- C1
- Finale
- Atlético-Real (1-1, 3 tab 5)
Les notes de l’Atlético de Madrid
Un gardien monstrueux (sauf lors des tirs au but), un capitaine increvable, un Griezmann malheureux et un Carrasco qui chope sa femme avec la langue, les Colchoneros n’étaient pas loin de l’exploit...
Oblak (7 durant le match, sous la couette lors des TAB) : Avec sa dégaine de barbu, son passeport slovène et son sang-froid dans les regroupements humains, le gardien a une tête à s’envoyer du Metallica dans les oreilles avant chaque rencontre cruciale pour maintenir les siens dans le concert pendant 120 minutes. Dommage qu’il soit si faux dans l’exercice des tirs au but. Fade Oblak.
Juanfran (6) : Une dégaine de Zadiste, une calvitie pas totalement assumée, mais Jean-François n’a pas oublié qu’il a été formé dans le camp d’en face, et quand il faut envoyer un caviar dans la surface après un match raté, il est là. Mais on retiendra surtout sa tentative sur le poteau lors des tirs au but. Monde de merde.
Godín (6) : Leonidas des 300. Le mec qui part à la guerre avec trois potes bourrés contre 10 000 mecs bien mieux sapés que lui. Pourtant, t’as envie d’y croire. Le vrai point G, c’est lui.
Savić (6) : Monténégrin comme Savićević, sauf que sur l’ancien jardin de Dejan, Stefan s’est oublié sur le premier but et voit sa reprise du gauche passer à côté après la pause avant de sauver la maison sur une frappe de Bale sur la ligne. L’ascenseur émotionnel du soir.
Filipe Luís (6) : Louis-Philippe a régné durant la monarchie de juillet, un roi intronisé et non sacré et quand il tombe, c’est la fin de la royauté en France. Hier, le monde a décidé de mettre fin aux privilèges : le serre-tête, en 2016, c’est non. Pour le reste, c’est un grand oui. Remplacé par Hernandez, born to be alive.
Gabi (6,5) : Gabi le magnifique n’a pas réussi à faire le petit malin. Son football plein de roublardise n’a eu aucun effet sur les extérieurs soyeux de Modrić et le football total de Kroos en première mi-temps. C’est comme chasser le sanglier avec un couteau en plastique de la cantine. On revient souvent à poil. Vexé, il a ensuite sorti 75 minutes de bonhomme avec son football de l’ombre en allant au combat contre plus gros et plus fort que lui. Et c’est superbe. Même pour un mec qui porte une chaussure rose et une autre jaune fluo.
Augusto Fernández (3) : En 2010, l’Argentin jouait à Saint-Étienne avec Emmanuel Rivière, Cédric Varrault et Christophe Landrin. Là, il débutait une finale de Ligue des champions. Le saut qualitatif étant sans doute trop violent, sa durée de vie n’a pas excédé les 45 minutes.
Saùl (5) : Hey sister, go sister, soul sister, flow sister. Hey sister, go sister, soul sister, go sister. Voulez-vous coucher avec moi, ce soir ? Non, pas ce soir.
Koke (6) : Frédéric Antonetti parlait de la passe « Ligue des champions » de Yann M’Vila. En fait, c’est Koke qui lui a volée. Une première demi-heure à régler sa montre et une précision d’horloger une fois dans l’axe. 14 bornes affichées à son Nike Running. Indécent.
Griezmann (6 jusqu’à son penalty raté, en coma éthylique ensuite) : Tout ce qu’il fait est enrobé de douceur, ses déplacements, ses contrôles, ses appels, ses reprises, ses crochets. Bon, il a quand même un défaut, il sodomise la barre transversale sur penalty juste après la reprise. Un hommage magnifique à David Trezeguet. Derrière, a le mérite de réussir son tir au but. Grosse paire.
Fernando Torres (0) : Aucune passe réussie en première mi-temps, aucun tir tenté, aucun dribble réussi, aucune occasion créée. El Neanto. Vexé, il va chercher son penalty comme un grand en s’amusant de Pepe. Sa seule bonne action du match.
Par Mathieu Faure