- Euro 2016
- Gr. B
- Angleterre-Russie (1-1)
- Notes
Les notes de la Russie
On ne sait pas comment, on ne sait pas pourquoi, mais la Russie a accroché un match nul inespéré en revenant à ses principes des années 90 : un peu de physique, pas mal d'imprécision, beaucoup de solidité. Akinkeev aime ça.
Shchennikov (4) : Complètement débordé par Walker en début de match, il a relevé la tête en même temps que sa team. Bon, à part ça…
Ignashevich (5) : 36 ans ? Lourd comme un pousseur de fonte, lent comme un agent du KGB, mais solide. Horrible balle au pied, mais solide. Après tout, le seul but encaissé l’a été sur coup franc.
V. Berezutski (6) : Avec un blase de marchand d’armes russe dans McGyver, on savait que le vieux avait de la débrouille. Plus ouvre-boîte que couteau suisse, en revanche, mais ça fait le travail. Et si en plus ça sait marquer en allant très, très haut…
Smolnikov (3,5) : À courir comme une gazelle sur son couloir, il a fini par se faire bouffer par les Lions. La loi de la jungle, mon pote.
Golovin (4) : A énormément souffert face à Lallana, se faisant régulièrement prendre à revers. #TeamNathalieDechy. Sorti pour Shirokov.
Neustädter (3,5) : On ne sait pas trop pourquoi la Russie est allée le chercher en Allemagne, en revanche on sait pourquoi l’Allemagne l’a laissé filer. Sorti pour Glushkalov, pot de colle.
Kokorin (5,5) : En 1978, Kokorin Charby chantait Pile ou Face dans une veste de costume beige trop grande pour elle. Une belle métaphore pour un type qui aura passé son temps à défendre avec le n°9 dans le dos, mais que l’on sentait capable d’une folie s’il avait su se libérer un peu plus.
Shatov (6) : On a senti que le bonhomme avait plus football que la moyenne nationale, sans jamais malheureusement atteindre son zénith au milieu d’artistes qui ne le comprennent pas. Une sorte de Manu Katché dans La Nouvelle Star. On aimerait te revoir au Pavillon Baltard.
Smolov (4,5) : À l’image de son équipe, il s’est distingué en début de seconde mi-temps, avant de s’éteindre sur le but anglais. Remplacé par Mamaev, aux premières loges pour constater l’égalisation.
Dzyuba (6 puis 1) : Un savant mélange de Vladimir Klitschko et de Gulliver. En première mi-temps, il a parfois paru trop grand pour son corps, mais plein de filouterie au moment de se servir de sa tête. Bon, une fois dans les pieds, c’était la loterie. Une tour de contrôle, mais sans le contrôle.
Par Théo Denmat