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  • Coupe du monde 2014
  • 8e de finale
  • Pays-Bas/Mexique (2-1)

Les Pays-Bas glacent le Mexique

Par Thomas Pitrel, à Fortaleza
Les Pays-Bas glacent le Mexique

Dans une arène surchauffée à Fortaleza, les Pays-Bas ont refroidi tout un pays (2-1). Menés jusqu'aux dernières minutes par le Mexique, ils ont inscrit deux buts coup sur coup qui les qualifient en quarts de finale de Coupe du monde.

Pays-BasMexique (21) W. Sneijder (85′), K. Huntelaar (94′) pour Pays-Bas , Giovani (47′) pour Mexique.

À entendre les chants tomber des tribunes, le Mexique jouait un peu à domicile ce dimanche après-midi à Fortaleza. Et ça tombait bien pour lui, puisque les deux seules fois de son histoire où il avait connu les quarts de finale d’une Coupe du monde auparavant, c’était à domicile, en 1970 et 1986. Jouant aujourd’hui leur sixième huitième de finale d’affilée, il était temps pour la Tri d’aller enfin un peu plus loin. Cette qualification, elle était là, entre leurs crampons, pendant presque tout le match. Un match qu’ils ont dominé, avant de plier face aux rois fainéants néerlandais qui ont attendu les derniers instants pour gagner la guerre. Le chemin, pourtant, était long et difficile.

Le soleil du Ceará

La route vers le Castelão de Fortaleza n’est pas aisée les jours de match. Il faut se rendre au Centre de Congrès avant de grimper dans un bus qui décharge les spectateurs bien trop loin du stade. S’ensuit une marche de 30 minutes sous le cagnard entre deux barrières métalliques. Un cauchemar pour Néerlandais, s’il n’y avait ces marchands à glacières en polystyrène qui vendent bières, eau glacée et sandwichs à la criée. Louis van Gaal l’avait craint à la veille du match : la chaleur du Ceará, à peine atténuée par le vent du large, pouvait avantager les Mexicains. Le sélectionneur batave avait même envisagé de disposer de petites bouteilles d’eau tout autour du terrain pour que ses joueurs puissent s’hydrater en pleine partie. Inutile, Pedro Proenca, l’arbitre de la rencontre, a bien compris qu’il ne pouvait pas laisser les Oranje en plein soleil trop longtemps. Peu après la demi-heure de jeu, puis à nouveau à un quart d’heure de la fin du match, il proclame ouverte la désormais traditionnelle « pause rafraîchissement » . Peu à peu, le soleil qui arrose le terrain se déplace vers les tribunes, poussant les spectateurs éblouis et surchauffés vers le haut des travées. À chaque sortie de but, touche, coup franc néerlandais, les « Eeeh Puto » gorgés de provocation tombent sur leurs victimes qui souffrent déjà le martyr. Pause ou pas, dans cette météo infernale, les Mexicains sont chez eux.

Et cela se ressent aussi dans le jeu. La tactique mise au point par Van Gaal pour contrer son adversaire est simple, mais pas funky : en phase offensive, seul le trio de défenseurs reste derrière, mais en phase défensive, les quatre milieux le rejoignent pour former une ligne normalement infranchissable de sept joueurs (soit toute l’équipe sauf Sneijder, Van Persie et Robben). Sauf que garder un alignement impeccable à sept n’est pas évident. À plusieurs reprises, les Néerlandais se font prendre par des ballons en profondeur. Des difficultés d’organisation renforcées par la perte de De Jong dès la dixième minute. La pépite Blind doit alors prendre sa place devant la défense, remplacée par Martins Indi à gauche, en défense. Deux minutes après le retour des vestiaires, c’est ce même Blind qui, un peu tendre, laisse Giovani dos Santos ouvrir le score d’une demi-volée des vingt mètres dans le petit filet.

Détruire la statue d’Ochoa

Dur, pour des Néerlandais dont les seules ébauches d’occasions pour le moment se sont limitées à deux ouvertures par dessus la défense pour un Van Persie qui n’a rien su en faire. Pourtant, les Pays-Bas réussissent à prendre en quelques minutes le jeu à leur compte, comme s’il avait suffi d’appuyer sur un bouton. Memphis Depay, deux fois buteur sans être titulaire en phase de poules, fait son entrée, et les Bataves ne jouent presque plus qu’avec un ou deux défenseurs sur certaines phases de jeu. Les occases arrivent enfin. Sur corner, la reprise à bout portant de Van Persie est déviée miraculeusement sur son poteau par le héros Ochoa. Puis la frappe de Sneijder à l’entrée de la surface est contrée hors du cadre (60e), avant que le même Sneijder n’envoie un boulet de canon au-dessus (72e). À chaque fois, Robben, est à la passe décisive. Vexé que ses offrandes soient mal utilisées, le joueur du Bayern transperce la défense, mais bute sur un Ochoa qui n’en finit plus de construire son mythe.

C’est le moment pour les deux équipes de montrer qu’elles ont du banc. Les uns font entrer Chicharito à la place de Peralta, les autres Huntelaar à la place de Van Persie. La partie s’enlise, à peine animée par une occasion du nouvel entrant néerlandais sanctionnée d’un hors-jeu. Vous savez quoi ? Ochoa avait de toute façon encore sauvé son équipe. Mais voilà, Ochoa ne peut pas tout. Au moment où tout espoir semblait perdu, Sneijder, placé légèrement en retrait sur tous les corners de son équipe depuis le début de la partie, profite d’un coup de pied de coin écarté de la tête pour débouler à toute berzingue et fusiller le portier mexicain. Prolongation ? Même pas. Les Pays-Bas n’ont pas le temps. Robben n’a pas le temps. Dans les arrêts de jeu, il s’infiltre dans la surface, crochète, crochète encore et se fait accrocher la jambe. Il avait déjà connu une situation similaire un peu plus tôt dans la rencontre, cette fois-ci l’arbitre n’hésite pas : penalty. Face à Huntelaar, Ochoa est une statue. Soit on lui passe une couche de bronze supplémentaire, soit on lui met un coup de masse. D’un plat du pied, l’attaquant de Schalke la réduit en poudre. Les Pays-Bas ont joué une petite demi-heure aujourd’hui. Ils n’avaient pas besoin de beaucoup plus.

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Par Thomas Pitrel, à Fortaleza

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