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- ASSE-OL (2-0)
Les notes de l’OL face à Saint-Étienne
Depay invisible, Lacazette seul dans la bataille, une défense noyée, l'OL a définitivement été maltraité à Geoffroy-Guichard. Et c'est tout le reste de la saison qui ne sert plus à grand-chose.
Olympique lyonnais
Lopes (4) : Il sait manier le marqueur, aime s’agiter sur scène, pousse tout le monde et a le pouvoir de transformer une intervention normale en un truc exceptionnel. Présent à Lyon, mais avec son hologramme à Saint-Étienne. Une soirée Jean-Luc Mélenchon.
Jallet (3,5) : Les bouclettes brésiliennes à l’infirmerie, il a claqué un intérim bouchonné et a offert une première mondiale : prouver que Florentin Pogba savait centrer.
Mammana (3,5) : Déclencheur de la courbe inversée sur le visage de JMA, le gosse de Merlo a été lâché par ses nouveaux copains et par son tandem. Résultat, il se vautre et Raymond la science peut ressortir la matraque. Jamais une bonne nouvelle.
Yanga-Mbiwa (3) : Une première relance ratée, une seconde ratée, une troisième ratée. Un jeu à l’envers, un chapeau qui part dans tous les sens et l’art de développer une nouvelle définition de l’équilibre. La tête à droite, le corps à gauche. Mapou sait définitivement aussi bien se placer que Geneviève de Fontenay. L’AVC possible à tout moment avec.
Morel (4) : Un combo ballon écrasé-galipette pour ouvrir le spectacle et des jambes assez molles pour les babines d’Hamouma. Monsieur SPA, le grand cœur ne fait pas tout, mais c’est déjà pas mal dans une telle tempête. Et quelle chute en solitaire.
Darder (3,5) : Titulaire surprise, il a mis une grosse demi-heure à s’allumer pour s’éteindre aussi vite. La vie sous une cape d’invisibilité, mais avec cette sale impression par flash qu’il y a un peu de douceur malgré tout. Remplacé par Ferri (81e), clébard libéré de sa cage pour aboyer sans faire de bruit.
Gonalons (3) : De belles glissades, un sens du rythme unique, les jambes d’un vétéran. Maxime Dereymez avec un maillot et sur un terrain gras.
Tolisso (3,5) : La découpe de Veretout pour s’ouvrir l’appétit et une tête sur la barre pour détendre son boss, mais sinon ? Du cœur et des couilles, mais avec des grosses ratures. Coco ne changera jamais, pour lui, un derby, c’est pour mettre des patates.
Fekir (3,5) : La soirée d’un amateur de bondage, ficelé par des hommes verts et secoué dans tous les sens par d’autres. Du mouvement pour relever la tête, mais un genou flingué pour terminer le travail. Résultat, remplacé à la mi-temps par Ghezzal (45e, 4,5), toujours aussi agréable quand il est piqué, proche de sauver l’honneur sur coup franc, mais expulsé en fin de match pour s’être embrouillé avec le poivre et le sel.
Depay (3) : La preuve définitive que Mathieu Valbuena est l’un des meilleurs Lyonnais de la saison. Ou celle qu’aucun mec du vestiaire lyonnais ne pipe un mot d’anglais. Sinon, il n’aurait pas passé l’entracte. Bonne comédie. Remplacé par Valbuena (65e), forcément au rendez-vous quand il y a des étincelles et a fait tourner les ailes du Moulin.
Par Kévin Charnay