Les notes du Paris Saint-Germain contre le Bayern Munich

Keylor Navas

Excellent, mais pas miraculeux. Keylor, mais pas Jesus.

Face aux fauves de son couloir, on le savait condamné. Pour le spectacle, il a résisté plus longtemps que prévu. Le petit zèbre abandonné par son troupeau des documentaires animaliers.

Malgré son match plus que propre, il ne sera pas le meilleur Thiago de la classe. À l’aube de son départ, ceux qui l’aiment ne le verront pas soulever la « Cope » et ceux qui le méprisent ne pourront pas se moquer d’un craquage. Une fin insipide, comme un nugget sans sauce.

S’il y a bien un Parisien qui peut se sentir trahi par Kingsley Coman ce soir, c’est lui. Solide, comme à l’image de tout son Final 8, Presnel a été crucifié par son partenaire d’entraînement chez les gamins du PSG. Une époque où le « but vainqueur » était beaucoup plus drôle.

La gauche sympa, la gauche qui a des fulgurances… mais la gauche qui se fait remplacer par Kurzawa. Benoît Hamon.

Comme souvent, son implication défensive fut impeccable et essentielle. Mais son apport offensif, important ce soir, n’était qu’une samba triste. Le Marquis sad.

Ander Herrera

Ultra performant en première période, plus de batterie en seconde sans explication. Un iPhone. Remplacé par Draxler (?), on ne sait toujours pas pourquoi.

Leandro Paredes

Maigre lot de consolation : on est désormais sûr que la Mafia K’1 Fry a écrit Pour ceux en pensant à lui. « Toujours devant quand il y a embrouille. » Dommage qu’il y ait « ceux qui se chient dessus ». Remplacé par Verratti (non noté), pirate du bitume.

Dommage que la première mi-temps n’ait pas été une épreuve d’immunité, car il aurait probablement gagné le totem pour ne pas sortir en seconde. Si son pied gauche et sa qualité de passe auraient pu permettre au PSG de recoller, Tuchel a préféré le faire sortir pour Choupo-Moting (4), dont le geste fou sur le centre de Neymar aurait définitivement pu lui accorder une place au Panthéon.

Neymar

Tout le monde l’attendait, il n’est pas venu. Pete Doherty.

Des paroles de champion qu’il est en avant-match, des frappes de poussin qu’il n’est plus pendant. « Dès que j’entendais Neuer, j’avais les sourcils qui fronçaient. Moi, tu ne me parles plus de Neuer. »