- Euro 2016
- GR. C
- Irlande du Nord-Allemagne (0-1)
Les notes d’Irlande du Nord-Allemagne
Deux Mario, un efficace et un qui l'est moins. Dans un Allemagne-Irlande du Nord largement dominé par les supporters nord-irlandais, les Allemands ont dominé le conseil de classe.
Irlande du Nord
Michael McGovern (8) : Il n’a jamais reculé malgré le feu nourri des Allemands. Un peu plus et on en faisait un héros de la grande guerre.
Aaron Hughes (4) : On adore les supporters nord-irlandais, mais quand les joueurs sont aussi bourrés qu’eux, ça pose problème.
Gareth McAuley (6) : Mon premier est un point à la fois célèbre et sexy. Mon second est ce qu’on n’aime pas trouver dans le poisson. Mon suivant est une marque d’ordinateur en vogue. Mon quatrième est un liquide indispensable à la vie sur terre, tandis que mon dernier sort du pis de la vache. Comme le confirmeront les attaquants allemands, mon tout porte bien son nom.
Craig Cathcart (5) : Il a voulu appuyer sur le champignon, mais a glissé sur une peau de banane au moment du but de Super Mario.
Jonathan Evans (4) : Tel Cadel dans le Tourmalet, il n’a pas brillé par son esthétisme.
Steven Davis (5) : Il a tenté de polluer le jeu allemand, un comble pour le capitaine des Verts. S’est en outre signalé par une conduite de balle pas très écolo.
Corry Evans (4) : Il a essayé de se mettre au même niveau que son frère pour ne pas mettre Maman face à un dilemme. Remplacé à la 85e par Niall McGinn, qui a fait un petit trot pour décuver.
Oliver Norwood (3) : Le saviez-vous ? Norwood est une ville fantôme du Texas. Oliver n’est pas beaucoup plus vivant balle au pied.
Jamie Ward (5) : À part la furieuse envie de coller un « y » à son patronyme, on n’a pas grand-chose à lui reprocher. Il a bien respecté les consignes et est resté collé à sa ligne, tel un soldat nord-coréen. Remplacé à la 69e par Josh Magennis (3), qui a endormi l’attaque aussi bien que le démon de Warcraft III.
Stuart Dallas (3) : Un univers impitoyable fait d’appels pétés et de contrôles manqués. Mais un vrai chevalier. Un Maverick.
Conor Washington (4) : Comme la capitale des États-Unis, il a le prestige d’évoluer en pointe sans être le meilleur de son équipe. Remplacé à la 58e par Kyle Lafferty (4) qui s’est fait discret, mais qui vous passe le bonjour.
Allemagne
Neuer (?) : Manouel Noya n’a pas eu grand-chose à faire pendant cette phase de groupes. En espérant que ses articulations de robot aient un peu rouillé.
Kimmich (6) : Il a été bien plus intéressant que Höwedes sur son côté droit. Ses belles montées et ses centres précis ont souvent beaucoup apportés. On veut le voir plus souvent. « Kimmich, Kimich more, Kimmich more. »
Boateng (7) : Grâce à sa grande taille et son physique impressionnant, il étouffe ses proies. Grâce à son intelligence supérieure, il se place toujours au bon endroit, prêt à attaquer. Un boa dingue. Remplacé par Höwedes à un quart d’heure du terme, bien plus à l’aise dans l’axe, forcément.
Hummels (6,5) : Quand un adversaire s’approche de lui avec le ballon, il se contente de lui hurler « U can’t touch this ! » Et c’est suffisant pour faire un tube. MC Hummels.
Hector (5) : Bien moins convaincant que face à la Pologne, il s’est fait piquer la vedette par Kimmich de l’autre côté. Inquiétant comme un nouveau-né qui a mauvaise mine. Jaunisse Hector.
Khedira (6) : Le vrai patron de l’entrejeu allemand. Toujours aussi discret, mais toujours aussi efficace. Un Sami qui vous veut du bien. Remplacé par Schweinsteiger à la 68e minute. Histoire de devenir le joueur le plus capé de l’histoire de l’Euro.
Kroos (5,5) : Ses longues transversales ont été un peu moins précises que d’habitude. C’est peut-être ce qui a manqué pour mettre une réelle branlée aux Nord-Irlandais. Dommage pour le spectacle.
Müller (0) : Comme le nombre de buts qu’il a inscrits tous championnats d’Europe confondus. Et pourtant, ce ne sont pas les occasions qui ont manqué, notamment en première période. Il a toujours buté soit sur McGovern, soit sur les montants. M. le maudit.
Özil (6,5) : Forcément, quand on lui met un vrai numéro neuf devant lui, ça va beaucoup mieux. Des passes lumineuses, et un style toujours aussi sensuel. Beau.
Götze (4) : Qu’il soit placé en pointe ou décalé sur la gauche, Peguy le cochon n’est clairement pas dans la forme de sa vie. Beaucoup de ballons perdus et pas mal d’occasions vendangées. Une phase de poules à oublier.
Gómez (6,5) : Il était très attendu et il a répondu présent. Un but, un jeu dos au but fait de remises délicieuses, et c’est tout le jeu offensif allemand qui est fluidifié. C’est ça, un bon attaquant en pivot ? En effet, c’est pas si mal.
Par Kevin Charnay et Christophe Gleizes