futur entraîneur. Toujours de sources proches du dossier, Bruno Luzi, l’entraîneur de Chambly, est lui aussi en contact avec les instigateurs de ce projet. Ce bâtisseur franco-italien, qui a su mener le club de l’Oise des divisions amateurs jusqu’en National et en demi-finales de Coupe de France cette année, a des origines dans la région de Vicenza.
Ces idées clinquantes sont signées Christian Payan, futur directeur sportif en cas de victoire du groupe Football ItalFrance Global Investments. L’ancien agent confie son désir de « recruter deux gros noms par an » et admet également des négociations avec un milieu de terrain. Il aurait en effet à disposition une masse salariale estimée à hauteur de 1,7 million d’euros. Des moyens conséquents pour de la Serie C, voire un peu moins en Serie D en cas de relégation, fruits également des recettes elles aussi élevées (hors droits télé et vente de joueurs) qu’engendre « naturellement » le club, budgétisées à 5 millions d’euros par an. Si ces montants peuvent faire peur, les Français, eux, ont tout provisionné. Et c’est avec de solides arguments qu’ils comptent se présenter vendredi au tribunal. Pour parvenir à leurs fins, ils devront donc l’emporter sur leurs potentiels concurrents. Difficile d’ailleurs de déterminer quels sont-ils, outre le fond arabo-luxembourgeois Boreas Capital. Renzo Rosso, le fondateur de la marque de vêtements Diesel, est le dernier nom sorti du chapeau vendredi dans la presse italienne. Mais aucun n’a présenté de projet avec autant de garanties. Prix de départ : 1 470 000 euros.
Par Adrien Verrecchia
Propos recueillis par AV