- EURO 2016
- GR. C
- Allemagne-Pologne (0-0)
Les notes de la Pologne contre l’Allemagne
Jolie fin de soirée pour la Pologne, avec ce point de luxe chipé aux Allemands à la sueur. Car c'est une certitude, les 36 521 lettres floquées sur les maillots polonais ont toutes été mouillées.
Pologne
Łukasz Fabiański (7) : A été brutalisé comme le Luka de Suzanne Vega, et est resté plus concentré que Lucas Moura. Mais Łukasz Fabiański est là pour remplacer, et a donc l’espérance de vie de Lucas Pouille dans un tournoi du Grand Chelem.
Łukasz Piszczek (5,5) : A couru, couru, et encore couru, mais a gardé ses jambes jusqu’à la fin du match. Pas d’Oscar Piszcztorius pour lui.
Kamil Glik (6) : Pas toujours serein sur les accélérations allemandes, mais a réussi à s’élever et à conserver la bonne altitude jusqu’au bout. Une pensée pour Lech Kaczyński.
Artur Jędrzejczyk (5) : Le jeu est peu passé par son côté, mais il a tout de même participé à la fête. Un teufeur discret, mais qui connaît son métier. Ha jczyk ? Aïe ! Ha jczyk ? Aïe ! Ha jczyka-jczyka-jczyk ? Aïe Aïe Aïe !
Grzegorz Krychowiak (7) : Conforte sa belle place dans le classement des Gregor les plus solides du monde. Derrière la montagne Gregore Cleagane, bien sûr. Mais loin devant Grégory Lemarchal.
Krzysztof Mączyński (4) : Quelques montées, quelques descentes, plus d’éléments inutiles que de vraies réussites. Bienvenue au Hit Mączyńe, sorti du programme télé à la 75e pour Tomasz Jodłowiec, vieux briscard du PAF venu apporter son expérience sur le plateau.
Jakub Błaszczykowski (6) : Moins de gestes inutiles dans son jeu que de lettres en trop dans son nom. A causé des soucis aux Allemands, mais aussi aux commentateurs. Błasz…???ski leur a laissé du répit à 10 minutes de la fin en laissant entrer le très jeune Bartosz Kapustka, à qui on a dit « T’as p’us qu’à » .
Kamil Grosicki (6) : Rapide, affûté et revanchard après avoir été mal mis en valeur cette année. Grosicki Balboa à la fin du III, quand il revient pour tabasser Clubber Lang. Est sorti du ring dans le dernier round pour laisser Sławomir Peszko frapper un peu au sac.
Arkadiusz Milik (4,5) : Pas mal d’agressivité, difficile à gérer, a beaucoup joué dans son coin, et pas toujours pour aider la collectivité. Une Milik privée polonaise lambda, en somme.
Robert Lewandowski (5) : L’inconvénient de jouer face à des gens qu’on fréquente toute l’année, c’est qu’ils vous connaissent par cœur et que vos mouvements n’ont plus de secret pour eux. Robert Lewengeur, mais pas masqué.
Par Alexandre Doskov