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Les notes des champions

Par Mathieu Faure
6 minutes
Les notes des champions

Champion de France en mars, à savoir en hiver, record de points, record de victoire à l’extérieur, meilleur buteur, meilleur passeur, 98 buts inscrits en Ligue 1, bref, le PSG a roulé sur le championnat cette saison. C’est donc l’heure des récompenses.

Kevin Trapp (5) : Recruté par un logiciel – Google traduction ? -, le portier allemand a des qualités incroyables pour briller dans la capitale : il est beau, tatoué, parle déjà français, possède sa propre marque de fringue et maîtrise Instagram. Le footballeur ? Difficile à dire, puisque Bordeaux, Angers, Lorient, Lyon ou encore Madrid sont passés par là. Meilleur que Sirigu ? Bonne question. Son jeu au pied ? Pas révolutionnaire. En attendant, on l’aime d’amour et on l’attend au tournant la saison prochaine.

Salvatore Sirigu (1 puis 9) : L’Italien a commencé la saison en faisant la gueule. Normal, on lui a fait un enfant dans le dos. Il la termine célibataire, sans doute meilleur que l’an passé d’un point de vue sportif – quand on n’est plus dans le confort, le travail est efficace – et avec une belle carte de visite en vue du prochain mercato.

Nicolas Douchez (^^) : Organisateur de barbecue, ambassadeur du club pour remettre un trophée à Sylvain Armand, contact direct et privilégié avec David Beckham, à défaut de jouer, « Doudouche » est une formidable publicité vivante pour les services de conciergerie.

Serge Aurier (de l’eau) : Fiotte football, la bible qui en six mois est passée à un doigt de prendre le trône de Daniel Alves, puis à un match de CFA contre Poissy.

Gregory van der Wiel (Rose) : À la conclusion du plus beau but collectif de la saison, s’est ensuite barré à la mi-temps du match du titre contre Troyes après un « Fuck off » jeté au visage d’Ibra, se trouve actuellement en couple avec la plus belle femme du circuit à qui il a offert un 4X4 pour son anniversaire. Bref, le tatoué est tout là-haut, à la table des plus grands. Même s’il a servi de paillasson à Serge Aurier un soir de février…

Thiago Silva (10) : Ignoré par Dunga, le capitaine parisien n’a jamais semblé aussi fort. Épargné par les blessures, le « Monstro » aura évolué à un niveau stratosphérique. Anticipation, relance, jeu aérien, sauvetage sur la ligne, transversale, discours d’avant-match, escapade à EuroDisney avec ses enfants, toucher un plot sur la tête d’Iniesta dans une pub Nissan, sa manière de s’humecter les lèvres, tout ce qu’il fait frôle la perfection.

David Luiz (6) : Bolos.

Marquinhos (7) : Le Marquis aura pris son temps. D’abord barré par le duo des tricards du Brésil, le joueur qui parle le mieux français de l’effectif a finalement terminé la saison dans la peau d’un titulaire. Ses dents sont de plus en plus blanches, mais les nuages noirs s’agglutinent au-dessus de la capitale quand son blase apparaît dans les rumeurs de départ. Nasser, ne fais pas le con.

Presnel Kimpembe (5,5) : C’était l’option « formation maison » sympa du début de saison, le mec que tu couches dans la liste des 25 en Ligue des champions pour être tranquille. Puis le central a enchaîné les matchs et s’est retrouvé à sortir des bonnes prestations. Le Papus Camara 2.0. L’académie est excellente.

Layvin Kurzawa (6) : À chaque fois qu’il a délivré un caviar ou trouvé le chemin des filets, l’ancien Monégasque a pris rendez-vous chez son tatoueur. Son corps affiche presque complet. Pour une première saison, il a ringardisé Lucas Digne à vitesse grand V.

Maxwell (7) : Pour sa dernière saison dans la capitale, le gaucher confirme qu’il pourrait jouer numéro 10 dans les autres 19 clubs de Ligue 1. Technique, fin, élégant, rarement dans le dur, l’ancienne doublure de la doublure d’Éric Abidal au Barça aura été, sans doute, le meilleur recrutement du club en rapport qualité/prix de la capitale depuis la libération de Paris.

Thiago Motta (9 jusqu’à sa prolongation, en roue libre depuis) : Il a commencé par bouder, par ne plus se raser et par enchaîner les matchs XXL alors qu’il clamait son envie de partir. Une fois sa prolongation en poche, il a repris son déambulateur, pour ne le lâcher que dans les grandes occasions, c’est-à-dire trop rarement.

Benjamin Stambouli (5) : Venu pour jouer en Coupe de la Ligue contre Troyes, l’ancien Montpelliérain aura joué plus de 40 matchs cette saison où sa passe latérale aura rendu fou les réseaux sociaux.

Blaise Matuidi (10 en août, 9 en septembre, 8 en octobre, 7 en novembre, 6 en décembre, 5 en janvier, 4 en février, 3 en mars, 2 en avril, 1 en mai) : Il a garé sa voiture en face de la première journée de championnat avec le réservoir rempli. Forcément, il est parti très, très, très fort. Puis il a commencé à taper dans ses réserves. Il a terminé sur les jantes. Et c’était moche.

Adrien Rabiot (6,5) : Un carton rouge au bout de 30 minutes pour débuter à Lille, une mise au placard en guise d’avertissement, un retour fracassant à l’automne, une prise de pouvoir assez insolente, un petit coup de pompe au cœur de l’hiver et un deuxième souffle incroyable. Adrien a seulement 21 ans et déjà tout d’un grand. Donnez-lui de l’amour. Sans concession. L’académie est excellente.

Marco Verratti (2020) : Même s’il boucle sa plus petite saison au PSG – saleté de pubalgie – le petit hibou sera allé chercher une nouvelle prolongation de contrat – jusqu’en 2020 – et aura démontré à quel point il était précieux dans cette équipe. No Verratti, no party.

Javier Pastore (5,5) : Le frisson de 2015-2016 a laissé place à une pharmacie ambulante capable, malgré tout, de sortir des fulgurances entre deux sorties du bloc opératoire.

Christopher Nkunku (5) : Petit deviendra grand. La mascotte. L’académie est excellente.

Lucas Moura (5,5 ou 6) : Champions, mon frère, volume IV. Avec un inédit : « Je lève la tête avant de dribbler. »

Ángel Di María (6,5) : Ratatouille a débuté sa saison française sur un caviar pour Lavezzi à Monaco. Mercredi, il a encore délivré un café crème sur le crâne d’Ibrahimović à Bordeaux. Entre les deux, quatorze friandises distribuées aux copains et dix caramels. Pour un type qui découvre la Ligue 1, il termine meilleur passeur de l’histoire du club en une saison. Le pire ? C’est qu’il ne fait pas une saison exceptionnelle… Cochon.

Edinson Cavani (6) : Il est dépressif, irritant, techniquement affligeant, capable de manquer un éléphant dans la Smart de Papus Camara, ne sait pas jouer en une touche, ni en deux, ni en trois, mais au final, le Matador termine avec 19 buts en Ligue 1 et démontre que son meilleur pied demeure sa tête. Qu’on lui file cette place de numéro 9, enfin, qu’on voit ce qu’il a réellement dans le bide.

Jean-Kévin Augustin (5) : L’homme aux trois prénoms. L’académie est excellente.

Hervin Ongenda (5) : L’homme dont le Japon est fan. L’acédémie est vraiment excellente.

Zlatan Ibrahimović (152) : Meilleur buteur, meilleur joueur, meilleur buteur de l’histoire du club, meilleur punchlineur, meilleure mémoire sélective, meilleur salaire, meilleur nez. On a beau l’aimer ou le détester, le Suédois va laisser un immense vide en Ligue 1 et au PSG. Cette saison, pour un mec en fin de carrière, c’est 36 buts et 13 passes en 30 matchs. Il part au sommet. Merci pour tout, et au revoir.

Ezequiel Lavezzi (5) : Le troubadour qui a fait de Paris son terrain de jeu aura toujours une place dans notre cœur. Allez, tire mon doigt, Pocho.

Lucas, Digne de confiance

Par Mathieu Faure

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