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Les notes de la Premier League

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Les notes de la Premier League

Cru 2011 moyen en Premier League et nouveau Big Four avec City qui entre dans la danse. Dans l'ensemble, beaucoup de déceptions, des petits qui ont lâché le kick&rush et un cœur qui a battu la chamade pour une équipe... de fruits.

Le major de promo

Manchester United (8,5) : Saison étrange pour les Red Devils. C’est durant leur période d’invincibilité (jusqu’à février et une défaite surprise à Wolverhampton) qu’ils furent au mieux poussifs, au pire médiocres (remember les nuls à Fulham, à Everton, à Bolton, à Villa). Et c’est durant la période où ils paraissaient le plus en contrôle qu’ils ont connu le plus la défaite (à Stamford Bridge, à Anfield et à l’Emirates en PL), qu’Edwin Van der Sar a sorti son seul mauvais dégagement au pied de la saison (défaite contre City en demi-finale de Cup). Pourtant, à l’arrivée, profitant aussi du manque de constance de ses concurrents directs, Man United termine la saison avec 8 points d’avance, s’est découvert un buteur mexicain d’exception, vraiment plus animal (un renard) que légume vert (un petit petit pois) et un Wayne Rooney nouveau neuf et demi touche à tout, délesté de ses problèmes de chevilles, de froc et de fric. La note finale montera à 9 en cas de victoire contre le Barça samedi. Pour avoir 10, il aurait fallu gagner la Cup.

Le fayot

Manchester City (7) : Cette saison, City a surtout gagné le ticket C1 qu’il convoitait tant par une défense de fer (Kompany et Hart, de sacrés patrons) et des fulgurances individuelles devant (Tevez, Touré, Silva voire Adam Johnson, quand Mancini daignait bien le mettre sur le pré). Avec des tonnes de millions de dollars, c’est forcément un peu plus simple, au moins pour intégrer le Big Four. Et sans une bicyclette géniale de Wayne Rooney, la ville de Manchester aurait très bien pu squatter les deux premières places de la Premier League. Avec sa gueule d’équipe glaciale avec laquelle il est encore bien compliqué de s’enthousiasmer, City a au moins goûté à la victoire cette saison, en Cup. Victoire, qui, en appellera sans doute bien d’autres.

Doivent mieux faire

Tottenham (6,25) : Saison en trompe-l’œil pour les Spurs de Redknapp. Mis sous les feux de la rampe grâce à son parcours en C1 (sortie en tête de sa poule devant l’Inter, les rush de Gareth Bale, la hanche désossée de Yepes face à Lennon à San Siro en huitième), Tottenham n’a sans doute pas réussi la Premier League qu’il souhaitait. Oui, la bande à Redknapp a pris un malin plaisir à martyriser le mental hard-discount de l’ennemi Gunner. Oui la bande à Redknapp était encore dans la course au Big Four à la sortie du Boxing Day – vous savez la période où on ne gagne pas le championnat mais où on peut le perdre – mais Tottenham n’a surtout jamais fait mieux que 5ème cette saison et reste apparemment persuadé, comme son rival Arsenal, que le poste de gardien de but n’est pas fondamental dans le foot moderne. Une satisfaction : la meilleure pioche du mercato anglais – habituellement pas forcément la spécialité du club pensionnaire de White Hart Lane – en la personne de Rafa Van der Vaart.

Chelsea (6) : L’élimination précoce en Champions League a sans doute aidé les Blues à sauver leur saison domestique. Englué dans une crise de confiance impensable en novembre et décembre, Chelsea a remonté doucement la pente, devant digérer l’arrivée imposée d’un Fernando Torres qu’Ancelotti n’a pas réussi à bien intégrer dans son onze. Annoncé morts, les Blues ont véritablement été les seuls à tenir la comparaison face à Manchester United, en Premier League s’entend.

Liverpool (6) : La première partie de saison nous faisait craindre le pire, avec un Steven Gerrard fantômatique, un Fernando Torres mentalement absent, un Mascherano parti en Catalogne et coach Hodgson qui pensait à N’Gog comme sa solution de repli offensif la plus crédible. Et puis Dalglish a stoppé une croisière pour revenir à Anfield en sauveur et les roubles d’Abramovitch pour débaucher Torres ont tout remis à plat. Ils ont surtout permis l’arrivée de Suarez, transformant le visage offensif de ces Reds. Mais l’année prochaine, Liverpool ne sera pas européen. Par contre, mention spéciale pour la dégaine sexy du jeune Flanaghan, un Pedretti en moche, arrière droit, qui a réussi à allonger Carragher comme personne (coup de tête involontaire, KO technique et départ en civière sous assistance respiratoire).

Les encouragements du conseil

Everton (6) : Le diesel de cette Premier League, comme trop souvent. En début de saison, les Toffees ne jouaient pas forcément mal mais peinaient à convertir les milliers d’occasions (première victoire à la 7ème journée). Sans ce départ catastrophique, l’équipe de David Moyes, probable successeur de Sir Alex Ferguson chez le voisin Man United, serait européenne et devant le rival Liverpool. Parce qu’avec Coleman, Baines, Arteta, Fellaini, Osman, Saha et Cahill, cette équipe a franchement de la gueule.

Stoke City (5,75) : Une date à retenir pour les Potters : non pas celle de la finale de Cup, on ne retient jamais une finale perdue, mais le 13 septembre 2010. Le coach Tony Pulis quitte son groupe le matin du match de Villa, endeuillé par la mort de sa maman. Menés à la mi-temps (0-1), les Potters se retrouvent à la surprise générale face à ce même Pulis dans les vestiaires, revenu en trombes passer une soufflante à sa troupe qui se dirigeait vers sa quatrième défaite consécutive. Stoke livrera une fin de match dantesque pour finalement emporter le morceau (2-1) et poser ce jour-là l’acte fondateur d’un groupe qui naviguera toute la saison autour du milieu de tableau. A retenir aussi de leur saison, la Porsche de Pennant oubliée sur le parking de la gare de Saragosse pendant cinq mois, clés dans la boîte à gants incluses.

Bolton (5,75) : La surprise de l’année. Adeptes habituellement des ballons casse-croûtes pour leurs attaquants, les Wanderers ont cette année séduit, joué tout simplement au football pendant la majorité de la saison, le tout avec un entraîneur, Owen Coyle, en short, sweat et chaussettes hautes, par tout temps, peu importe la saison. Sans l’affreux tacle en mars dernier d’Evans sur son quaterback américain Stuart Holden (out six mois avec un genou dans le sac), Bolton aurait pu accrocher l’Europe via le championnat (cinq défaites consécutives pour conclure la saison) ou via la Cup (gifle monstrueuse contre Stoke, 5-0, en demi-finale). Au final, c’est une quatorzième place, avec 46 points. Dommage.

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Ceux qui regardent un peu trop par la fenêtre

Newcastle (5,5) : Sans la blessure de Ben Arfa en début de saison, avec un président un peu plus réfléchi (pourquoi saquer Chris Hughton ?) et sans le départ en hélicoptère non compensé d’Andy Carroll, les Magpies auraient sans doute terminé la saison dans la première moitié de tableau. Car Newcastle avait de quoi faire, avec un Joey Barton de retour aux manettes et une des meilleurs pioches du mercato estival anglais, Cheikh Tioté. Au final, c’est une douzième place, jamais plus de deux victoires consécutives mais trois points de prestige à l’Emirates, un nul improbable à St James contre ces mêmes Gunners (4-4), deux danses mises contre Villa (6-0) et l’ennemi Sunderland (5-1). Cet été, le board de Newcastle a promis de réinjecter intégralement « l’héritage d’Andy » (40 millions d’euros) sur le marché des transferts. Après, si c’est pour casquer sur un Obafemi Martins 2.0, ça ne servira pas à grand-chose.

West Bromwich (5,5) : Saison sur courant alternatif pour les Baggies. Saison à base de séries, positives en début de saison et en fin de saison, négatives pendant l’hiver, ce qui coûta sa place à Roberto Di Matteo, au profit de Roy Hodgson. Si ce n’est le retour d’Odemwingie sur des terres moins hostiles face à la couleur noire que la Russie, on retiendra de West Brom que son salut, comme toutes les petites équipes, est passé par l’attaque, et qu’elle fut la seule équipe à ne pas sortir d’Old Trafford sans point.

Sunderland (5,25) : Comme Bolton, ils ont rêvé à mi-parcours d’un destin européen. Chats noirs des membres du Big Four lors des matches allers (invaincus contre Man. City, Arsenal, Man United, Tottenham et Chelsea), les hommes de Steve Bruce se sont écroulés en 2011, avec un énorme trou d’air de février à avril, une défense en bois, un Gordon de retour à l’infirmerie et la perte de Darren Bent, bien vendu à Villa. Steve Bruce a même réfléchi à prendre une année sabbatique avant de finalement prolonger son contrat.

Fulham (5) : Saison anonyme pour le finaliste 2010 de la Ligue Europa. Spécialistes des matches nuls (16, le plus total en Premier League cette saison), avec autant de défaites que de victoires (11), les hommes de Mark Hughes ne pouvaient mériter plus que la moyenne, une moyenne sérieusement menacée par l’hideuse statue de Michael Jackson érigée devant Craven Cottage.

Ont révisé en fin d’année

Aston Villa (5) : Le septième budget de la Premier League s’en sort très bien. Au fond du trou après le départ précipité du charismatique Martin O’Neill, qui n’avait pas digéré la vente de son maître à jouer James Milner, les Villans ont été laborieux, surtout défensivement, n’ont jamais joué à leur réel niveau, sauf Downing et Young en fin de saison, et ne doivent leur salut qu’à l’arrivée coûteuse d’un pointeur hors-pair, Darren Bent. Aston Villa, c’est LA déception de cette saison 2011, ave cun nouveau passage à l’hôpital pour l’exilé Houllier et une neuvième place très heureuse. Presqu’un braquage.

Wigan (4,5) : On prédisait l’enfer aux Latics, avec une entame de championnat honteuse (deux volées 4-0 et 6-0 à domicile, respectivement contre Blackpool et Chelsea). Ils ont passé la majorité de leur saison dans la zone de relégation mais ont décidé de suivre l’option offensive pour se sauver. Résultat payant en fin de saison, avec des victoires décisives contre ses concurrents directs. Leur maintien n’empêchera sans doute pas les départs de N’Zogbia, leader technique des Latics, et Hugo Rodallega, leur buteur colombien.

Wolverhampton (4,5) : Au moment de faire le bilan de leur saison, les Wolves se souviendront sans doute du point arraché contre les Spurs à Molineux (3-3), de la victoire invraisemblable contre Man United (2-1) et d’un mental à toute épreuve lors de la dernière journée. Mené 0-3 sur son terrain contre Blackburn, Wolverhampton est revenu au forceps (2-3) pour rester dans l’élite grâce au goal-average dans un premier temps, avant que la non-combativité offensive de Birmingham à White Hart Lane n’assoit définitivement son maintien dans les dernières secondes, malgré une défaite. Mention spéciale à Matthew Jarvis, nouvel international anglais et centreur à tout-va.

Le rebelle auquel on a cru, un peu…

Blackpool (4) : Difficile de tomber amoureux des mandarines anglaises. Et pourtant. Avec le plus petit budget de cette Premier League, les Seasiders ont fait tremblé toutes les équipes du royaume, des plus petites aux plus grandes. Drivé par l’inégalable Ian Holloway, Blackpool avait un seul credo : marquer un but de plus que l’adversaire. Au final 19ème, le promu redescend à l’étage inférieur avec la huitième attaque de la ligue (55 buts), soit le même total que Tottenham et a fait découvrir un autre Ecossais que Fletcher à l’aise avec ses pieds, Charlie Adam. L’équipe coup de cœur de la saison, qui a mal fini.

Près du radiateur, au fond

Arsenal (4) : Malgré le retour du serial buteur Robin Van Persie, la classe d’un Jack Wilshere, et sa place dans le Big Four. Brandissez le « manque d’expérience » ou « les arbitres sont tous des nuls » comme excuses si vous voulez. Arsenal ne doit plus se mentir : il doit assumer le fait de ne pas être taillé pour la gagne, mais plutôt pour assurer son équilibre financier. Brandissez vos pancartes « Arsenal, le plus beau jeu d’Angleterre » ou « Arsenal, le Barça anglais » . Arsenal représente avant tout, qu’on le veuille ou non, le foot-business raisonné par excellence, capable d’arracher les places qualificatives lucratives, d’éviter la folie dépensière et de dégager du profit. Arsenal est juste un club devenu rentable, qui, sauf accident, n’est plus destiné à gagner. N’en déplaise à Arsène.

Blackburn (3) : L’équipe la plus nulle, la plus sale de cette édition 2011. On ne peut accorder la moyenne à une équipe, maintenue à la dernière journée, qui considère n’importe quel coup-franc dans son propre camp comme une occasion de but grâce à un coup de botte pleine boîte de son gardien Robinson. Le jeu à l’anglaise que plus personne n’aime, c’est bien celui des « burnes noires » .

Birmingham (2,5) : On ne retiendra des Blues de Birmingham que la victoire en finale de Carling Cup, offerte lamentablement par Szczesny et Koscielny. L’attelage des extrêmes Zigic-Hleb ne nous a même pas fait marrer. Et quand on arrive à se consoler avec les nombreux sauvetages de Ben Foster et une des meilleures saisons de Lee Bowyer, on se dit que oui, cette équipe mérite bel et bien la Championship.

West Ham (1) : Même si toute la saison, ils n’ont jamais refusé le jeu, notamment sous l’impulsion de Scott Parker, les Hammers n’ont pas retenu la leçon de l’année dernière. Un seul joueur peut résumer cette saison : Robert Green. Flippé dans les buts au retour d’un Mondial sud-africain catastrophique, le portier anglais s’était repris en milieu de saison pour aider son club à remonter la pente (février 2011) puis a fini comme il avait commencé, par une bourde. Les Hammers ont vécu un véritable calvaire, ponctué par une série de neuf matches sans victoire sur les neufs dernières rencontres et une inévitable relégation.

Ronan Boscher

Dans cet article :
Manchester United retrouve le sourire à Southampton
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