Les notes des 13 buts de Just Fontaine au Mondial 1958

Belle finition, mais apparemment, le gardien paraguayen n’était pas au courant qu’il pouvait sortir plus haut que son point de penalty. Anthony Lopes en aurait fait son quatre-heures.

Un peu mieux que le premier, car il est poursuivi par la défense. Mais Ramon Mayeregger est bien resté à Asunción au lieu d’être en Suède.

Là, on est sur un vrai but. Un petit sombrero bien humiliant par-dessus le portier. Leo Messi n’a rien inventé contre Arsenal.

Plat du pied, sécurité. Pas son plus beau, mais un but de renard qui sent bien les coups. Il en est déjà à quatre pions en 94 minutes, a priori il avait déjà le museau bien affûté.

Après avoir eu affaire à un gardien paraguayen qui ne sortait pas, il a dû composer avec un portier yougoslave tonique. « Justo » avait là aussi la solution et lobe le dernier rempart. Ce n’est pas la louche de Vincent Aboubakar, mais c’est très fin.

Comme Kylian Mbappé dimanche face à l’OM : frappe croisée du droit après s’être défait du marquage. Visiblement, Éric Bailly jouait déjà en 1958, pas étonnant qu’il ait été à la ramasse contre Paris.

Pour montrer qu’il a la panoplie complète malgré son mètre 74, rien de mieux qu’un coup de casque à bout portant.

Et pour prouver qu’il sait tricoter dans la surface et marquer du gauche : crochet pied droit pour envoyer le défenseur dans le vent, finition pied gauche pour battre Harry Gregg, portier de Manchester United. Tout ce que n’a pas fait Lewandowski la semaine dernière.

Le gardien brésilien, Gilmar, n’a pas pris un seul but de tout le tournoi ? Et si je l’humiliais en le dribblant, ce serait pas mal, non ? Justinho.

Les simulations de foot sur consoles de jeux n’existaient pas encore, pourtant l’équipe de France maîtrisait à merveille cette saloperie de passe PES.

On la connaît, la technique de contrôler la frappe d’un copain pour marquer à sa place.

Ça, c’était quand Raymond Kopa ne voulait pas lui filer le ballon. Alors il partait du milieu de terrain et réglait l’affaire tout seul. « Donnez-moi dix bouts de bois et Just Fontaine, et je gagnerai la Coupe des clubs champions européens », aurait déclaré le jeune Alexander Chapman Ferguson, 16 ans, devant son poste de radio après ce but.

Il profite certes d’un alignement défensif digne des Girondins 2021-2022 pour s’offrir son dernier but, mais ça compte autant qu’une frappe de loin. 13 buts, Just did it.