- Euro 2016
- Gr. D
- Espagne-Tchéquie (1-0)
Les notes de la Tchéquie face à l’Espagne
Barricadés en un bloc compact et résolument antipoétique, les Tchèques ont longtemps cru tenir le nul qu’ils étaient explicitement venus chercher face à des Espagnols sans grandes idées, mais au moins sans nuque longue. Jusqu’à une faute de marquage pas Piqué des vers.
Tchéquie
Čech (87 minutes) : Comme quand tu essaies de placer « ambidextre » au Scrabble : bah non, ça rentre pas.
Kadeřábek (3) : Kadeřábek a 3. Non, pas 3 maisons. Juste 3. Oui, la vie est injuste.
Hubník (6) : A posé le réchaud de sa cabane de chasse pour traquer la viande rouge, relancé à coups de bottes Aigle et finalement laissé Piqué s’envoler au-dessus des oies sauvages, juste avant l’apéro. Tchèque en bois.
Limberský (5) : Parfait dans son rôle de brique sur la gauche du muret. A livré un match dont l’ingratitude est certainement inversement proportionnelle au physique de sa femme.
Darida (1930-2004) : Auteur d’un pavé thématisé autour des concepts de déconstruction et de dissémination des offensives espagnoles avant de rater le coche dans les dernières secondes. Michel Foucault avait raison.
Plašil (3,5) : Mélange de plaisir et de facile. Soit deux mots pas vraiment représentatifs de son match face à Iniesta.
Gebre Selassie (26’43’’53’’’) : A probablement parcouru 19 km – la plupart du temps dans le vide. Ça reste loin des 42,195 réglementaires. Remplacé par Šural (85e) dont le prénom n’est pas Alain, ce qui est déjà pas mal.
Rosický (3) : Une tête à faire des arpèges chez Radiohead, mais du mal à lancer son projet solo. A bien galéré face au maestro Iniesta – bien loin de la pop music, lui. Remplacé par Pavelka (88e), qui n’a traité personne de fils de pute à la mi-temps.
Krejčí (4) : Est désormais capable de peindre un portrait de Juanfran dans son sommeil. Le pauvre.
Necid (3,5) : A longtemps épuisé la pelouse par son pressing toxique, ce qui est plutôt normal quand on a un nom de désherbant. Remplacé par Lafata (75e), qui aurait mieux fait de rester alité vu son marquage sur le but de Piqué.
Par Maxime Chamoux