- C1
- Quarts
- Monaco-Dortmund (3-1)
Les notes de Monaco face à Dortmund
Tout en maîtrise en première période, l'ASM a parfaitement géré son avance du match aller malgré son trou d'air habituel en seconde période. Mention spéciale à Mendy, Lemar et Bakayoko.
Monaco
Subašić (6) : Utile et sérieux malgré une petite folie dangereuse, mais pas le meilleur mur de Jardim. En même temps, ce dernier ne demandait pas des folies à son ouvrier. Ce qu’il exigera sûrement au tour suivant. Un Danijel Subalterne pour cette fois.
Touré (6,5) : Aux XVIIIe et XIXe siècles, le mot « almamy » correspondait à un chef de guerre qui régnait sur plusieurs États africains. Aujourd’hui, il désigne un totem à conserver lors des batailles européennes. Comme quoi, l’histoire écrite sur le papier peut très vite basculer.
Glik (6,5) : Le garçon modèle, moins sexy et plus mature que tout le monde. Celui qui donne des mots à l’instituteur avant l’examen, et qui sait déjà que toute la classe va passer à l’échelon supérieur. Parce qu’il l’a parfaitement rassurée lors de cette épreuve collective.
Jemerson (6,5) : Son pote un peu plus tête en l’air qui passe au talent. Parce que pour être bon, un groupe doit être composé d’éléments complémentaires.
Mendy (7,5) : Toujours aussi offensif et très investi à gauche. A donc fait le maximum pour combattre l’adversaire de droite en se mettant en scène et en jouant des partitions singulières. Une ou deux fausses notes contre l’Ousmane. Benjamin Biolay.
Bakayoko (7) : Pas super précis. En dehors de ça, quel abattage physique… On ne s’en rend pas compte, mais ce mec va pourtant réaliser l’exploit de faire oublier Ibrahima. Autant dire qu’on a affaire à un joueur hors du commun.
Moutinho (6) : Un Euro en poche, une place dans le dernier carré de Ligue des champions : c’est clair, le Portugais n’est pas fâché avec l’Europe. Alors, qu’on vienne le chercher pour parler Brexit ou sortie de la monnaie unique, le monsieur fait ce qu’il sait faire : rester dans l’ombre et illuminer les consciences. Sans jamais s’alarmer.
Bernardo Silva (6) : Selon Wikipedia, « Bernardo est un personnage de fiction : il est le fidèle serviteur de Don Diego de la Vega dont il partage la complicité de la double identité de Zorro. Il se fait passer pour sourd-muet, mais il n’est que muet. » En d’autres termes, il bosse pour son leader d’attaque, trompe les défenses et possède plus d’un tour dans son sac. Quand la fiction s’approche de la réalité. A laissé sa place à Raggi, dont la présence est obligatoire dans une soirée réussie.
Mbappé (1 demi-finale de C1 à 18 ans, soit plus que Thiago Silva) : Dans le football comme dans la gastronomie, il y a deux grandes catégories de saumon. Le naturel, dont le goût n’a d’égal que sa qualité, et le fumé, supérieur et plus cher. Ce soir, le premier s’appelait Ousmane Dembélé. Le second ? Vous l’avez deviné. Suppléé par Germain, qui n’a jamais aimé les soirées à suspense. A donc achevé la bête sur son premier ballon.
Falcao (7) : Le Trezeguet des temps modernes, le Lewandowski des temps anciens, l’Higuaín des temps lointains, le Cavani des temps malsains. Ça donne un bon profil pour soulever la coupe le 3 juin prochain, non ? Remplacé par Dirar, qui mérite une bonne place sur la photo.
Par Florian Cadu