- Tour de France 2019
Les notes du Tour de France 2019
Les coureurs du Tour arrivent ce dimanche aux Champs-Élysées, et pour la première fois, un Colombien – Egan Bernal – va revêtir le maillot jaune sur le podium final. Le moment de faire le bilan d'un grand cru qui s'achève donc sans Thibaut Pinot. Un héros maudit.
joueurs
Julian Alaphilippe
14 jours en jaune ! Le puncheur a fait trembler les cadors jusqu’à deux jours de l’arrivée. D’abord, il s’est illustré dans le Grand Est avant de triompher à Saint-Étienne avec panache. Sur les traces de Michel Platini : un avenir brillant l’attend désormais sur les routes du Tour d’Italie.
1365 note(s)
Egan Bernal
En début de Tour de France, Egan Bernal était clair : « Je ne veux pas dire que je suis favori, Geraint Thomas sera notre leader et j’essaierai de l’aider. Je n’ai aucun problème avec ça, j’ai encore beaucoup de Tours devant moi. » Bon, finalement, il a changé d’avis et devient ce dimanche le premier Colombien à remporter la grande boucle. À 22 ans (plus jeune vainqueur du Tour depuis 1909), la pépite d’Ineos prouve qu’il n’est pas du genre à manquer les grands rendez-vous. Ni à faire des cœurs avec ses doigts pour fêter ses exploits. Tout le contraire de son sosie officiel : Ángel Di María.
1064 note(s)
Mikel Landa
Il a le prénom, l’élégance et la discrétion d’un Arteta. Dommage que son talent soit bridé chez Movistar, où il doit se mettre au service d’un leader (Quintana) moins fort que lui. Si un jour une équipe entière roule enfin pour sa pomme, on verra peut-être Mikel l’ange s’envoler vers le couronnement en jaune.
908 note(s)
Steven Kruijswijk
Derrière Ineos, tout le monde attendait la Movistar, Astana, Bahrain-Merida ou encore Mitchelton-Scott, mais c’est finalement la Jumbo-Visma qui a été la bonne surprise de ce Tour de France. Avec une victoire au contre-la-montre par équipes, trois victoires d’étapes en ligne avec à chaque fois un coureur différent ainsi qu’une troisième place au général grâce à Steven Kruijswijk. L’Ajax Amsterdam n’est donc pas la seule formation néerlandaise à avoir brillé en 2019. Sauf qu’au niveau du jeu proposé, la Jumbo-Visma, à l’image de son leader Steven Kruijswijk, est plus proche de Pablo Correa que de Johan Cruyff. Pas vraiment du cyclisme total, en somme.
958 note(s)
Geraint Thomas
Comme Ryan Giggs, Geraint Thomas est gallois. Comme l’ancien Mancunien, le leader d’Ineos a eu ses moments de gloire personnels en remportant le Tour de France l’an dernier. Et comme Ryan Giggs, Geraint Thomas a fini par laisser la lumière à un coéquipier bien plus jeune que lui. La différence entre les deux hommes ? Ryan Giggs a toujours été fidèle à Manchester United alors que Thomas a ramené la concurrence aux fesses de Bernal, qui partait seul vers Valloire dans le dernier col de l’étape 18… À moins que la différence de loyauté ne réside dans le fait que Geraint Thomas n’a jamais eu de relation avec la femme de son frère.
960 note(s)
Thibaut Pinot
Si on oublie une bordure mal négociée, le Franc-Comtois réalisait son meilleur Tour de France. Il était le plus fort en altitude et a dribblé tout le monde dans le Tourmalet, avant de disparaître à cause d’une sordide déchirure à la cuisse dans les éliminatoires alpestres. Filez-lui le numéro 10 du Paris Saint-Germain.
1110 note(s)
Nairo Quintana
Très décevant dans les Pyrénées à l’image des années précédentes, Quintana a retrouvé des jambes dans les Alpes en allant gagner en solitaire à Valloire. Mais, ce jour-là, son équipe a cru bon de rouler derrière lui. Résultat : son avance sur les autres favoris a fondu alors qu’il aurait pu faire une remontée colossale au général. Avec des si, on mettrait Paris en bouteille, Dakar en canette et deux Colombiens inexpressifs sur le podium du Tour de France 2019.
864 note(s)
Warren Barguil
Mais pour qui se prennent-ils, ces Thibaut Pinot et Julian Alaphilippe ? Depuis 30 ans, un cycliste français est normalement là pour trois choses sur le Tour : 1) vendre du rêve à France TV en étant souvent à l’avant, 2) flancher dans le dernier col, et 3) terminer loin des meilleurs au général. Heureusement qu’on pouvait compter sur Warren Barguil et son maillot de champion de France bleu, blanc, rouge pour porter fièrement les vraies traditions à la française.
912 note(s)
Peter Sagan
Le maillot vert lui va si bien, le Slovaque le ramène à Paris pour la septième fois cette année, un record absolu dans l’histoire du Tour. Décontracté comme un naturiste au Cap d’Agde, le sprinteur tout terrain a encore claqué des roues arrière, prenant même le temps de signer un autographe en pleine course entre Limoux et Foix. Le sosie de Jaqen H’ghar est un épicurien parce qu’il sait que « Death is certain, the time is not » .
935 note(s)
Wout Poels
On n’avait jamais autant détesté un Néerlandais depuis Charles Corver, l’arbitre de France-RFA 82. Après avoir fait mine de caler sur les pentes de l’Izoard, le valet de Thomas et de Bernal a eu l’indécence d’attaquer le maillot jaune Alaphilippe quand celui-ci était déjà lâché. D’ailleurs, même complètement cuit après l’ascension, Alaphilippe avait quand même une meilleure descente que Poels, ce petit Monsieur.
764 note(s)
Romain Bardet
Habitué de la lutte pour le podium, l’Auvergnat a éclaté dans les Pyrénées, juste avant la trêve de mi-Tour, pour ensuite stagner dans le ventre mou. Son maillot à pois ressemble donc furieusement à une qualification en Coupe Intertoto.
876 note(s)
Caleb Ewan
Il a beau mesurer seulement 165 centimètres, il n’a pas peur de jouer des épaules et du vice pour sortir vainqueur des duels au sprint et inscrire ainsi deux étapes à son palmarès pour son premier Tour de France (en attendant peut-être le bouquet final sur les Champs). Le Marco Verratti du cyclisme. Le jaune, en moins.
713 note(s)
Stéphane Rossetto
Comment faire pour exister quand on n’est ni un leader, ni un sprinteur, ni un grand grimpeur ? Un mec lambda, quoi. La réponse est de multiplier les échappées, ce qu’a fait Stéphane Rossetto à cinq reprises. D’ailleurs, celui qui disputait à 32 ans son premier Tour a décidé d’ouvrir sa boîte à camembert pour jeter son flacon de seum contre le Belge Aimé de Gendt, compagnon d’échappée entre Albi et Toulouse, qui en aurait gardé sous la semelle selon le Français. « Dans une échappée, il faut être une équipe et là tu tombes sur des ratagaz.(…)Moi, ça me casse les couilles des mecs comme ça, pestait-il au micro de France TV. Tu ne peux pas aller au bout avec des mecs comme ça . » Alors, d’accord, Rossetto n’a jamais emmené une échappée au bout, mais rien que pour avoir remis au goût du jour le mot « ratagaz » , il mérite la moyenne.
660 note(s)
David Gaudu
Gaudu face à l’escadron Ineos, sur le papier, c’est David contre Goliath. Mais le lieutenant de la Groupama-FDJ a secoué tout le monde avec son train d’enfer qui a lancé son leader Pinot vers la victoire au sommet du Tourmalet. À 22 ans, le Breton est l’avenir du cyclisme français en montagne. In Godu We Trust.
795 note(s)
Thomas de Gendt
Dès les premiers hectomètres de la 8e étape, à Mâcon, le baroudeur belge est parti à l’abordage. 199 km plus tard, il levait les bras à Saint-Étienne en solitaire. Qui c’est le plus fort en échappée ? Évidemment c’est De Gendt.
670 note(s)
Wout Van Aert
Se faire allonger par une bannière E.Leclerc à la toute fin d’un contre-la-montre qu’il avait dans la mire, quatre jours après avoir réglé les gros bras sur le sprint d’Albi, voilà un nouveau point commun avec Boudewijn Zenden et Brandão.
564 note(s)
Simon Yates
Chaque année, on se demande, « c’est lequel des deux Yates le mauvais ? » . Si « le mauvais » Simon a laissé son jumeau Adam assumer les responsabilités de leader et décevoir dans ce rôle, il a pu briller en montagne pour jouer sa carte en remportant deux étapes pyrénéennes à Bagnères-de-Bigorre et Foix. Vis ma vie de Ronald de Boer.
587 note(s)
Vincenzo Nibali
Persévérance : « Entêtement, persistance. Qualité d’une personne qui persévère, qui s’obstine, qui fait preuve d’opiniâtreté, de constance, de ténacité, d’acharnement. » Exemple : Dimitri Payet qui tente par tous les moyens depuis qu’il a signé pro de décrocher un trophée et qui y parvient enfin en remportant les EA Ligue 1 Games avec l’OM cet été. Sinon, il y a Vincenzo Nibali qui passe toutes les étapes de montagne dans l’échappée et qui finit par remporter la dernière à Val Thorens. Bien moins impressionnant que l’exploit de Dimitri Payet, mais solide quand même.
620 note(s)
Donner une note
-
⇞
ou⇟
Passer d'un joueur à l'autre. -
←
→
↓
↑
Choisir une note. -
Enter
Valider la note. -
Echap
Fermer le clavier.
Par Florian Lefèvre, Steven Oliveira et Mathieu Rollinger