- Ligue Europa – Dortmund/PSG (1-1)
Les Notes du PSG…
Un bon point ramené de la Ruhr par un Paris globalement dominé par une séduisante équipe de Dortmund. Le PSG reste leader de son groupe avec 7 points et demeure invaincu, la vache !
Edel (6) : La métamorphose du crapaud en Prince Charmant opère toujours. Apoula est très bon et Edel est encore meilleur. Des bonnes prises de balle, un poteau gauche sympa qui lui sauve la mise sur une reprise vicelarde de Barrios (14ème) et une autre volée vicelarde de Barrios repoussée sur arrêt-réflexe (75ème). Sur le péno de Sahin converti en but (48ème), il part à contre-pied mais même Christine Lagarde s’y serait laissée prendre.
Jallet (5) : Il a plutôt bien contenu les montées de Grosskreuz sur son côté, mais il a manqué de présence offensivement. Sauf vers la fin, il a participé aux raids parigots en soutien. Faut dire qu’avec Sessegnon devant lui, c’est un peu dur de gérer dans le couloir sur les montées, replis et couverture. D’ailleurs les femmes lui préfèrent Giuly.
Z. Camara (5) : Pas un mauvais match, Zoumana. La défense lutécienne a plutôt bien tenu, sans concéder de but dans le cours du jeu. Reste que Kagawa et Barrios se sont trop souvent retrouvés en position favorable aux 16 mètres ou carrément dans la surface, un truc inacceptable quand on bosse en CDI au Musée de la Coutellerie. Mais c’est pas que de sa faute, à Zoum (voir aussi Makélélé et Bodmer). Sinon, une tête qui sort de peu, à côté du poteau sur un coup-franc de Nenê. Sinon aussi, une bonne tête sur corner sauvée sur la ligne par un défenseur allemand (Papa Schultz ?) à la 70ème. Anyway, Sylvain Armand va passer une bonne nuit.
Ma. Sakho (5) : Comme pour Camara, globalement bon (des progrès dans la relance) mais trop de brèches dans la surface. Plus grave : Mamadou a provoqué le fameux penalty du but allemand. OK, le péno est scandaleusement imaginaire : son tacle sur Götze est régulier. Sauf que la façon dont il passe ses bras autour de la taille du Teuton, comme pour le « ceinturer » , ça peut légitimement faire naître chez des arbitres des pensées plus répressives que la police de proximité. Et c’est dans ce sens que Monsieur Cail a jugé : péno ! Enfin, Mamadou devrait un peu bosser son pied droit. Des fois ça aide dans la transmission.
Tiéné (4) : Il s’est fait beaucoup bouger à gauche par Blasczykowski. C’est de son côté que Paris a le plus subi. En plus, son apport offensif a manqué de mordant et de précision. En fait, c’est l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein. Ben, à moitié vide, alors.
Sességnon (4) : Volontaire en première mi-temps avec quelques bons décalages vers Nenê mais brouillon et absent du jeu par moments. Pas vraiment souverain dans son couloir droit. Stéphane rêve d’Angleterre. Euh… Sunderland ?… Ça lui irait vraiment bien, non ?
Makelele (5) : Gros point noir de Paris, au milieu. Avec une remontée de sales souvenirs d’il y a quelques saisons quand le milieu parigot faisait crever la lune en reculant. Ce soir, la paire Makélélé-Bodmer s’est trop fait prendre en défaut au point que la défense s’est pris les attaquants allemands de plein fouet, souvent en quasi position d’infériorité. Sinon Big Mak a fait son match en finissant bien. Au métier, donc.
Bodmer (4) : Idem que pour MC Claude. Mais il y avait chez lui comme une sorte de désinvolture, une lenteur coupable, une « nonchalance tranquille » un peu énervante. Quelques ballons perdus ou mal négociés dans le rond central. Un peu en retard à la récup’, peu de ballons grattés. Et puis dans le feu de la domination de Dortmund, le milieu, en général, n’a pas été foutu de garder le ballon, trop souvent rapidement perdu. On a rien contre Bodmer, mais au pénal, tout ça, ça va chercher cher. Ou alors, on va chercher Sam Traoré, c’est selon.
Nenê (5) : Pas mal, du mouvement mais un peu moins tranchant dans les accélérations et dans les dribbles. Les choix de tirs un peu trop tardifs et pas cadrés attestent aussi peut-être du coup de mou qui s’annonce. Le Brazileiro a déjà beaucoup donné depuis le début de saison. Son éventuel passage à vide validerait donc plus que jamais sa formidable intégration au PSG : son coup de barre tomberait pile avec la fameuse Crise-de-novembre. Brrrrr…
Luyindula (4) : A eu le mérite de ne pas baisser les bras en proposant des solutions. Mais il a globalement peu existé dans une partie grandement dominée par l’adversaire et il a été plutôt bien pris par la tenaille axiale Hummels-Subotic renforcée par la surveillance du latéral gauche, Dédé. Oui, oui, Peggy ! On sait : attaquant, c’est l’avant-dernier des métiers…
Erding (2) : Il a fallu attendre la 72ème minute quand Mevlut est sorti (remplacé par Hoarau) pour se rendre compte qu’il avait bel et bien participé au match. Le nombre de ballons qu’il a touchés doit avoisiner le PIB de Haïti.
Remplaçants
Clément (5) : A remplacé Bodmer à la 68ème. Avec l’entrée de Clémentine, Paris s’est mis à se bouger un peu plus les miches. Faire la diff’ avec Bodmer, c’était pas difficile mais Jérémy l’a (bien) fait.
Hoarau (6) : A remplacé Erding à la 72ème. Guillaume, c’est un peu l’Albatros de Baudelaire, « Ses ailes de géant l’empêchent de marcher » , alors il vole. En détournant des ballons de la tête. Un peu en mode diesel sur son entrée, il s’est fait sans cesse plus incisif dans les 16 mètres adverses (un bon tir repoussé par Weidenfeller à la 78ème). Un petit numéro perso dans la boite pour servir Chantôme qui dérouille dans la plafond : 1-1 à la 87ème ! Merci, qui ?
Chantôme (6) : A remplacé Nenê à la 82ème. C’est quand il est entré qu’on a eu la preuve que Kombouaré avait merdé en n’alignait pas son vrai onze de départ. Avec son équipe-type (dont Hoarau, Giuly et Chantôme), Paris aurait certainement battu un Dortmund séduisant mais encore un peu tendre. Le dernier quart d’heure a été presque 100 % parisien, hormis quelques contres des Jaune et Noir, et même que c’est Chantômette qui a ramené un point de la Ruhr en égalisant au bazooka.
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