- Euro 2016
- Quarts
- Allemagne-Italie (1-1)
Les notes de l’Allemagne face à l’Italie
Un Joachim Löw en mode Laurent Blanc, un Neuer décisif, un Boateng dans le vice et un Hummels costaud. L'Allemagne a décroché samedi soir son ticket pour les demi-finales de l'Euro au terme d'une prestation poussive et étouffante. Bulletin de notes.
Allemagne
Neuer (7) : Jusqu’ici, Manuel Neuer avait un cadeau à offrir par match. Ce soir, pas dans le jeu. Alors pour tuer le temps, il s’amuse parfois à se faire peur tout seul et il balance du caviar sans compter jusqu’au bout de l’histoire.
Höwedes (5,5) : Le mec qui est là sans trop savoir pourquoi, qu’on aime balader un peu partout et qui ne marquera pas l’histoire. Un bel hommage à Benedikt der Sechzehnte, oui Benoît XVI.
Boateng (7) : Costaud dans les duels, présent pour bourrer le pif de son correspondant italo-brésilien, énorme dans la relance, Jérôme est toujours au rendez-vous. Problème : ce soir, il a décidé d’avoir les mains baladeuses. Le point Jé.
Kimmich (5,5) : Gamin bouche-trou, Joshua s’est longtemps cherché entre une bonne prestation offensive et les trous laissés derrière son dos. Résultat, ni plus ni moins qu’une crevette grise : facile à gober, mais toujours utile.
Hector (6) : Un côté Christophe Beaugrand. Une tendance à en faire beaucoup trop, un peu facile dans l’approche, mais débarque toujours à un moment donné pour ouvrir sa gueule comme pour donner la victoire à ses copains. Sauf qu’au final, on pourrait bien s’en passer.
Khedira (Nurofenflash) : Dire qu’il semblait enfin sortir les crocs. Ce soir, Sami aura finalement été ce pote toujours trop pressé de rentrer à la maison. Dur. Remplacé par Bastian Schweinsteiger (5, 15e), sérieux mais sans lumière derrière son déambulateur qui a déraillé sous la pression.
Kroos (6) : Rapidement privé de son pote Sami, le cerveau de Toni ne s’est jamais allumé : trop bas pour peser offensivement, sans confiance pour venir gratter comme il le fait d’ordinaire. Reste indispensable pour distribuer les plateaux. Un joueur Deliveroo.
Özil (6,5) : De l’envie, des éclairs, un but, mais une tendance à s’éteindre quand on aurait besoin de bougie. Il a cependant une qualité naturelle à voir tout mieux que tout le monde. Les gros yeux et Özil flottantes sur un point blanc.
Gómez (6) : Une belle gueule pour s’envoler, les caresses d’un gendre idéal, il a encore prouvé ce soir que cette Allemagne ne peut pas se passer d’un vrai numéro neuf. Surtout quand il est capable d’offrir autant d’amour en une seule soirée. Let me love you, Mario Dewar Barrett n’est pas mort. Remplacé par Julian Draxler (71e), énorme hier, moins aujourd’hui dans un rôle qui n’était pas le sien. Julian Perretta.
Müller (5) : La soirée d’un shaker : a accepté de se faire secouer dans tous les sens, n’a pas forcément servi à grand-chosen mais a su se montrer utile pour mettre quelques coups dans la gueule. On connaît la chanson du président normal maintenant, celui qui boucle sa copie sur un raté total.
Par Maxime Brigand