- C1
- 8es
- Juventus-Tottenham (2-2)
Les notes de la Juve contre Tottenham
Soirée compliquée pour la Vieille Dame qui s'est vue trop belle trop vite. Et oui, mener 2-0 au bout de dix minutes de jeu, c'est tout sauf l'assurance de gagner le match. Avec leur expérience, les Turinois auraient dû s'en douter.
Juventus
Buffon (5) : Quarante piges mon Gigi, quarante piges ! Et tu tentes encore des sorties loin de ta ligne contre un attaquant de 24 ans ? Couillu, mais n’est pas Kim Collins qui veut. À part ça, il a rejoint la grande soirée « main molle » lancée par Lloris en se trouant sur le coup franc d’Eriksen.
De Sciglio (6,5) : Avec Sandro, son collègue du côté droit, ils sont les seuls à avoir assuré quand le reste de la Juve était dans le dur. Sauf qu’un avion qui a deux ailes, mais pas grand-chose dans la carlingue, ça ne vole pas bien longtemps.
Benatia (5,5) : Excellent pendant trente minutes, puis nerveux et mal assuré. Le miroir inversé de Martin Fourcade à Pyeongchang.
Chiellini (4,5) : Les jambes lourdes, les gestes imprécis, les décisions moins pertinentes. Bref, la vieillesse. Car il n’y a que George Clooney qui peut réunir dix potes autour de lui et réussir un casse à un âge où les autres pensent à leur retraite.
Khedira (3) : « Khe dira-ton si je passe 65 minutes à être transparent ? » Ben on dira que t’as raté ton match, et qu’Allegri a bien fait de te remplacer par Bentancur. Qui a rendu un bel hommage à son pote Sami en ne faisant pas grand-chose à part prendre un jaune.
Pjanić (6) : Délicat, soyeux et raffiné. Le Pjano debout, et ce n’est pas un détail. Tu nous manques, France.
Costa (5) : Comme le reste de son équipage, il a cru que c’était la fête quand il menait de deux buts. Sauf que quand le navire prend l’eau et qu’il faut prendre ses responsabilités, y a plus personne. On a enfin des nouvelles du capitaine du Douglas Costa Concordia, et il a attendu la dernière minute pour être échangé avec Asamoah.
Bernardeschi (5,5) : A marqué contre son ancienne équipe ce week-end, et a provoqué un péno. La preuve que ceux qui font du rock et qui ont des tatouages sont vraiment des bad boys. Mais ça, on s’en doutait depuis les immenses Sum 41.
Mandžukić (4,5) : Mener au score pendant les trois quarts de la partie, puis mettre genou à terre. Super Mario qui bouffe ce tapin de carapace bleue dans le dernier tour. Rentré au stand à un quart d’heure de la fin et remplacé par Sturaro, petite cylindrée.
Higuaín (6) : Culbute Lloris deux fois de suite, mais le laisse caresser le ballon de la main droite sur penalty. Une Saint Valentin placée sous le signe de l’amour brutal et tendre à la fois.
Par Alexandre Doskov