- C1
- Quarts
- Manchester City-PSG (1-0)
Les notes du PSG
Apathiques et sans envie, les joueurs parisiens n'étaient probablement pas au courant qu'ils disputaient un quart retour de LdC. À l'exception d'un Thiago Silva taille patron, personne n'a su se montrer digne de lui-même. Le miroir va être compliqué à regarder ce soir.
Paris Saint-Germain
Trapp (4) : Trapp a été recruté pour faire passer un cap au PSG en Ligue des champions. Le fait est qu’il a failli coûter très très cher à Paris avec ce penalty concédé, même s’il n’est pas forcément fautif. Il s’est rattrapé en poussant le Kun à tirer à coté, avant de céder face à KDB, masqué. Là où Hart a tenu son équipe…
Van der Wiel (2) : Non, le PSG ne sera assurément jamais titré en LdC avec le Néerlandais en latéral droit. En action, son air marquage sur le côté droit lors de l’action amenant le but des Anglais. Il faut partir maintenant, mais tu peux laisser Rose.
Aurier (4) : Dans ce 3-5-2 bâtard, Serge a été baladé, un coup à droite, un coup dans l’axe, un moment à gauche. Pas idéal quand on revient plus ou moins à la compétition. Ses relances étaient dangereuses, ses courses sans tranchant, son envie légendaire évaporée. Mr Blanc, vous n’Aurier pas mieux à nous proposer ? Remplacé par Pastore (61e), qui a métamorphosé le jeu des siens, apportant fluidité et imprévisibilité.
Marquinhos (6) : Baladé comme Serge, dans l’axe, à droite, en 6, le Marquis a montré partout que le recrutement de David Luiz était la plus grosse erreur de recrutement du QSG. Ce garçon mérite mieux que d’être un second couteau.
Maxwell (5,5) : Difficile de lui faire porter l’opprobre. Le Brésilien n’a pas péché. Il manque seulement de vitesse, et n’a jamais pu apporter le danger devant. Changement de filtre ?
Thiago Motta (3) : Le sablier a oublié de se renverser. À l’image de ses dernières sorties, TM a été lent, trop lent. Très Mou. Touché aux fessiers, il voulait tout simplement remettre ses charentaises pour lire un bon polar au coin du feu, posé sur un auguste coussin. Remplacé par Lucas (44e), qui a essayé de dribbler tout le monde, n’a pas réussi, et s’est essentiellement signalé par son enchaînement contrôle de la poitrine + passe en retrait.
Rabiot (3,5) : L’indolence a ses limites. Bougé comme jamais dans l’entrejeu, encore pire en 6, il s’est battu, certes, mais s’est trop souvent baladé la fleur au fusil sans savoir où aller. Véro lui a déjà pris un abo à la salle avec extra rations de protéines.
Di María (2,5) : Dans ce système construit autour de lui, il devait être le fer de lance de toutes les actions, un aspirateur à ballon / accélérateur de particules. Las, les Fernand se sont bloqués dans son tuyau. N’est pas Dyson qui veut.
Cavani (4) : Un match ordinaire dans la vie d’Edi. Des passes foirées, un face-à-face manqué à cause d’un contrôle trop long, pas de tête décisive. Mais il était peut-être le seul à se démener, revenant défendre, au pressing. Ce n’est pas ce qu’on lui demande, mais aujourd’hui, on ne peut pas lui en vouloir.
Ibrahimović (1) : « On m’a trop donné, bien avant l’envie. J’ai oublié mes rêves et les mercis. Toutes ces choses qui avaient un prix, qui font l’envie de vivre et le désir. Et le plaisir aussi. » Tournée d’adieu pour lui.
Blanc (2,5) : Il a fait avec les moyens du bord. Au pied du mur, il a tenté le coup de poker avec ce 3-5-2 jamais vu. C’était clairement une mauvaise idée, le système n’ayant jamais été testé et n’apportant que peu d’options supplémentaires dans les faits. Après, peut-on vraiment lui faire porter le chapeau du manque d’envie manifeste de ses joueurs ? La perte de Motta ? Il aura eu au moins le mérite de lancer Pastore, pas Kurzawa. Chacun trouvera son clocher. Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage.
Par Charles Alf Lafon