- C1
- Quarts
- FC Barcelone-Juventus (0-0)
Les notes de la Juve face au Barça
La Juve a beaucoup défendu, un peu attaqué, et fait le nécessaire pour garder son 0-0 et s'envoler en demi-finale. En étant bien aidée, il est vrai, par l'imprécision des Barcelonais.
Juventus
Buffon (6) : A passé sa soirée à regarder les tirs adverses passer à côté de sa cage. Comme ces héros de films d’action qui se font canarder dans tous les sens pendant une heure et demie, sans qu’une seule balle ne les atteigne. Gigi et sa gueule de James Bond étaient parfaits pour le rôle.
Alex Sandro (6) : Dans un monde normal, il aurait sans doute mérité huit ou neuf cartons jaunes. Mais ce soir, l’arbitre avait décidé de « laisser jouer » . Oui oui, au Camp Nou.
Bonucci (7,5) : Pas toujours dans le coup quand il fallait suivre la vitesse des dribbles de Neymar ou des une-deux du Barça, mais impérial pour mettre le pied au bon endroit et au bon moment. Rien ne sert de courir, paraît-il. A compris que sa soirée était définitivement réussie quand il a vu son vieux pote Barzagli débarquer pour le dernier quart d’heure.
Alves (7) : Enchaîne tellement les montées et les descentes qu’il pourrait faire floquer son maillot « Otis » . Impressionnant et donnant l’air de toujours maîtriser son sujet, même quand la terre entière voit bien qu’il se fait bouffer tout cru par un dribble de l’espace de Neymar.
Pjanić (7) : Dans un monde de brute où la violence est partout, il apporte de la douceur, de la tendresse, et ne deviendra jamais un monstre comme tous ceux qui l’entourent. Le Pjaniste reste l’un des plus beaux films de l’histoire du cinéma.
Khedira (7,5) : Le genre de joueur dont on ne se rend pas toujours compte à quel point il est précieux. Être un joueur à statistiques, Sami laisse ça aux égomaniaques qui veulent que les petits parlent d’eux dans les cours de récré. Lui, le Khendira-t-on, il s’en tape. Il va juste aller chercher sa deuxième Ligue des champions sans sourciller.
Mandžukić (5,5) : Appliqué sur les tâches défensives, mais la précision de Stevie Wonder au moment de prendre des décisions offensives. Un type dont les examens médicaux montrent qu’il a d’excellentes défenses naturelles, puis qui arrive chez l’opticien et qui dit « E-R-C-Y-U » au test des lettres à reconnaître alors que le panneau affiche « P-I-S-B-A »
Dybala (6) : Une semaine après avoir souillé le Barça à lui tout seul, il avait le droit de souffler un peu. D’ailleurs, quand Allegri a voulu bétonner et faire entrer Barzagli, c’est Dybala qui a dû sortir. Le joyau doit rester frais pour les combats à venir.
Cuadrado (7,5) : C’est beau à regarder, ça bouge dans tous les sens, et ça parle peu. Agréable comme un clip de Shy’m avec le son coupé. Remplacé à la 84e par Lemina, dont il est facile de se moquer, mais qui a failli marquer.
Higuaín (6,5) : Clairement, ce match était compliqué pour un buteur. Il n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent alors il est venu dépanner en défense, ou a tenté d’être un point d’appui en attaque. Résultat, il a vraiment été relou pour toute la défense catalane pendant 93 minutes. Remplacé en fin de match par Asamoah, venu faire coucou.
Par Alexandre Doskov