- C1
- 8es
- PSG-Barça (4-0)
Les notes du PSG face au Barça
Un doublé pour ses vingt-neuf ans et voilà Ángel Di María dans le cœur des Parisiens. Oui, l’homme qui pèse 40 kilos a marché sur le Barça. Lui et dix autres mecs.
PSG
Trapp (7) : Sauvé par son poteau en fin de match, le portier allemand n’a pas eu beaucoup de travail, mais a fait l’arrêt qu’il fallait, quand il le fallait. Kevin, c’est ta Polo, en fait. Efficace, pas trop cher, une belle ligne et la climatisation en option.
Meunier (8) : Demain, le Belge pourra boire son café devant les mesures économiques liées au libre échange de l’espace nord-américain. Petite paire de lunettes sur le nez. Avec le cordon. Ce soir, il a surtout offert un caviar pour Cavani sur le 4-0 à la conclusion d’une prestation de haut vol. Aurier ? C’est de l’eau. TÔT OU TARD MA GUEULE.
Marquinhos (7) : Le patron de la défense a bien vécu sa soirée sans son partenaire de danse. Pendant que Kimpembe bouffait la moitié des derniers Ballon d’or, Marquinhos comptait le nombre de fois où Suárez est venu le chatouiller.
Kimpembe (9) : Il y a deux ans, le garçon jouait en CFA, un salaire de ministre plus tard, le voilà dépucelé en Ligue des champions contre le trio Messi-Suárez-Neymar avec une nouvelle coupe de cheveux au menu. Finalement, le gaucher a bu l’âme de la MSN. Avec un petit rot de satisfaction derrière. Il a tout bloqué. Kimpembe Mutombo.
Kurzawa (6) : Comme dans Prison Break, le gaucher s’était tatoué le plan de jeu sur le corps pour ne rien oublier. À l’exception de son mauvais positionnement sur l’action d’André Gomes, le « Kurz » a fait le taff et laissé Maxwell et ses 35 printemps sur le banc. Sans souci.
Rabiot (8) : Un sécateur sur Neymar au bout 180 secondes de jeu pour donner le « la » d’une partition qui a frôlé la perfection. Le poste de sentinelle ne lui plaît pas ? Il a regardé Sergio Busquest dans les yeux, lui rappelant que son père en a pris deux ici, en 1995. Il a toujours bien « giclé » et presse Messi comme un vulgaire Milan Biševac sur le 2-0. La France peut rétablir la monarchie, Louis XIV est dans la place.
Verratti (8,5) : L’insolence dans un regard bleu comme le ciel. Des passes entre les lignes folles, un jeu de corps digne d’un premier samedi du mois et passeur sur le 2-0. Par sa faute, les grandes surfaces vont être prises d’assaut pour pénurie de Sopalin. Sorti carbonisé et remplacé par Nkunku qui s’est offert des roulettes en mode Youth League. L’irrespect jusqu’au bout.
Matuidi (7) : Blaise avait la dalle et ça s’est vu. Offensivement, il bute sur la main ferme de Ter Stegen, mais le capitaine rentre chez lui avec les jambes de Busquets, André Gomes et Iniesta. The bone collector.
Cavani (6,5) : Trente ans sinon rien. Le Matador a commencé son match en faisant ce qu’il fait de moins bien : des contrôles immondes, des remises à trois mètres, mais beaucoup de courses et du pressing. Après la pause, ce n’était pas mieux, mais il y a eu cet éclair, cette frappe qui termine au fond : 4-0.
Draxler (8) : Clyde a fait de Serge Robert sa chose. L’Allemand, sorte de faux lent mixé avec un faux rapide a constamment joué vers l’avant. Des contrôles orientés interdits aux moins de 18 parfaits pour sortir du pressing. En gros, tu lui files la gonfle, il fait le reste. Et en plus il marque des buts dans les matchs importants. Remplacé par Pastore, la maladie ambulatoire.
Par Mathieu Faure