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Les Olympiques laissent filer Paris

Par Swann Borsellino
Les Olympiques laissent filer Paris

Bon dimanche pour les supporters du Paris Saint-Germain. Tous deux défaits hier, à Ajaccio (1-3) et face à Nancy (0-1), l’Olympique lyonnais et l’Olympique de Marseille comptent désormais trois et six points de retard sur le leader parisien. Derrière le trio de tête, la course à l’Europe se resserre comme la lutte pour le maintien. Bienvenue en Ligue 1.

L’OM était en week-end Le dimanche, on est en jogging, on se gratte les couilles et on regarde les heures qui nous rapprochent du lundi tant redouté défiler. Apparemment, les joueurs de l’OM sont ce type un peu lambda, un peu loser, qui n’a pas envie de foutre le nez dehors à la fin du week-end. Positionnés en 4-3-3 mais mobiles comme des joueurs de baby-foot, les hommes d’Élie Baup ont passé leur soirée à souffrir et à marcher face à des Nancéiens remontés comme des coucous. Pourtant, l’effectif phocéen était plus complet que jamais. En dépit des absences de Romao et de Kaboré qui s’affrontaient en quart de finale de la CAN, l’entraîneur à la casquette disposait de choix sur le banc – Cheyrou, Sougou, Kadir – et d’un onze résolument offensif qui avait tout pour plaire. Barton entouré par Amalfitano et André Ayew et un trident offensif Valbuena – Gignac – Jordan Ayew censé dynamiter Puygrenier, Sané et autre Djebbour. Sauf qu’Amalfitano a été mauvais, que Jordan Ayew s’est essayé à de trop nombreux numéros de soliste et qu’André-Pierre Gignac ne semble pas considérer la passe comme une avancée mais comme un ultime recours quand il ne sait pas quoi faire du ballon. Hier, le dispositif n’était pas responsable. Les joueurs, si. « On a été nuls » balançait simplement Mathieu Valbuena au micro de Laurent Paganelli avant d’offrir un moment de bonheur aux téléspectateurs en rejoignant seul sa voiture sur le parking, le cartable de travers et la moue boudeuse. Il faut dire qu’entre les points perdus dans les derniers instants à Rennes et la triste prestation ce dimanche lors d’un match supposé facile, les Phocéens ont de quoi tirer la gueule.

Lyon n’a pas à rugir

On peut réaliser deux fois plus de passes que ses adversaires, avoir 62,6% de possession de balle, prendre un but après un hors-jeu, s’en voir refuser un où il n’y avait pas hors-jeu, perdre et ne pas avoir le droit de se plaindre. La sacro-sainte déclaration de Jean-Michel Aulas sur l’arbitrage ne s’est pas fait attendre. Au vu de la prestation de Lionel Jaffredo lors de cet Ajaccio – OL, on comprendrait presque le coup de gueule du président rhodanien. Presque, parce que courir après le PSG est un sport intensif et que sortir le week-end en livrant des prestations défensives de ce niveau n’est pas recommandé pour la pratique d’une activité physique à haut niveau. Plombés par un but injustement refusé à Lacazette et par un hors-jeu non signalé de Dennis Oliech sur l’action où l’OL concède le pénalty du break, les joueurs de Rémi Garde ont été beaucoup trop fébriles défensivement pour espérer quelque chose. Mauvais à la relance – le but du Corse Belghazouani en témoigne –, pas à l’aise dans le placement – la deuxième but de Mutu… -, les Lyonnais doivent d’abord regretter leur manque d’implication défensive. Face à un Lille blessé, mais toujours dangereux, la menace sera tout autre à Gerland, dimanche prochain.

Paris en roue libre

Et de dix. Depuis le mois de novembre et leur déconvenue à domicile face à Rennes, les joueurs du Paris Saint-Germain ont enchaîné une série de dix matchs sans la moindre défaite en Ligue 1. Ce week-end, et pour la deuxième fois en dix jours, ce sont les joueurs de Toulouse qui ont pris leur tarif. Au menu, 4-0 en règle au Stadium et ce qui est en passe de devenir un grand classique : une expulsion de Cheikh M’Bengue. Sur le pré ce vendredi, soit deux jours avant les deux autres pensionnaires du podium, les joueurs de Carlo Ancelotti n’ont pas fait dans le détail. Emmenés par un Lucas qui semble prendre ses marques semaine après semaine, les Parisiens ont passé une soirée agréable. Même Gregory van der Wiel, servi par Zlatan après un slalom tranquille, a participé à la fête. Le Suédois et Mamadou Sakho, tous deux buteurs de la tête, peuvent, eux, remercier Lucas pour ses belles galettes. Les coéquipiers de Jérémy Ménez remettent le couvert vendredi prochain face à Bastia. Au Parc des Princes, où ils ont perdu des points pour la dernière fois un vendredi, face à une équipe corse.

L’émergence du « torse mou »

Six équipes en trois points et Bordeaux qui pointe le bout de son nez. Quand la Ligue 1 joue ses standards, ça sonne aussi bien qu’un bon Marvin Gaye, les cris de la gent féminine en moins. Ce lundi, trois points séparent les Girondins, 4e, de Lorient, 9e. De quoi pimenter une course à l’Europe et même à la Ligue des champions – l’OM n’étant franchement pas à l’abri -, surtout que la plupart de ces six équipes sont dans une dynamique positive. De retour sur le devant de la scène, les joueurs de Montpellier, vainqueurs à domicile face à Reims ce week-end (3-1), reprennent du poil de la bête. Efficaces à Brest (0-2), les Niçois de Claude Puel tiennent également le rythme imposé par le Bordeaux du grand David Bellion. Dos à dos samedi après-midi à l’occasion du derby breton (2-2), Rennes et Lorient complètent ce groupe d’ambitieux. Un groupe que Lille, tenu en échec à domicile par Troyes (1-1), regarde de loin. La bataille s’annonce âpre.

En bas, Nancy, c’est le Brésil, Reims, c’est la lose

On les croyait condamnés, voire entraînés par Mecha Baždarević. Mais ils sont en train de redresser la barre, avec panache. Maîtres de leur sujet au stade Vélodrome hier, les joueurs de l’AS Nancy-Lorraine ne comptent plus que quatre points de retard sur le premier non-relégable. Solides défensivement et sûrs de leur force en attaque, les joueurs de Patrick Gabriel relèvent la tête assez tôt pour pouvoir espérer se sauver du naufrage. Car dans le même temps, le Stade de Reims n’en finit plus de perdre. Ou du moins de ne pas gagner. Défaits à Montpellier, les hommes de Hubert « coach Taylor » Fournier n’ont plus remporté de match en Ligue 1 depuis la 8e journée et glissent au classement semaine après semaine. Battus à domicile, Sochaux (1-2 face à Saint-Étienne) et Brest (0-2) face à Nice, voient la zone rouge se rapprocher dangereusement. La lutte s’annonce au moins aussi serrée que pour la course à l’Europe…

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