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Les pépites à suivre du Mondial U20
Le mondial des moins de 20 ans débute en Turquie. C'est l'occasion de zieuter un peu les cracks de demain. Le mondial U20 regorge souvent de génies du ballon, Maradona, Messi, Agüero, Aimar, Riquelme ou Xavi ont, par le passé, illuminé cette compétition avec leur gueule d'enfant et leurs godasses. Et si, parmi cette petite sélection de jeunes, se cachait un futur Ballon d'or...
Ceux qu’on connaît un peu et qu’on a envie de voir tout casser
Soyons un poil chauvin et commençons avec les Français. Surtout que ce sont les mecs que l’on connaît le mieux, forcément. Dans les patrons attendus, on va citer Paul Pogba, le milieu de terrain de la Juventus. Sélectionné chez les A contre l’Espagne en mars dernier, PP est le patron de l’entrejeu des Bleuets. Normalement, il devrait enterrer tout le monde au milieu. À ses côtés, on va (re)découvrir l’ancien Lensois Geoffrey Kondogbia. Le milieu du FC Séville est sur les tablettes de tous les grands d’Europe. Derrière sa dégaine de videur de boîte se cache un relayeur tout en douceur. Chez les Français, on zieutera aussi les pépites de Ligue 1, notamment le latéral gauche Lucas Digne et le futur Lillois Florian Thauvin.
Chez les voisins européens, il y a aussi du frisson. À commencer par l’Espagne où le Youtubissime Gerard Deulofeu devrait enflammer l’attaque espagnole. Le double vainqueur de l’Euro U19 (2011 et 2012) reste sur une saison à 18 caramels avec l’équipe B du Barça (qui joue en D2 espagnole, mine de rien). Le Portugal n’est pas en reste avec le milieu offensif Bruma du Sporting Portugal. L’ailier originaire de Guinée-Bissau est un mix entre Nani et Quaresma. Déja capé avec les darons de la Selecção, l’ailier va faire du bien aux minots portugais et envoyer du dribble chaloupé sur les Internets.
L’Uruguay peut aussi se la raconter, lui qui a du beau linge dans le panier. Les Bordelais ont déjà fait connaissance avec Diego Rolan, débarqué en Gironde en janvier dernier. Bon, pour le moment, c’est plutôt un mec titulaire à l’infirmerie qu’autre chose, mais il n’a que 20 ans. Nicolas Lopez, autre jeune pousse uruguayenne venue se dégourdir les guiboles très tôt en Europe (AS Roma), mérite que l’on s’attarde sur sa petite gueule d’ange quand il récupère la gonfle. Et ce n’est pas fini avec la baby Celeste, puisque le latéral droit Guillermo Varela est annoncé comme un défenseur d’avenir. Il vient d’ailleurs de signer un contrat de cinq ans avec Manchester United. On a connu pire CV. Toujours dans l’esprit Red Devils, le Chilien Ángelo Henríquez – braqué à 18 ans par MU à l’Universidad de Chili – a démontré durant son prêt à Wigan en fin de saison qu’il pouvait être un avant-centre intéressant. Il a déjà joué chez les A puisqu’il est entré à la place d’Alexis Sánchez en novembre dernier lors d’un amical contre la Serbie.
Autre petite merveille sud-américaine, le Colombien Juan Fernando Quintero, qui a passé une partie de son année à prendre des coups en Serie A avec le promu Pescara. Petit et trapu, le milieu est un technicien hors pair et un artificier sur coup franc. Comme souvent avec les petits manieurs de ballon, Quintero est gaucher. Un vrai cœur. Comme toutes les filles de Corse qui auront à cœur de voir leur petit protégé Abdoulaye Keita (SC Bastia) en action. Le milieu de terrain malien, peu utilisé en Ligue 1 (5 matchs), aimerait faire de la Turquie son nouveau bac à sable Enfin, on attend beaucoup de l’Égyptien Rami Rabia, une belle armoire d’un mètre quatre-vingt-trois, déjà sélectionné chez les A et patron de la défense d’Al-Ahly. En mai dernier, son nom circulait dans toutes les taules européennes (MU, Borussia Dortmund, Chelsea).
Ceux dont tout le monde parle. Enfin, les mecs qui n’ont pas de vie, surtout
L’équipe espagnole est donnée vainqueur par les bookmakers. Et force est de constater que la logique sportive pourrait être respectée. La Rojita a de la kryptonite en son sein, notamment en attaque avec le duo Paco Alacacer – Jesé. Entre l’attaquant de Valence et celui du Real Madrid, la foudre tombe de partout. C’est vif, rapide, efficace et physique. Et quand en plus, derrière, le petit bijou de l’Atlético Óliver Torres régale tout le monde à la manière de David Silva, on frôle l’orgasme.
Chez les Anglais, même si le niveau n’est pas fou, il existe des mecs qui méritent qu’on paye le voyage à un scout pour trois jours. C’est le cas du portier formé à United Sam Johnstone, mais surtout pour le milieu de terrain d’Everton Ross Barkley. Un mec qui a déjà tutoyé des gros lards en Premier League du haut de son mètre quatre-vingt-huit. Deux autres types qui aiment la chair, c’est la doublette croate Filip Mrzljak et Marko Pjaca. Les deux jeunes s’amusent comme des fous avec la liquette du Lokomotiv Zagreb. On les aime déjà.
Ceux qu’on aime aussi, ce sont les petites pépites mexicaines, à commencer par le défenseur central Antonio Briseno. Beau comme Antonio Banderas, sexy comme Salma Hayek et efficace comme Rafael Márquez. Le capitaine peut mener les siens très loin. Plus loin devant, le Mexique peut également compter sur une belle doublette offensive composée de Jesús Corona et Marcos Bueno. Des mecs efficaces et sur lesquels toutes les blagues à la con, notamment sur leurs patronymes, sont possibles. Les SudAM ont souvent cette folie juvénile qui fait plaisir à voir. Que ce soit l’avant-centre du Paraguay Derlis González ou son homologue colombien John Córdoba, tous les recruteurs européens seront au taquet sur ces joyaux offensifs.
Sinon, reste l’Américain Jose Villarreal, un petit numéro 10 qui brode à Los Angeles. Il a quelque chose dans les godasses, c’est indéniable. La suite ? Plutôt des espoirs. Des mecs dont la flamme pourrait jaillir sur un match. On pense au Grec Dimitris Diamantakos, au Nigérian Aminu Umar, au Ghanéen Ebenezer Assifuah, au mec du Salvador Jairo Henriquez ou encore au capitaine sud-coréen Lee Changkeun, qui garde les buts de Busan I’Park. Mais celui sur lequel on fonde le plus d’espoir, c’est Louis Fenton, l’avant-centre de la Nouvelle-Zélande. Un mec très humble, un poil déménageur et bourrin. Son surnom ? Ferenc Puskás. Tout simplement.
Par Mathieu Faure