- Euro 2016
- 8es
- Italie-Espagne (x-x)
Les notes de l’Italie face à l’Espagne
Les vieux grognards en ont encore dans le pantalon, et les bien coiffés raillés sont efficaces. L'Italie comme on aime.
Italie
Andrea Barzagli (7) : Il faut savoir faire avec le Andrea qu’on a. Plus gros, mais pas moins beau.
Leonardo Bonucci (7,5) : À quelques encablures de la sortie du deuxième opus des Tortues Ninjas, Leo a voulu se faire un peu de pub avec un rush incroyable plein axe. Et toujours cette assurance dans le duel et à la relance. Cowabunga.
Giorgio Chiellini (8) : Des ballons de la tête, un but du tibia, une simulation pour gratter en fin de match. Le match idéal.
Alessandro Florenzi (6,5) : Inépuisable dans son couloir, Florenzi is a machine. Remplacé par Matteo Darmian (non noté), venu suer le reste.
Mattia De Sciglio (6) : Mets moi deux scies de côté, et je te découpe tout ce qui vient. Juanfran n’a jamais réussi à en faire le tour. À la recherche du temps perdu.
Daniele De Rossi (7,5) : Dès l’hymne, on avait compris qu’il était remonté comme un coucou. Chef d’orchestre, DDR a tout ratifié, planifié, redistribué. Bel hommage à Walter Ulbricht. Remplacé par Thiago Motta (2), dans son élément de fautes tactiques.
Marco Parolo (6,5) : À chaque fois qu’un Espagnol touchait le ballon au milieu, il avait Parolo, Parolo, Parolo et encore Parolo sur le dos. Impossible de le semer au vent.
Emanuele Giaccherini (7) : Jurisprudence Lilian Laslandes pour le chien fou du milieu italien, qui a remonté tous les ballons qu’on lui donnait. Décisif et sacrificiel sur le but de Chiellini. L’Italie sale qu’on ne peut s’empêcher d’aimer.
Éder (5,5) : A mis Piqué dans le vent sur une accélération, et derrière s’est planté sur De Gea. Une bonne première impression, pas de finition. Un mauvais VRP. Remplacé par Lorenzo Insigne (7), dont la transversale à l’origine du K.O. se porte fièrement sur la poitrine.
Graziano Pellè (7) : Un boucher à Rungis. Le mec a remué de la viande, encore et toujours, s’est battu pour le moindre bout de gras, a fait peser son poids. Et puis à la fin, il a conclu. Oui, comme Gilles Lellouche dans Paris, même s’il est poissonnier.
Antonio Conte (<3 Un plan tactique parfait, un dégagement pour gagner du temps, une célébration qui finit sur la guérite. Quand on aime, on ne Conte plus.
Par Charles Alf Lafon