- C1
- J5
- Dinamo Zagreb-Lyon (0-1)
Les notes de Zagreb-Lyon
Un match sans idées, sans folie, mais avec des Lyonnais qui ont mis juste ce qu'il fallait d'envie quand les jambes croates étaient lourdes pour rentrer à la maison avec une victoire. Tant mieux pour l'OL, dont le corps bouge encore et qui peut encore croire à un avenir en C1.
Dinamo Zagreb
Livaković (6,5) : Le Dinamo a joué avec un gardien de dix-huit ans au match aller, et avec un de vingt et un ans au retour. La prochaine fois, ils auront peut-être un goal en âge de câliner une femme, mais Livaković s’en est très bien sorti, même s’il a boxé tous les ballons sans chercher à les capter. Les poings de l’Est bagarreurs les plus précoces depuis ceux de Wladimir Klitschko.
Mățel (1 nez en moins) : À un mois de Noël, les jouets Mattel s’offrent une mauvaise pub en révélant leur fragilité. Il aura fallu dix minutes et un coup de boule de Lacazette pour amocher le latéral roumain, remplacé par l’attaquant Henríquez, parce qu’il n’y a pas d’heure pour les coups tactiques. Le Chilien n’a pas été dangereux, mais a beaucoup couru, et c’est bon pour la santé.
Benković (4,5) : Sans saveur, la pâle copie d’un bon défenseur. Car le Benko est l’imitation version ex-Yougoslavie du Benco, qui n’est lui-même qu’un vulgaire sous-Nesquik.
Sigali (4,5) : Pas beaucoup plus rassurant que son compère, mais peut-être un peu plus méchant. Aurait clairement mérité son flocage « Steven Seagali » sur certains plaquages.
Pivarić (5,5) : Un capitaine courage, qui sait qu’il n’est pas le meilleur, mais prêt à verser ses six litres de sang pour défendre son drapeau. Manque de pot, ce soir, on lui demandait juste d’aider les siens à marquer un but.
Knežević (5) : Énormément de ballons longs, et plus de balles perdues que les Marines à Kaboul. En fouillant bien dans les horreurs de la guerre de Croatie de 1995, l’ONU trouverait sans doute pas mal de choses à lui reprocher.
Pavičić (4) : Un vrai match de planqué, Pavičić est le genre de type qui ne serait jamais sorti de sa tranchée à Verdun. « Pavi, par pris » ? Ben si, la Ligue des champions est filmée. A quand même trouvé le moyen de se blesser, et de se faire remplacer par Machado, pas beaucoup plus guerrier.
Gojak (6) : Présent partout sur le terrain, il est impossible de lui échapper. Élégant, efficace et incisif quand il le faut, bref, encore une mission réussie pour le lieutenant Theo Gojak.
Šitum (5,5) : Parti pour tout démolir au milieu, il a vite dû passer arrière droit après la blessure de Mățel. Ce qu’il a fait sans rechigner, et en enquiquinant bien ceux qui osaient troubler la quiétude de son couloir. Car un bon maton reste un bon maton, peu importe quelle aile de sa prison on lui demande de surveiller.
Fernándes (4) : A passé la soirée à s’emmêler les pinceaux, sans jamais rien créer de beau. Plus « Fernándes Lourd » que Fernand Léger.
Olympique lyonnais
Anthony Lopes (6,5) : « Un maillot bleu, un logo à damier rouge et blanc et des accents circonflexes inversés sur toutes leurs consonnes… C’est bien ce que je me disais. Les gars ! Je les avais déjà fait chialer pendant l’Euro, c’était vraiment la peine de les dégoûter à nouveau ?! »
Nicolas Nkoulou (5) : Il a vu son pote Lacazette casser le pif de Mățel et se rouler par terre, il a fait la même après avoir cassé le crâne d’Ángelo Henríquez. Malin Nicolas. Teignez-lui les cheveux en blanc et ça fait un Stéphanois des années 2000.
Mapou Yanga-Mbiwa (4) : Mapou Yanga-Mbiwa, la-la-la-la-la… Après la chanson, sûr que s’il joue comme ça dimanche, Edinson Cavani va le faire danser.
Jérémy Morel (3) : On lui a dit que l’avenir se jouait à droite, alors faut le comprendre, ça ne l’aide pas à le sortir de sa fragilité, le petit Jérémy.
Maxime Gonalons (6) : L’avantage d’un stade quasi vide, c’est de pouvoir entendre les réactions sur le banc de touche dans le feu de l’action. Et celle de Bruno Génésio après la frappe de son capitaine en début de seconde période résumait bien la gêne du moment : « Oh non… »
Sergi Darder (4,5) : Il était titulaire. Il était naze. Il est sorti. À l’heure de jeu. Comme d’habitudeeeeeeeeeeeeeeee. Remplacé par Corentin Tolisso (66e), qui s’est fait tirer le maillot à chaque fois qu’il a touché la balle.
Jordan Ferri (6) : Une frappe qui fait trembler la barre, une autre qui donne des sueurs froides au gardien et une activité intense au milieu de terrain. D’accord, mais son vrai fait d’armes, c’est d’avoir fait un front-contre-front avec ce gros balourd d’Amer Gojak.
Maxwel Cornet (3) : Un Cornet vide. S’est fait remarquer pour la première fois quand il est sorti en lieu et place de Nabil Fekir (66e), qui aurait pu se faire briser les deux jambes que l’arbitre n’aurait pas moufté.
Mathieu Valbuena (6,5) : Sur les chemins escarpés, rien de tel qu’un Petit Vélo remis à neuf pour suppléer la mobylette Rafael. Et quand les roues sont à plat, on fait entrer Maciej Rybus (88e).
Alexandre Lacazette (6) : Le retour de la flûte de Pan quand il a marqué, ouvrant ainsi son compteur en Ligue des champions 2016-17. Faudra pas s’étonner le jour où il twittera « Fuck lé rageu » .
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Alexandre Doskov et Florian Lefèvre