Les notes des Bleus face à la Bolivie

Alphonse Areola

Bon pote qu’on appelle pour venir faire la peinture pendant les travaux, jamais pour la crémaillère. En 90 minutes, Alphonse n’a pas avalé grand-chose et s’est appliqué à ne pas tacher son gilet. Sympa pour un lendemain de manif.

Benjamin Pavard

Bouillant face à l’Islande en mars, il a recommencé à courir partout et nulle part dimanche soir, lâchant de nombreuses miettes sur la table, mais claquant aussi un bon centre pour Thauvin au quart d’heure de jeu. Benjam’ ? Mi-Préjent et remplacé par Dubois (46^e), venu se dépuceler à la maison.

Raphaël Varane

Ça, un capitaine ? Foutaise. S’il a lâché des ouvertures mignonnes, s’il a gagné tous ses duels, s’il a guidé tous ses potes vers une victoire facile face à des mecs qui n’ont même pas leur nom inscrit derrière leur maillot, Saint-Raphaël a quand même perdu un toss. Criminel.

Samuel Umtiti

Pour son retour aux affaires, il n’a eu que des brochettes à avaler. Peu inquiété, le casseur de démarche a malgré tout été solide à la relance, dans les airs et au sol. Son pote économiste attendra. Remplacé par Kurt Zouma (89^e), arrivé trop tard pour toucher le Nirvana.

Lucas Digne

Cela fait un an qu’il brille, encore heureux qu’il lui en restait dans les chaussettes. En même temps, avoir un faciès de joueur de tennis de table et d’amateur de pique-nique dominical offre une certaine sécurité pour un 2 juin. Remplacé par Ferland Mendy (79^e), pour la forme.

Paul Pogba

Patron des Bleus, il a joué son rôle de lessive au milieu de terrain et n’a laissé aucune tache. Dash 2 en quoi ?

Tanguy Ndombele

Un casseur de lignes, capable d’ouvertures délicieuses et d’interceptions précieuses. Le genre de joueur qui pourrait rapidement devenir indispensable. Le feu à Koh-Lanta. Remplacé par Blaise Matuidi (66^e), passé pour le décrassage.

Florian Thauvin

Chouette type, le gominé tricolore aura lâché une frappe pas trop mal, une autre pas trop bien, mais aura surtout testé gentiment les réflexes du gardien bolivien. Sympa ce sparring.

Thomas Lemar

Il a effectué des sprints sincères pour aller tirer des corners, s’est empiffré des ballons, a brillé techniquement et a même gobé un but après quatre minutes de jeu. Thomas L’homard bleu, enfin dans vos assiettes. Remplacé par Coman (66^e), qui s’est allumé un pétard une minute après son entrée et s’en est roulé un autre plus de 200 secondes plus tard. De la fumée, du feu, Kingsley.

Antoine Griezmann

La coiffure de Catherine Laborde, la banane de Michel Cardoze et la polyvalence de Laurent Romejko. À Nantes, le monsieur météo des Bleus s’est déguisé en soleil, a marqué, a fait une passe décisive, a ouvert des espaces et a enchaîné les merveilles sur coups de pied arrêtés. Griezmann of the night.

Balancé en pointe pour devenir l’œuf des neufs, il s’est finalement barré de la soirée après quarante-quatre minutes timides et un coup reçu à la cheville. From « vouloir des responsabilités » to « finir la nuit au fond d’un canapé » . Remplacé par Ben Yedder (46^e), plus vif qu’un lapin Duracell, mais moins réaliste que Wawrinka face à Tsitsipas. En même temps, pas facile de faire un foot dans la ligne 5 à une heure de pointe.