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Les Oranje au révélateur danois

Antoine Mestres
Les Oranje au révélateur danois

L'un est le modèle de l'autre. Mais l'autre n'a pas les problèmes de riche de son modèle. Le groupe B, tant attendu, démarre avec Pays-Bas - Danemark.

Allez, il est là, le premier duel sexy chocolat de l’Euro. Après un opening day aux accents « Eastern Europe« , la compétition prend un autre tournant lors de sa deuxième journée. La première journée du groupe B. Qui démarre avec Pays-Bas – Danemark. Opposition d’habitués, opposition de beaux joueurs, opposition de beaux perdants. Cette rencontre aurait pu être un bon quart. Elle ne sera donc que le premier round du bien nommé groupe de la mort, qui verra deux équipes majeures rester à quai. Derrière l’Allemagne, le Portugal et les Pays-Bas, le Danemark apparaît un léger ton en dessous, mais n’en demeure pas moins une équipe de premier plan européen, dans un pays de foot historiquement ancré et producteur de talents hors-norme.

Si les identités visuelles des deux formations se rapprochent, la culture tactique hollandaise étant le modèle paradigmatique des Danois – football total, possession du ballon, circulation -, les problématiques de groupe diffèrent en revanche : l’un doit maximiser une surpopulation de talents et cesser d’être ce joli tocard au melon plus gros que nature, l’autre doit maximiser ses quelques touches clinquantes pour continuer d’être l’agréable surprise qu’il a souvent été.

De pauvres riches

Habituels prétendants à la récompense ultime, les Bataves n’en sont pas à leur premier groupe tendu. Déjà vu, déjà expédié. Dans une histoire récente, en 2006 (Argentine, Côte d’Ivoire, Serbie-Monténégro), en 2008 (Italie, France, Roumanie), les Oranje se sont déjà coltinés ces fameux premiers tours impossibles. Pour les passer avec brio à chaque fois. Et se vautrer ensuite. En huitièmes et en quarts. Pour régler son problème de surpopulation de bons joueurs, Bert van Marwijk a en partie précisé la donne. Pas de polder, mais une pointe clairement identifiée : Robin van Persie. Robin plus que Klaas-Jan, donc. Fausse bonne idée ? Pas tant que ça, en fait. Préférer Robin à Klaas-Jan, c’est d’abord défendre une certaine idée du beau geste face au geste rentable. Très hollandais donc. Mais pas que.

Durant sa saison londonienne hors-norme, Van Perso a même développé le beau geste rentable comme signature tous les week-ends. Dont acte. Après une Coupe du monde décevante, où on l’aura vu davantage grimacer que se la péter, Robin tout-puissant tient peut-être enfin sa grande compétition, à 28 ans. Celle qui pourrait le consacrer définitivement. Ou le reléguer dans la deuxième division, celle des bons joueurs auxquels il a toujours manqué ce petit quelque chose. Du coup, Klaas-Jan, lui, tire lui la gueule : « J’ai déjà dit que je suis déçu et fâché. Maintenant, je préfère me taire et continuer à m’entraîner dur. Ça n’aurait pas de sens de parler. » Juste derrière cette pointe, les possibilités sont nombreuses. Robben, Sneijder, Van der Vaart, Kuyt et Afellay se partagent trois postes. La seule certitude, c’est qu’on devrait voir Dirk Kuyt à l’ouvrage, le seul à diminuer le coefficient d’amour-propre de l’équipe.

Un petit coup de pouce ?

En face, foutu pour foutu, le Danemark va, lui, s’en remettre à ses croyances. Et à la chance. Outsider au profil de victime dans ce groupe impossible, le Danemark peut aussi, du coup, tout à fait faire figure de bonne surprise potentielle, l’un allant avec l’autre. Tranquille, en fait, les Danois. Rien à perdre. Pour réussir leur coup, il s’agira alors de respecter à la lettre les consignes de maître Olsen, quadriller, jouer au ballon et prier pour que la colonne vertébrale toute désignée de l’équipe tourne à plein régime. Une colonne aux profils divers. Sans Sørensen dans les buts, blessé, elle débutera avec Agger, le mauvais garçon multitatoué de Liverpool, se prolongera avec Poulsen, l’ex-méchant, gentil néo-Savoyard chargé de protéger de près, dans le rôle du teenager insouciant Christian Eriksen, nouvelle hype toute désignée qui devra alimenter la grande tige Nicklas Bendtner dans le rôle du grand frère un peu sympa, un peu déconne, qui foire quand même sa carrière.

Avec ses leaders hauts en couleur, Morten Olsen se l’avoue, le véritable facteur X du Danemark à l’Euro, c’est la chance : « Il va falloir qu’on réussisse ce que l’on entreprend et, bien sûr, un petit coup de pouce du destin, cela peut être une décision favorable de l’arbitre, une blessure ou bien qu’ils trouvent le poteau au lieu de marquer. » Les Danois, vainqueurs par erreur en 92, croient en leur histoire. Le fameux petit coup de pouce du destin.

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Antoine Mestres

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