- Ligue des nations
- J6
- Allemagne-Pays-Bas (2-2)
Les Pays-Bas glacent l’Allemagne
Longtemps dominatrice ce lundi soir, la Mannschaft a survolé son sujet pendant 70 minutes. Avant de tout bazarder dans le dernier quart d'heure du match, laissant les Bataves planter deux pions dans les cinq dernières minutes. Sale soirée pour les Bleus, qui n'accéderont donc pas au Final Four de la Ligue des nations.
Allemagne 2-2 Pays-Bas
Buts : Werner (9e), Sané (20e) pour l’Allemagne // Promes (85e), Van Dijk (90e+1) pour les Pays-Bas
Dring, dring, c’est l’heure du réveil. On les a longtemps crus anesthésiés, apathiques, face à des Allemands en tous points supérieurs. Puis les Oranje ont repris des couleurs. Grace à deux pions d’assassin signés Promes et Van Dijk. Cynique. Au regard du scénario du match, « Une (presque) victoire à l’italienne » comme dirait papy. Voire à l’allemande, tiens.
Allemagne, salut les musclés
Les lentes montées en puissance, très peu pour eux. L’Allemagne montre les muscles façon bodybuildeur dès le début de la rencontre, et Werner, bien servi par Gnabry, fout le feu à Gelsenkirchen en signant une sublime demi-volée à l’entrée de la surface, qui laisse Cillessen complètement baba. En face, les Oranje subissent, touchent trop peu la gonfle, et la teinture rouge cramoisie de Ryan Babel est bien la seule fantaisie qui ressort du jeu offensif proposé par les Néerlandais. Kroos, conscient que le bifteck hollandais est bien tendre ce lundi soir, en profite pour se tailler une autre part du morceau en mettant Sané sur orbite, d’une longue passe en profondeur. L’ailier de City se retourne, crochète, puis double la mise, d’une frappe légèrement déviée.
Au-dessus du lot, la Mannschaft peut même se permettre quelques excentricités, à l’image de Schulz qui s’offre un raid de dingo sur l’aile gauche, avant de se voir finalement rejoint in extremis par Blind. Plus puissante, plus tranchante, l’Allemagne s’amuse et les Pays-Bas morflent physiquement, à l’image de Ryan Babel, trop léger pour tenir le rythme : apparemment touché aux ischio-jambiers, l’attaquant de Beşiktaş doit laisser sa place à Dilrosun peu avant la mi-temps.
Van Dijk, ce héros
Enthousiasmants face à la France trois jours plus tôt (2-0), les Oranje ne reprennent pas beaucoup plus de couleurs après la pause. La tête dans le sable, De Jong paume un ballon facile dès l’engagement de la seconde période, et sa perte de balle manque de peu de permettre à Werner de corser l’addition. Chaud comme la braise, l’attaquant de Leipzig, lancé en profondeur par Gnabry, récidive quelques minutes plus tard, mais envoie sa frappe du gauche sur les panneaux publicitaires. Un manque de réalisme dangereux, alors que les Pays-Bas se réveillent enfin dans le dernier quart d’heure. Depay s’offre quelques raids individuels, mais c’est Promes qui sonne la révolte, d’un ballon travaillé qui finit sa course dans les filets de Neuer. Tout à coup, l’Allemagne a rétréci. Manque de pot, Virgil van Dijk, lui, est géant. Et balance une volée fouettée dans les buts adverses dans le temps additionnel. Un final taré, qui permet aux Hollandais d’arracher le nul. Et de faire un beau pied de nez à l’équipe de France, puisque ce sont bien les Oranje qui accèdent au Final Four de la Ligue des nations, au détriment des Bleus.
Allemagne (3-4-3) :Neuer – Rüdiger, Süle, Hummels – Kehrer, Kimmich, Kroos, Schulz – Gnabry (Müller, 67e), Werner (Reus, 63e), Sané. Sélectionneur : Joachim Löw.
Pays-Bas(4-3-3) :Cillessen – Tete, De Ligt, Van Dijk, Blind – De Roon, Wijnaldum (Vilhena, 60e), De Jong – Promes, Depay, Babel (Dilrosun, 45e puis De Jong 66e). Sélectionneur : Ronald Koeman
Par Adrien Candau