- Euro 2016
- Finale
- France-Portugal (0-1)
Les notes de la France face au Portugal
Un grand Lloris, un excellent Koscielny, mais des créateurs absents. Le bulletin de notes est à l'image de cette France sans idée : elle récompense les besogneux et regrette ses génies.
France
Lloris (7) : Le téléchargement qui s’arrête à 99,9% à cause d’un souci de connexion. Il a réalisé tous les miracles dont les Bleus avaient besoin lors de la compétition. Sauf un.
Évra (4) : Il voulait que ses partenaires le fassent pleurer, il pourra regarder la compilation de ses centres.
Umtiti (6) : Une Cristiano Ronaldo inversée : personnellement heureux, collectivement déçu. Un terrible bizutage mental. Rendez-vous en 2018, Sam.
Koscielny (7) : S’il avait eu l’almanach de Retour vers le futur, il aurait su qu’il devait découper Éder avant sa frappe. À défaut de cela, il a été irréprochable toute la rencontre. Et malheureusement terriblement humain.
Sagna (5,5) : Handicapant pour le Portugal défensivement, handicapé pour la France offensivement. Schizophrène, quoi.
Matuidi (6) : Le seul qui aurait probablement pu suivre Christopher Froome ce samedi dans la descente vers Bagnère-de-Luchon. Blaise s’est battu, Blaise a récupéré des ballons, Blaise a essayé de créer. Mais ce n’était pas à lui de le faire. Il peut essuyer ses larmes.
Pogba (5) : Il n’a jamais su se libérer du travail défensif qu’il a très bien effectué en première mi-temps. Si la France a manqué de coups de génie, de création et de folie, c’est en grande partie parce que la Pioche a pioché. Les gens le réclamaient en Zizou, ils ont eu Alou. Putain de malédiction de 2006.
Payet (4) : 180 minutes et même un peu plus. L’épisode de FBI : Portés disparus le plus long de l’histoire et pas franchement le plus plaisant. En dedans depuis la demi-finale, Payet a terriblement manqué. Remplacé par Coman (5,5) dangereux sur trois passes intéressantes, mais dont l’amour du un-contre-un a tendance à tendre le reste de l’équipe.
Griezmann (6) : 2. Comme le nombre de têtes qui auraient pu être dedans. Et comme le nombre de finales d’ampleur qu’Antoine a perdues cette saison. Très bon dans le jeu, il aurait pu être plus décisif. Le Ballon d’or, il l’aura peut-être un jour. En attendant, le vrai patron du foot mondial le soulèvera l’an prochain.
Giroud (5) : Cet Euro a été celui du retour des 9, Éder a montré à Olivier ce qu’il lui a manqué aujourd’hui : de l’audace. Utile dans le jeu en pivot, Olivier n’a pas vraiment tenté. Remplacé par Gignac (5) qui a bien failli offrir l’Euro aux Bleus avant de retourner au Mexique et de ne plus jamais revenir..
Par Swann Borsellino, au Stade de France