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Les notes des champions du Rocher

Par Mathieu Faure
Les notes des champions du Rocher

Champions de France 2017, mon Prince. Voilà, c’est fait, l’AS Monaco est le premier club à briser l’hégémonie rutilante du Paris-SG. Mais les Monégasques ne sont pas champions par défaut, ils ont été meilleurs toute la saison, que ce soit collectivement et individuellement. Un titre en forme d’ouragan.

AS Monaco

Gardiens

Subašić (7) : Le responsable de l’office de tourisme de Zadar sur Twitter vient de réaliser sa meilleure saison dans les cages monégasques malgré un but casquette encaissé contre Bordeaux. Le reste du temps, « Suba » s’est amusé à compter les buts de ses copains tout en battant régulièrement Glik à pierre-feuille-ciseau avec, quand il le fallait, la petite parade qui passe bien.

De Sanctis (5) : 40 ans, l’âge d’être le paternel de Kylian Mbappé, un petit match à Lille en Ligue 1 et encore des Lotto aux pieds. Morgan est un homme du XXe siècle.


Défenseurs

Sidibé (6) : Surnommé « Tonton » par une partie du vestiaire en raison de ses traits de vieux, l’ancien Lillois a tout gagné en rejoignant la Principauté : une place de starter en équipe de France, le soleil 300 jours par an, une visibilité XXL outre-Manche et une ligne de plus au palmarès. Ici et là, des déboulés qui ont rendu fous les défenseurs du championnat.

Touré (6) : Lui aussi a un surnom en interne : « Sauce piquante » . La raison ? Il adore les plats épicés et peut-être, aussi, pour sa capacité à aller chercher des angles de passes qui piquent sur les centres. Souvent en délicatesse avec son corps, l’ancien défenseur central du Bourget a envoyé des caviars quand le bas de son corps le laissait tranquille.

Glik (6,5) : Payé une bouchée de pain, le Polonais a mis la Ligue 1 au parfum très rapidement. Avec lui, pas de temps à perdre pour faire des câlins ou des relances de velours. L’attaquant et le ballon ne passent jamais, tout du moins pas les deux en même temps. Accessoirement, l’ancien du « Toro » plante des buts importants et effraie les équipes adverses d’un regard. Un videur de boîte.

Jemerson (6,5) : L’inverse de Glik. Comprendre un mec souriant, bavard, qui tente de relancer proprement. Bizarrement, le Brésilien fait moins peur et impressionne moins également. Cela dit, la charnière été-hiver de l’ASM a parfaitement fonctionné.

Raggi (5,5) : Le pirate a joué partout : milieu droit, latéral droit, latéral gauche, défenseur central, gueulard, sur le banc et, aussi, à la pêche, son péché mignon. Débarqué en Ligue 2 en 2012, le natif de La Spezia ne s’imaginait pas champion de France dans une équipe ultra offensive. Pas fou, l’Italien va se tatouer le blason du club pour fêter ça. Véridique.

Diallo (5) : Quatrième défenseur central du club, le jeune gaucher a brillé quand on a fait appel à lui, comme à Nantes, au cœur de l’été où l’ASM avait envoyé son équipe bis pour ne pas prendre de risques entre les deux matchs de Villarreal. Moralité : victoire 1-0.

Mendy (7) : Il a commencé la saison par une baffe dans la gueule d’un Espagnol au Madrigal. Puis il s’est blessé. Puis il a mis une balayette à Tolisso au cœur de l’hiver. On se disait que l’ancien Marseillais était en train de se perdre. Et puis la machine s’est mise en marche. Des courses folles, des percées, des centres, encore des centres, et puis des passes décisives, et encore des passes décisives. C’était tellement fou que le gaucher s’est invité – logiquement – en équipe de France. Une machine.

Jorge (5) : Débarqué au cœur de l’hiver en provenance du Brésil, le futur remplaçant de Benjamin Mendy a d’abord fait connaissance avec le brouillard de La Turbie. Un bon début.

N’Doram (5) : Le fils de. La comparaison s’arrête là. Défenseur central reconverti milieu par Leonardo Jardim, le jeune Monégasque a picoré les miettes.


Milieux

João Moutinho (6) : Annoncé partant – comme chaque été –, puis finalement de retour à La Turbie avec l’Euro 2016 en poche, le milieu de terrain portugais a commencé sa saison sur un faux rythme. Buteur contre le PSG fin août, il a ensuite disparu des radars avec l’émergence de la paire Bakayoko-Fabinho. Ce n’est qu’en 2017 qu’il a repointé son nez à la faveur des matchs tous les trois jours. Et quand il fallait gagner les matchs, Jean Moutin sortait sa science du jeu. Précieux et rare, comme sa parole.

Bakayoko (7) : Tricard et blessé l’an dernier, le long milieu n’a pas fait dans le détail cette saison. Titulaire indiscutable dans l’entrejeu, le Patrick Vieira du 06 s’est même invité en équipe de France et dans la case « buteur » décisif comme en Ligue des champions contre Manchester City. Il a aussi enflammé son coiffeur avec des teintures dorées ou rougeâtres. Le vrai Rocher de Monaco, c’est lui.

Fabinho (8,5) : À l’instar de Bakayoko, le Brésilien a changé de dimension cette saison. Latéral droit depuis trois ans, le garçon s’est retrouvé dans l’entrejeu et s’est baladé. Buteur imperturbable sur penalty (100% de réussite en Ligue 1), ratisseur hors pair et jamais blessé, « Fabi » est sans doute le milieu de terrain le plus complet du moment. Son manque de sex-appeal l’empêche d’être sous les feux médiatiques. Pendant ce temps-là, Krychowiak pose avec des bottes de chasseur sur Instagram.

Lemar (8) : Timide et réservé quand un micro s’approche, le milieu de terrain de poche se libère quand il récupère un ballon entre les guibolles. Alors que Jardim n’avait pas trouvé de schéma idoine pour le faire jouer avec Bernardo Silva l’an dernier, il a enfin trouvé un moyen pour que tout le monde s’épanouisse. Résultat, un Lemar international français, buteur, dribbleur, passeur et une complicité fusionnelle avec Mendy sur le côté gauche. Rarement vu autant de talent dans un si petit corps.

Boschilia (6,5) : Dommage pour lui, il s’est fait les croisés dans un match de Ligue 1 au cœur de l’hiver. Avant ça, le Brésilien avait parfaitement tiré profit du turnover de Jardim. Sa spécialité ? Le nettoyage de lucarne sur coup franc. Auteur de quatre bijoux en championnat, le gaucher a pris rendez-vous pour la suite. Bernardo Silva peut partir, son remplaçant est déjà dans la place.

Bernardo Silva (7,5) : En fin de saison, il s’est laissé pousser la barbe pour qu’on arrête de le prendre pour un enfant. À force de casser les reins de tous les défenseurs de Ligue 1, le numéro 10 est devenu l’homme à abattre. Souvent buteur, et souvent dans les gros matchs (Parc des Princes, Vélodrome), l’ancien de Benfica a livré une saison de patron. Buteur, passeur, organisateur, il a terminé la saison sur les rotules, mais aura donné sa pleine mesure quand il le fallait. Il est prêt pour les immenses clubs. Oui, tous.

Dirar (6) : Gravement blessé au tendon d’Achille en septembre, il va mettre cinq mois avant de refaire surface. Ensuite, Nabil « Voilà » Dirar va être un grand monsieur de la phase retour, que ce soit milieu droit ou latéral droit. Expérimenté et précieux, le « Cristiano Ronaldo de Marrakech » , comme il était surnommé à son arrivée en Principauté en 2012, s’est transformé en soldat parfait et équipier modèle.


Attaquants

Falcao (7) : On le disait cramé, terminé, fini pour le football. Le genou en miettes et le mental en berne. Il a d’ailleurs commencé la saison par une blessure, puis une commotion cérébrale contre Nice. Maudit, quoi. Puis le Tigre a repris du poil de la bête, retrouvant son sens du but, son instinct, son brassard de capitaine aussi. Meilleur buteur du club en championnat et véritable guide pour cette jeune génération, Radamel a même retrouvé l’équipe nationale de Colombie. On est au-delà du principe de renaissance, c’est une résurrection. Alléluia.

Mbappé (indécent) : Comment noter un gamin de 18 ans, qui a ringardisé tous les records de précocité d’un club qui a formé David Trezeguet et Thierry Henry ? Déjà international français alors qu’il n’a ni le permis de conduire ni l’âge légal de roter une Budweiser au Minnesota, Mbappé est devenu, en six mois, l’attraction du football mondial. Tout le monde le veut. Même la NBA. Décisif sur le terrain, bon face aux caméras, killer sur FIFA17, Mbappé n’a aucun défaut. Ah, si, il est indécent.

Germain (6) : Vice-capitaine du club, l’homme qui n’est jamais blessé aura été éclipsé sur la fin par l’émergence de Mbappé. Cela dit, Valère aura tout donné, participant comme il le fallait au titre de son club formateur. Une saison pleine, parfois frustrante, mais durant laquelle il aura contribué à la hauteur de sa générosité au titre. Sans doute le joueur le moins doué intrinsèquement du secteur offensif, mais le plus intelligent. Et de loin.

Carrillo (5,5) : L’an dernier, on avait l’impression qu’il avait confondu ses crampons avec des pompes de ski. Cette saison, il s’est réveillé et s’est offert sept buts sur la phase aller, souvent en sortie de banc. Un joker très précieux et qui a manqué sur la fin, quand ses adducteurs ont décidé d’exploser en vol.

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Par Mathieu Faure

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