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Les notes de la Serie A

Eric Maggiori
Les notes de la Serie A

C’est le moment le plus redouté. Vous découvrez dans la boîte aux lettres l’enveloppe contenant votre bulletin de fin d’année. Vous ouvrez la peur au ventre. Ouf ! Ça passe pour vous. Mais pas pour Lecce, Novara et Cesena. La meilleure moyenne de la classe ? La Juve. Pas franchement surprenant.

Ils sont premiers de la classe

Juventus (9,5) : Parce que la perfection n’existe pas. La Juve a réalisé un championnat exceptionnel, au-delà de tout ce que l’on aurait pu imaginer. Pas la moindre défaite en championnat, un titre qui manquait depuis 2006, un jeu collectif bien huilé et des joueurs qui semblent se connaître depuis toujours. C’est ça, l’effet Conte. Et si la Vieille Dame avait réalisé le doublé en Coupe d’Italie, elle aurait mérité son 10 ou pas ?

Ils gagnent une bourse pour l’an prochain

Udinese (8) : Prenez une bonne équipe. Enlevez-lui son feu follet, son métronome et son pilier de la défense. Remplacez-les par des joueurs pour la plupart inconnus. Qu’obtenez-vous ? Une équipe qui tombe dans le ventre mou du classement ? Logiquement, oui. Mais pas avec l’Udinese. Tenus en vie par les buts de Di Natale, les Frioulans arrachent pour la deuxième fois d’affilée leur billet pour le tour préliminaire de la C1, en améliorant même d’une position leur classement de l’an dernier. Et l’an prochain, on fait quoi ? On lui enlève son attaquant, son ailier et son gardien ?

C’est bien, mais en bossant un peu plus après les cours, ils auraient dû faire mieux

Milan (7,5) : Lors des tests d’avant-saison, Milan est l’équipe qui s’était logiquement placée en leader de la classe, avec notamment la Supercoupe d’Italie. Et puis, à un certain moment de la saison, les Rossoneri ont été victimes du syndrome surdoué. Trop forts, trop doués, et qui, du coup, n’en branlent pas une. L’équipe d’Allegri s’est un peu laissée aller, a concédé quelques défaites et quelques nuls évitables, et s’est faite manger au sprint final par la Juve. Deuxième de la classe. Bien. Mais pas top.

Lazio (7,5) : L’équipe de toutes les contradictions. Capable de battre la Roma, le Milan AC et Naples, et de se prendre des raclées à Sienne, Palerme et Parme. Certes, la Lazio a l’excuse des blessés, qui a tué sa fin de saison. Mais quand même. Lorsque l’on termine à deux points de la Ligue des champions, et que, lors de la dernière ligne droite, on ne prend que deux points sur neuf contre Lecce, Novara et Sienne, on se dit que les blessés ne sont pas les seuls fautifs.

Naples (7) : Si l’on ne prenait en compte que le championnat, Naples mériterait un 5. Parce que l’équipe de Mazzarri avait tout (joueurs, entraîneur, public) pour se mêler à la lutte pour le titre et qu’elle termine finalement à la cinquième place, à 23 points de la Juve. Mais pour leurs performances en Ligue des champions et surtout leur triomphe en Coupe d’Italie, les Napolitains finissent la saison avec les féloches. Avec, toutefois, cette sensation qu’avec un peu plus d’application sur certains matches, ils auraient pu arriver beaucoup, beaucoup plus haut.

Avec de plus gros moyens, ils finissaient européens

Parme (7) : Comme la saison dernière, Parme s’est mis à jouer quand le printemps a pointé le bout de son nez. Sept succès de rang pour terminer l’année, un Giovinco en feu, et une qualification en Europa League qui s’envole pour deux petits points. Conseil pour la saison prochaine : dire aux joueurs que la saison commence en juin, comme ça, à partir de janvier, ils seront invincibles. Psychologie inversée.

Bologne (6,5) : Classements de Bologne depuis sa remontée en Serie A : 17e, 17e et 16e. Fini de rigoler. L’équipe rossoblù trouve en Diamanti son vrai playmaker, en Ramirez sa pépite et en Gillet son rempart. Résultat : le second semestre est excellent, avec seulement 4 défaites concédées en 2012. Et maintenant, on achète un bon gros 9 pour remplacer Di Vaio, et c’est parti pour la conquête de l’Europe. Au moins.

Atalanta (6,5) : Pénalisée de six points avant le début du championnat, l’Atalanta a dû tout donner dès le début, pour effacer le « moins » devant son total points. Départ canon, notamment grâce aux buts de Denis, puis une baisse de régime par la suite, et une fin de saison honorable. Sans ses six points de pénalité, la formation bergamasque aurait terminé neuvième, ce qui est assez fou pour un promu. La saison prochaine, elle commencera sur la même ligne que les autres. Sauf si les juges du Calcioscommesse en décident autrement.

Chievo (6,25) : L’équipe la plus stable de Serie A. 12 victoires, 13 défaites, 13 nuls. Peu importe ce qui se passe au cours de la saison, vous savez que Pellissier va claquer ses pions, qu’un ou deux jeunes vont éclore et que le Chievo va terminer dans le ventre mou, preuve aussi que la gestion du club est saine. Et avec quelques millions d’euros en plus pour acheter quelques joueurs, cela donnerait quoi ?

Ils se sont arrêtés de bosser après le conseil de classe

Catane (6) : On a beaucoup vanté les mérites de Catane, de son beau jeu, de son entraîneur, Vincenzo Montella. Sur le plan comptable, c’est pourtant moins radieux : les Siciliens ont effectivement offert quelques belles prestations, mais terminent onzièmes à cause d’une fin de saison catastrophique : une victoire lors des dix derniers matches. Alors, oui, c’est toujours mieux que de jouer le maintien, mais quand on se dit que Catane était à un point de l’Europe à la 28e journée…

Sienne (6) : Un début difficile, un milieu de saison beaucoup plus heureux, une doublette Calaio-Destro qui fait le taf, un maintien assuré, et une fin de championnat toute nulle. Finalement, une 14e place et une différence de buts de 0. Voilà. Moyen, quoi.

Comme Olive et Tom, ils sont venus pour gagner, mais eux, ils n’ont pas battu le goal

Inter (5,5) : Le grand champion déchu. À la fin des années 2000, l’Inter a tout raflé, du Scudetto à la Ligue des champions. Le départ d’Eto’o a fait du mal. Les Nerazzurri n’ont jamais réussi à se stabiliser, ont enchaîné des séries de victoires et de défaites, et peu importe l’entraîneur. La saison est sauvée par la qualification au tour préliminaire de l’Europa League et par le fait que, peut-être, avec Andrea Stramaccioni, l’Inter a trouvé un entraîneur capable d’assurer le renouveau. Et maintenant, place au mercato.

Roma (5) : Près de 80 millions d’euros dépensés au mercato, un nouveau président avec de grands projets et l’intronisation de Luis Enrique n’y ont rien fait : la Roma new look fait moins bien que celle de Ranieri et de Montella, et n’accroche même pas l’Europe. La défense est à reconstruire, le mental à relever, et seules quelques notes positives (Borini, Pjanić, Lamela) sont à confirmer pour la saison prochaine. Voilà un club qui va devoir cravacher pendant l’été, à commencer par trouver un nouveau coach et de nouvelles têtes. Car Totti ne pourra pas être l’éternel sauveur.

Ils ne servent pas à grand chose

Cagliari (5) : Cagliari, c’est l’équipe qui est là. Elle gagne, elle perd, elle perd, elle gagne. Elle perd plus souvent qu’elle ne gagne, quand même. Deux-trois coups d’éclat par-ci par-là, et c’est bien tout. Une équipe à l’image de son stade : vétuste.

Ils descendent, mais on les aimait bien, en fait

Lecce (4,75) : L’an dernier, Lecce avait effectué une remontée folle pour finalement envoyer la Samp en Serie B et assurer son maintien. Cette année, Serse Cosmi, nouveau professeur principal, a bien failli récidiver. Mais son équipe, emmenée par la révélation Muriel, s’est essoufflée trop tôt. Dommage. Un bon vieux derby des Pouilles en Serie B contre Bari, c’est bien aussi.

Novara (4,5) : Une attente de 55 ans pour finalement se farcir une seule saison parmi l’élite ? Quelque chose nous dit que l’autre club de cœur de Michel Platini s’est fait arnaquer.

Cesena (4) : Mutu, Santana, Martinez, Candreva… Les promesses d’une belle saison étaient là. Mais non. À croire que Cesena a besoin de petits joueurs, parce qu’elle reste une petite équipe, avec un petit stade et des petits moyens. Le Petit Poucet est toujours sympathique, mais ce coup-ci, il s’est fait bouffer par les ogres. Prends ça, Charles Perrault !

Heureusement que les parents connaissent bien le proviseur, sinon, c’était redoublement + renvoi

Palerme (3,75) : Une victoire lors des 14 dernières journées, et une série en cours de 8 matches sans le moindre succès. Palerme est parti en vacances en février, après avoir fessé la Lazio (5-1). Mais le pire, dans tout ça, ce ne sont pas les prestations désastreuses. C’est que Zamparini a gentiment attendu la fin de la saison pour annoncer à son coach, Bortolo Mutti, qu’il était viré. Le président serait-il sous cure de Xanax ?

Fiorentina (3,5) : Les belles soirées de Ligue des champions semblent loin, très loin. Tout a foiré à la Fiorentina : le mercato, la gestion, les changements d’entraîneurs. Les seules lumières viennent de Jovetić (quand il n’est pas blessé), de Cerci (quand il ne se fait pas exclure) et de Behrami (quand il ne met pas de gel). Pour le reste, passons. Même si on a forcément une grosse pensée pour Delio Rossi, vainqueur du Gant d’Or 2012.

Genoa (2) : Une saison cauchemardesque. Les Génois ont passé l’été à fêter la relégation de la Sampdoria. Tout ça pour commencer lentement l’année, et s’écrouler à partir de janvier, comme la Samp l’an dernier. L’épisode le plus fou de la saison restera la prise d’otages des ultras génois, qui ont demandé aux joueurs d’enlever et de leur rendre leur maillot. Une vraie question se pose : et sans Palacio, elle aurait fini où, cette équipe ?

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