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- Angleterre-Slovaquie (0-0)
Les notes de l’Angleterre contre la Slovaquie
Performance en demi-teinte pour les Anglais, qui ont dominé stérilement pendant une heure et demie avant de se résigner et de se contenter de ce nul qui assure la qualification.
Angleterre
Joe Hart (5,5) : C’est prouvé scientifiquement, la sieste idéale dure un quart d’heure. 45 minutes, c’est trop long. On n’arrive pas à se réveiller, on est lourd, pataud et englué. Bravo à Joe Hart, qui a pioncé toute la première mi-temps, et qui a réussi à se motiver quand il le fallait en deuxième.
Ryan Bertrand (6) : A connu quelques beaux succès, a balancé quelques centres pour personne, mais que le vent portera, et a mis quelques gnons. Ryan Bertrand Cantat.
Gary Cahill (6) : S’est fait mal dès le premier quart d’heure, et a eu l’air de traîner la patte. « Sur un champ de course, on vous aurait abattu » , lui aurait murmuré François Pignon dans Le Dîner de cons. Oui, mais sur le champ de Geoffroy-Guichard, captain Cahill est resté debout et a tenu son rang comme un chef.
Chris Smalling (4,5) : Smalling est comme nous tous, il en a marre des 0-0 qui se débloquent à la 88e minute, alors il a voulu créer une occasion de but. Dommage, c’était contre son camp.
Nathaniel Clyne (7) : Séduisant, soudain, imprévisible et terriblement excitant. Un Clyne d’œil diaboliquement bien placé.
Jordan Henderson (4,5) : Le plus beau ratio omniprésence/incapacité à être utile depuis les grandes heures médiatiques de Jean-François Copé.
Jack Wilshere (5) : Discret, mais il faut être indulgent avec un homme qui est passé à deux doigts d’avoir sa carte d’handicapé il y a peu. Sacrifié sur l’autel de l’efficacité et remplacé avant l’heure de jeu par Rooney, qui a voulu tout faire, mais qui n’a plus vingt ans.
Adam Lallana (5,5) : Parfois poète, parfois agaçant. Est peut-être un génie, mais le monde ne le saura jamais. Incompris, malgré des efforts évidents. Francis Lalanna. Remplacé par Alli (60e), à l’aise sur le ring.
Daniel Sturridge (6) : S’il avait été un peu plus intelligent dans certains de ses choix, les supporters anglais auraient chanté « Sturridge’s on fire » . C’est dommage, le nombre de syllabes colle parfaitement. Remplacé par Harry Kane (75e), venu placer sa tête sur quelques actions sans rien produire, à l’instar d’un troll sur l’arrière plan d’une photo.
Jamie Vardy (5,5) : Dans les films, le paysan parvenu galère toujours une fois qu’il est arrivé au top, avant de s’imposer grâce à son travail et sa persévérance. La première mi-temps était la scène de l’ascension pour Vardy, qui était difficilement tenable. La deuxième période, le moment du film où il mange son pain noir. On attend encore le happy ending.
Par Alexandre Doskov