- C1
- 8es
- Monaco-Man. City (3-1)
Les notes de Monaco face à Manchester City
Porté par onze joueurs monstrueux en première période, Monaco est allé chercher sa qualification pour les quarts de finale de C1 par la force de son talent, de sa détermination et de sa rigueur tactique. Le tout sans Falcao. Sensationnel.
AS Monaco
Subašić (7) : Le portier a troqué son savon de l’aller et sa boulette de mauvais goût du week-end pour de la colle et un pied à tête chercheuse. Le résultat ? Moins de buts encaissés, un ballon aimanté et des sorties oxygénées. Sans oublier la banane après 90 minutes.
Sidibé (6,5 sans compter le but mancunien) : Il avait coulé lors de la première manche, il a refait surface lors de la seconde. Pas super offensif ? Il a fait le taf derrière, donc on ne va pas lui reprocher. Et il connaît les risques de collision avec l’iceberg quand on prend trop de risques. Une fin plus heureuse que le Titanic.
Raggi (7) : On savait qu’il pouvait constituer le maillon faible de son équipe, on sentait aussi qu’il pouvait se sublimer. Mais à ce point-là… Son sauvetage de toute beauté en première mi-temps amène à un but. Après tout, il a le même prénom que Pirlo, hein. On dira que ses quelques retards au retour des vestiaires sont dus à sa blessure. Le but adverse arrive quand il vient d’être remplacé par Touré. Coïncidence ?
Jemerson (7) : On savait qu’il n’était pas le maillon fort de la charnière avec Glik, on sentait aussi qu’il pouvait se tailler en patron le temps d’un grand rendez-vous. Mais à ce point-là… La preuve qu’il ne suffit pas d’avoir un bon partenaire à ses côtés pour être un bon défenseur central.
Silva (il n’y en plus qu’un dans le game) : Il a commencé par prendre un petit pont de la part de Sané ? Visiblement, ça ne lui a pas plu. Passe décisive, récupération de balle, pressing de tous les instants… David peut mettre un terme à sa carrière, il a trouvé son Goliath Bernardo. Et dans la réalité, c’est le deuxième qui bouffe tout cru le premier. Des milliers de mains courantes ont été déposées lorsque que Sagna a osé lui faire bobo à la cheville.
Fabinho (8,5) : L’apport offensif d’un Brésilien, l’efficacité d’un Italien, le pragmatisme d’un Français et le réalisme d’un… Bah d’un grand joueur de football, en fait.
Bakayoko (7,5) : La chose dure qui est moins belle que l’ensemble, mais bien plus solide et très utile. Le noyau d’un abricot.
Lemar (7,5) : On a eu peur d’avoir affaire à Thomas Lemarchand, celui qui fait des sourires aux extrêmes et ne sait pas où se trouvent ses adversaires. Ou, pire, Thomas Lemarchal, celui qui s’éteint trop vite. On a finalement contemplé Thomas Lemartien en première période, et Thomas Lemarquis après la pause. Bonne nouvelle : on reverra Thomas Lemardi cette saison en Europe.
Mbappé (7,5) : Voilà un résumé condensé de ses 45 première minutes en exclusivité. Falcao ? De quoi ? Suppléé par Moutinho, qui compte bien faire le doublé Euro-LDC.
Germain (6,5) : Moins sexy que les autres, le Monégasque a pourtant tout compris au ballon rond. Collectif comme jamais, l’attaquant formé dans la Principauté s’est sacrifié comme jamais, notamment dans les duels aériens. Son boulot s’est révélé indispensable, (Va)l’air de rien. A laissé sa place à Dirar, pour participer à une soirée identique à la moitié de son nom.
Par Florian Cadu