- Ligue 1
- J11
- PSG-Nice (3-0)
- Notes
Les notes de Nice contre Paris
Une défense à la rue, à l'instar d'un Dante complètement à côté de ses pompes, un Sneijder qui commence à ressembler à un vieux monsieur, et un Balo qui, du coup, a dû tenter de se battre seul contre tous. Oui, Nice va mal.
OGC Nice
Benítez (4) : La prochaine fois que les supporters niçois se plaindront de Cardinale, Lucien Favre pourra dégainer un slogan tout prêt pour les faire taire : « Va falloir que Cardi vous plaise, sinon, j’vous remets Benítez. »
Marlon (4,5) : « Le ballon ? Ah non, je vous jure, je l’ai pas toucheo. » Marlon Brandão.
Dante (3) : Remporter la Ligue des champions avec le Bayern. Vivre le traumatisme du Brésil-Allemagne 1-7. Connaître une saison de transition à Wolfsburg. Retoucher les étoiles avec Nice. Se faire martyriser par Konaté, Toko-Ekambi, Ocampos, Mbenza, Nuno Da Costa et Edinson Cavani. Paradis, purgatoire, enfer. La Divine Comédie de Dante.
Le Marchand (4) : Concentré pendant les premières minutes du jeu, il s’est assoupi par la suite, en tentant des transversales foireuses et en roupillant sur les ouvertures dans le dos de Di María. Le Marchand de sommeil.
Jallet (6) : Cinq saisons à Paris, forcément, Totophe se sent comme dans son jardin. De là même à tenter un improbable crochet-contrôle orienté derrière la jambe d’appui. Toi quand tu recroises un(e) ex et que tu veux montrer à quel point ta vie est super aujourd’hui, alors qu’en fait, elle n’est pas terrible.
Lusamba (5) : Dès la 2e minute, il démonte Berchiche et provoque le coup franc qui amène l’ouverture du score parisienne. Du coup, par la suite, il perd sa joie de vivre et laisse même Draxler l’humilier en seconde période d’un crochet court sur la ligne des six mètres sans montrer la moindre opposition. Lusamba triste.
Mendy (4) : Après le but fantôme, la menace fantôme, le fantôme de l’Opéra, le fantôme de Canterville, Fantômas, SOS Fantômes et Casper, voilà le fantôme du Parc des Princes : celui qui porte le nom d’un joueur jadis adoré, mais qui traverse la pelouse comme une ombre.
Burner (5) : Un nom qui en jette, un gros coffre, une jolie chevelure, une expérience aux États-Unis (enfin, à Nancy, East Coast quoi), des promesses, et bientôt de nombreux passages sur tous les meilleurs plateaux des chaînes de la TNT. Afida Burner.
Sneijder (3,5) : Wesley, c’est un peu Harrison Ford dans Indiana Jones 4 : tout le monde est content de retrouver un personnage iconique et attachant, mais est aussi bien conscient que c’est raté et pas loin de devenir gênant. Le Royaume du Crâne luisant.
Balotelli (5,5) : Comme Sneijder n’a pas été capable de lui mettre une passe dans les pieds, Mario a décidé de faire comme la Catalogne : il a prononcé son indépendance. Putain de géopolitique.
Par Éric Maggiori, au Parc des Princes