- CM 2018
- Qualifs
- Suède-France (2-1)
Les notes des Bleus face à la Suède
Même sans la bourde incroyable d'Hugo Lloris, les Bleus ne méritaient pas la victoire. Matuidi paumé, Sidibé à la rue, et surtout Deschamps à côté de la plaque, c'est pas joyeux tout ça...
France
Mendy (7,5) : Il jouait ce soir son deuxième match « qui compte pour de vrai » en Bleu, et était le plus jeune des titulaires. Il a commencé par une prestation de père de famille, à coups de débordements et de centres laser pour le crâne de Giroud. Puis les velléités offensives de Durmaz l’ont un peu bloqué et on a retrouvé le benjamin de la famille, celui qui fait 14 935 centres pour se faire remarquer. Infiniment plus convaincant que Sidibé.
Varane (7) : Serein sous pression, solide de la tête. Après la Chapelle Sixtine en 1473 et Lens-Montpellier en 2010, Raphaël a encore rendu un tableau de maître.
Koscielny (7) : Le patron. Il a le charisme d’un directeur financier de chez Canal+ et pourrait pourtant remettre de l’ordre dans le bordel d’organigramme du PSG. Laurent Pépère.
Sidibé (5) : On ne l’a jamais vraiment vu défendre, et jamais vraiment attaquer non plus. En pleine période législative, c’est ce candidat En Marche! qui surfe sur l’élection du président pour se présenter, et qui prend bien garde à ne pas faire de conneries pour garder son avance aux sondages. « De toute façon, c’est mieux que Sagna. » Infiniment moins convaincant que Mendy.
Pogba (5) : Noyé au milieu d’un milieu noyé, soit 90 minutes dans Inception de Christopher Nolan. Pour être honnête, il était un peu moins noyé que les autres. Mais noyé quand même.
Matuidi (4) : Blaise sait compter deux par deux, lacer ses chaussures, et galère à se retourner quand il est dos au jeu. Oui, comme Franklin la Tortue. Puis il sait aussi faire un plat du pied et passer la balle à Paul Pogba. Et puis on a fait le tour, voilà. Aucune projection, aucun harcèlement, il a juste le pot de se retrouver parfois au milieu d’une ligne de passe adverse avec un morceau de salade dans la bouche.
Payet (4) : « Un joueur phare, c’est quelqu’un qui est là pour éclairer, pas pour éblouir » , disait en son temps Jean-Pierre Elissalde, demi de mêlée de La Rochelle. On aimerait pouvoir dire ça de Dimitri, mais il a visiblement passé son match avec une lumière dans la gueule. Remplacé par Lemar qui a montré plus de choses en 15mn.
Sissoko (4) : Une sissoteuse est une machine-outil de découpe, équipée d’une lame dentée, qui convient particulièrement au sciage de surfaces peu épaisses. La lame, fixée d’un côté à un moteur qui lui fait faire un mouvement de va-et-vient rapide, est un outil électrique puissant. Par conséquent, c’est un outil dangereux, dont l’utilisation nécessite de prendre quelques précautions afin de réaliser un travail soigneux et en toute sécurité. Toutes les limites de Moussa, alors que l’on avait besoin d’une bonne demboulonneuse.
Griezmann (6) : Rarement dans les bons coups, il a joué plus de ballon de la tête dans la surface qu’Olivier Giroud. Était-il cramé physiquement ? Un 54e match dans sa saison qui amène à se poser la question suivante : « Il est grillé, c’man ? » Oui, on en est là. Sorti à la 75e pour Mbappé
Giroud (4 ou 7) : Il n’a pas touché un ballon pendant 30 minutes, puis a balancé son plus beau but en équipe de France dans les cages d’Olsen pour revenir à hauteur de Benzema. Puis il n’a pas touché un ballon. Alors à chacun sa version : oui, Giroud est encore décisif. Mais non, Giroud ne peut pas gagner un match à lui tout seul.
Deschamps (75) : Comme la minute à partir de laquelle il a osé un changement. Sacrilège.
Par Théo Denmat