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- Pays-Bas/Espagne (2-0)
Les Pays-Bas jouent un remake de la Coupe du monde
Les Néerlandais ont encore une fois imposé leur rythme aux Espagnols. Après l'humiliation du Mondial, les hommes de Guus Hiddink l'emportent cette fois-ci 2-0 face à une Roja peu reluisante.
Pays-Bas/Espagne : 2-0Buts : De Vrij (13e), Klaassen (15e)
Sans Robben et Van Persie, mais avec De Vrij et Klaassen, les Pays-Bas n’ont pas eu besoin de forcer leur talent pour venir à bout de la Roja. En deux minutes, entre la 13e et la 15e, ils ont bouclé l’affaire sur deux actions simplistes. Un centre et une tête de De Vrij. Un centre et une double frappe de Klaassen. Facile. Les Néerlandais peuvent également remercier Memphis Depay, dont l’activité incessante côté gauche a donné beaucoup de travail à la défense ibérique, et en particulier à ce pauvre Carvajal. Le défenseur du Real Madrid n’est d’ailleurs pas le seul à blâmer ce soir. Tous ses coéquipiers ont été un peu à la ramasse. Le résultat est sans appel : 2-0 pour les Pays–Bas. C’est largement mérité et heureusement que ce n’était qu’un match amical.
Méconnaissable Roja
L’Espagne n’est plus ce qu’elle était. C’est certain. L’époque où elle dominait le monde n’est plus. Certes, le match de ce mardi soir était censé être amical. Certes, les deux sélectionneurs ont aligné des équipes bis. Mais force est de constater que la Roja a fondamentalement changé. Elle ne pratique plus son jeu de passes huilées et confiscatoires. Elle n’est plus en mesure d’imposer son fameux pressing. Elle ne domine tout simplement plus ses adversaires autant qu’avant. C’est flagrant durant cette première période. Au milieu de terrain, le trio Isco, Suárez et Cazorla est dépassé par les événements et laisse les Hollandais imposer leur rythme. Et puis, au quart d’heure de jeu, coup sur coup, De Vrij et Klaassen vont taper très fort sur le moral des Espagnols. Un premier but sur une tête décroisée imparable du défenseur de la Lazio. Et un second sur une double tentative de Klaassen, positionné en renard des surfaces. 2-0. L’Espagne est sonnée. Pedro tentera bien de dribbler Vermeer trois ou quatre fois dans la surface. Juanmi, Isco et Carvajal tenteront eux aussi leur chance, mais sans succès. Les Espagnols ont l’air perdus sur le terrain. C’est triste.
Memphis Depay, seul au monde
Et ce qu’ils proposent en seconde période n’est guère plus glorieux. Si leurs phases offensives sont plus incisives qu’en première période, leurs phases défensives sont, elles, bien plus hasardeuses. À la 54e par exemple, Martins Indi (oui, le défenseur de Porto) se retrouve complètement seul face à De Gea sur une action anodine. Mais heureusement pour De Gea, Martins Indi n’est que défenseur et il arrive à louper le cadre à un mètre des cages. Même constat deux minutes plus tard, quand Memphis Depay, assez libre depuis le début du match, se promène à l’entrée de la surface avant de lâcher une mine tranquillement, sans rencontrer le moindre obstacle. La défense ibérique est bien trop laxiste pour espérer quoi que ce soit ce soir. Et puis même quand l’Espagne arrive à pénétrer dans la surface hollandaise, Vitolo et Silva foirent leur tir et contrôlent le ballon de la main. Bref, la partie se termine sans grand frisson. Plus tard, quand on parlera de cette double confrontation, on pourra dire que la Hollande a assassiné la Roja. Elle a été et sera à jamais le régicide.
Par Ugo Bocchi