- CDM 1998
- Finale
- Brésil-France (0-3)
Les notes de la France face au Brésil en finale de la Coupe du monde 1998
Grâce à une doublette Deschamps-Desailly imperméable et le feu d'artifice tiré par Zinédine Zidane, la France a éteint le Brésil le 12 juillet 1998 pour s'adjuger sa première étoile de championne du monde. Merci les Bleus, merci Jacquet !
Gardien
Fabien Barthez
Ce type qui marche au bord du ravin, le blagueur qui flirte avec le mauvais goût, le consommateur qui attend la date de péremption pour déguster son yaourt, le contribuable qui attend la dernière relance pour payer ses impôts. Le gardien des Bleus a poussé le vice jusqu’à la limite, attendant que les tirs brésiliens soient sur sa ligne pour les capter ou que Ronaldo soit lancé à pleine balle pour sortir.
1076 note(s)
Défenseurs
Lilian Thuram
Il s’est mis dans des conditions idéales en laissant filer Ronaldo puis Bebeto vers le but. Mais le doublé ne s’est jamais pointé au rendez-vous. Qu’importe, il a déjà rencontré l’amour sur le pré.
968 note(s)
Frank Lebœuf
Quel acteur ! Malgré un déficit capillaire évident, on a presque cru voir Laurent Blanc installé dans cette défense. Seul moment de doute : quand Barthez et lui se sont retrouvés face à face en début de match, ne sachant plus lequel devait embrasser l’autre.
0 note(s)
Marcel Desailly
Le Milanais a abattu un travail tellement monstrueux, qu’il a pris de l’avance en cours de match. Si bien que son expulsion à la 67e minute, alors qu’il se lançait seul dans un contre assassin avant de découper Cafu de manière non moins sanguinaire, est presque passée inaperçue.
971 note(s)
Bixente Lizarazu
Le coup du lapin bleu sorti du chapeau, ça marche à tous les coups. Et quand le magicien Zinédine tire d’une talonnade Bixente par les oreilles pour le présenter aux yeux du public, l’effet est toujours garanti. Problème : en voulant croquer la carotte Cafu et le navet Leonardo, le Basque s’est retrouvé une paire de fois pétrifié dans les phares d’une bagnole, ne sachant plus de quel côté aller.
933 note(s)
Milieux
Christian Karembeu
Vexé de ne disputer que des bouts de match en début de compétition, troublé par les débats concernant sa Nouvelle-Calédonie après les accords de Nouméa, et blessé par les révélations sur ses ancêtres (exposés comme des « cannibales authentiques » lors de l’exposition coloniale de 1931), le Madrilène ne s’est jamais laissé submerger face au Brésil, malgré le courant auriverde. Avec quelques coups de pagaie à Roberto Carlos. Le canoë-kanak a tenu bon jusqu’à être remplacé par Alain Boghossian (56e), plus du genre rafting.
931 note(s)
Didier Deschamps
Souverain dans chacune de ses interventions, il a fait du milieu son palais. Rien n’est laissé au hasard, rien n’est dû à la chance, tout est calculé. Avec la fermeté d’un monarque, mais aussi la légitimité d’un capitaine plébiscité, il a présidé les destinées de son pays pour lui faire connaître la prospérité. En attendant de futurs mandats, place à la fête, puisqu’il y a une artère à descendre. Celle qui portera peut-être son nom dans 20 ans, l’avenue Deschamps-Élysées.
970 note(s)
Zinédine Zidane
Un match, une légende. Ceux qui attendaient le futur Platini ont un énorme problème : ils devront à partir d’aujourd’hui se mettre en quête du futur Zidane…
1332 note(s)
Emmanuel Petit
Tellement volumineux, Petit en est presque devenu encombrant. Du raffut au milieu de terrain pour bloquer Cafu, des projections dans la surface pour aller épauler Guivarc’h dans la surface quand Zidane détonnait, un dépannage en charnière centrale après le rouge de Desailly et se payant une passe décisive et un but pour l’apothéose. Et tout ça en se grillant des clopes dans le vestiaire à la mi-temps. Mais où pourra-t-on le ranger dans quelques années ?
0 note(s)
Youri Djorkaeff
L’ancien Parisien a achevé une de ses plus belles compos, entre pressing incessant et passe décisive. Mais en ratant sa première reprise de la tête, il a laissé un autre soliste occuper le devant de la scène et ramasser les lauriers. Comme à propos de George Harrison chez les Beatles, les puristes diront que le vrai artiste de cette équipe était bien Youri. Suppléé par Patrick Vieira (74e) et ses grands compas.
927 note(s)
Attaquants
Stéphane Guivarc'h
Quel canular ! Il a cru jusqu’au bout qu’il disputait une finale de Coupe de France face aux Canaris nantais. Aimé Jacquet et les copains sont même allés jusqu’à inviter Guy Roux et mettre Jacques Chirac dans la confidence pour rendre l’opération crédible et retrouver enfin le meilleur buteur français de la saison. Mais au bout de deux duels, l’Auxerrois a compris qu’on s’était foutu de lui, comme ce pote qui débarque à une soirée de gala avec un déguisement de pirate. Remplacé par Dugarry (65e), qui avait lui apporté son plus beau colt en mousse pour compléter sa panoplie de cow-boy.
979 note(s)
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Par Mathieu Rollinger, sur le canapé familial à Yutz (Moselle)