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Les notes de l’Espagne face à la Croatie
Plombés par une défense à la ramasse dans les moments chauds et un De Gea aussi rassurant que le Casillas de Porto, les Espagnols ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes. Pourtant, l'axe Silva-Fàbregas a joliment fonctionné.
Espagne
De Gea (2,5) : Casillas n’aura donc pas de dernière cape dans une grande compétition. Rien que pour ça, son successeur mérite une note sous la moyenne. Et comme ses pieds ont commis une énorme boulette qui aurait dû terminer en but, qu’il n’est pas sorti sur le premier encaissé et qu’il ne bouche pas son angle sur le second…
Juanfran (3,5) : Arbeloa, Juanfran… Pourquoi le latéral droit de la Roja est-il le seul joueur du onze à toujours être nul techniquement depuis que Sergio Ramos a déserté le poste ? Et pourquoi est-il toujours considéré comme le point faible de l’équipe ? Parce que toutes les actions dangereuses viennent de son côté. Et qu’on peut même se permettre de l’humilier avec un petit passement de jambes sans qu’il ne bouge.
Piqué (6… jusqu’au but de Perišić) : « I messed up tonight / I lost another fight / I still mess up but I’ll just start again / I keep falling down. » Sympa, Shakira a déjà préparé la chanson pour son Gerard.
Ramos (4,5) : Sergio a tout tenté pour se rapprocher du niveau de Nicolás Otamendi. Il a fait pousser sa barbe, rasé les cheveux sur le côté, adopté le style hipster, perdu un duel décisif, frappé son penalty de manière catastrophique… Mais rien à faire, il n’arrive pas à devenir aussi mauvais.
Alba (5) : Selon Wikipedia, « Alba a remporté une médaille d’or de la vaillance militaire, pour l’activité héroïque de ses citoyens dans le mouvement de résistance italien au cours de la Seconde Guerre mondiale » . À la différence de la ville homonyme, le latéral gauche a eu du mal à résister au côté droit étranger et n’a rien d’un héros. Du cœur tout de même.
Busquets (5) : Le mec solide et respecté de tous, toujours dans le game, à mettre des taquets à droite à gauche, mais qui finira bien par avoir un accident à force d’être dangereux dans ses relances. Même disparu, on entendra encore parler de ses bonnes actions et de l’empreinte laissée chez ceux qui l’ont accompagné dans sa quête. Moins de son côté maladroit et sombre apparu ce soir. RIP Coluche.
Fàbregas (6,5) : Mélange de Nestor Fabri et de Guillaume Legas (joueur du Coex Olympique Football s’il vous plaît), Fàbregas a rendu la meilleure copie de son début de tournoi. Oui, la fusion fait parfois des merveilles. A laissé sa place à Alcântara, dont on ne comprend toujours pas la présence dans la liste au détriment de Mata, Martínez ou Cazorla.
Iniesta (6) : L’intelligence espagnole, la technique catalane et la classe de Nesta. Moins clinquant que d’habitude toutefois. L’Iniestata Martino.
Nolito (4) : Il est jeune, il est beau et a du talent. En réalité, Nolito a 29 ans et les cheveux gras. Nolitote. Remplacé par Soriano, qu’on ne risque pas de confondre avec Soldado vu le profil défensif du type.
Morata (1 but en une occasion) : Ça vaut 75 millions d’euros, ça ? Après tout, peut-être que le Pippo Inzaghi de 23 ans vaudrait ce prix-là aujourd’hui. Suppléé par Aduriz, qui ne jouera pas plus avec des entrées comme ça.
Par Florian Cadu