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Les notes de la Bundesliga

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Les notes de la Bundesliga

L'année est terminée, on rend les bulletins. Dans l'ensemble, un grand bravo à la jeunesse, qui ne s'est pas démontée. Du côté des grands, il va falloir cravacher dur pendant les vacances pour ne combler les lacunes de cette année...

Applaudissements du jury et jets de chapeaux de diplômés

Borussia Dortmund (9,5) :

Avant même le début de la saison, Jürgen Klopp avait été prévoyant : ses jeunes pousses ont passé leur été à bosser dur sur leurs cahiers de vacances. Et ça a payé. Le club jaune et noir prend le contrôle de la Bundesliga dès la huitième journée, et cavalera en tête jusqu’au bout. On pourra dire ce que l’on veut sur les différentes baisses de régime des Borussen, ils ont dominé leurs adversaires avec la manière, et finiront même la saison avec 75 points, ce qui représente quand même la troisième meilleure performance depuis l’instauration du système à trois points, en 1995-1996. Les Götze, Kagawa et autres Bender peuvent partir en colo l’esprit tranquille.

Félicitations

Hanovre 96 (8) :

L’an dernier, Hanovre a été hanté par le tragique décès de Robert Enke, survenu en novembre 2009. Après avoir pleuré toutes les larmes de leur corps suite à leur sauvetage in extremis sur la pelouse de Bochum, le coach Mirko Slomka a promis qu’on ne l’y reprendrait plus. Chose promise, chose due : avec un jeu dégueulasse mais efficace, les joueurs du “96” se sont amusés à déglinguer les défenses adverses, avec la paire improbable Ya Konan-Abdellaoue en tête de gondole. Résultat : Hanovre s’est retrouvé face à un problème de luxe, à savoir se battre avec le Bayern pour la troisième place qualificative pour la C1. Au final, Hanovre finit quatrième, et c’est déjà pas mal.

FSV Mayence 05 (8) :

On qualifie souvent Thomas Tuchel de “Klopp 2.0” outre-Rhin. En même temps, l’actuel coach de Mayence succède à celui de Dortmund, et, tout comme son prédécesseur, il est fan de la jeunesse. Le tube de l’été, chanté à tue-tête par le trio Holtby-Schürrle-Szalai, a duré jusqu’à la mi-octobre, avant de connaître une petite chute au top 18. Mais Tuchel a quand même réussi quelque chose d’assez exceptionnel avec cette équipe dite “de village” (en comparaison avec celle de Francfort), en qualifiant pour la première fois Mayence pour l’Europe. Tuchel faisant confiance à ses jeunes troupes, il se peut qu’il leur laisse les corrections dans le cahier de vacances…

1.FC Kaiserslautern (7,5) :

Quand on dit “promu”, il y a “descente” qui va avec. “Illusion”, qui va avec, “des larmes” qui vont avec. Rien de tout ça du côté du Fritz-Walter-Stadion. Les joueurs de Marco Kurz ont réalisé une superbe saison, collant notamment un 2-0 à domicile au Bayern et un 5-0 à Schalke. La bande des “Diables Rouges” devrait néanmoins de son panache, son serial-buteur Srdan Lakic bougeant gratuitement à Wolfsburg. Olaf Marschall, Miro Klose, Srdan Lakic… A Lautern, on ne s’inquiète pas plus que ça : des bons buteurs, il y en a toujours eu…

1.FC Nuremberg (7,5) :

Il est possible de dresser un parallèle entre Nuremberg et Hanovre ; l’an dernier, une saison de merde du “Club”, qui sauve sa tête en session de rattrapage face à Augsburg. Cette saison, c’est à croire que Dieter Hecking et Mirko Slomka se sont passé le mot : Nuremberg réalise l’une des meilleures saisons de son histoire, Hecking lance dix jeunes dans le grand bain (encore mieux que Dortmund) et finit sixième. Malheureusement, point de compétition européenne l’an prochain. Dommage.

SC Fribourg (7,5) :

Une équipe de foot dans une ville d’intellectuels, ça fait un peu tache. Mais le talentueux entraîneur qu’est Robin Dutt n’en a que faire. Un recrutement au rabais, une forte colonie francophone (sept joueurs qui parlent la langue de JB Poquelin), une team qui joue pour son buteur (Papiss Cissé) et hop, voilà Fribourg qui finit neuvième, après avoir fait chier tous les grands au cours de la saison, et en gagnant tous ses matchs au couteau. Dutt en partance pour le Bayer, faut voir si les mecs de Forêt Noire ne se feront pas bouffer la saison prochaine…

Mention bien

Bayer Leverkusen (7) :

Depuis une vingtaine d’années (moins quelques années de disette), le Bayer Leverkusen aime à truster les premières places du classement du championnat. Depuis quelques saisons, le Bayer Leverkusen aime voir des teams lui passer devant. Car au fond, le vrai combat du Bayer, c’est la deuxième place. Peu importe que Wolfsburg se soit dépucelé en 2009 ; peu importe que Dortmund ait gagné le championnat cette année. L’important, c’était de conserver cette deuxième place. Après tout, le Bayer a payé pour acquérir sa licence de “Vizekusen”. Alors ils assument…

Peut mieux faire

1.FC Cologne (6) :

En première partie de saison, Lukas Podolski traînait son spleen sur les bords du Rhin. La sensation d’avoir fait le mauvais choix de carrière en retournant à Cologne, un an plus tôt. Mais après la pause, “Prinz Poldi” hérite du brassard de capitaine, et se transforme en un autre joueur : entraînant dans son sillage le Slovène Milivoje Novakovic et le Croate Mato Jajalo, le petit Lukas devient grand, et Cologne frappe tout ce qui bouge à domicile. Mais, à quelques encablures de la fin, Cologne retombe dans ses travers. Heureusement pour “Poldi” et les siens, le maintien était déjà assuré.

TSG Hoffenheim 1899 (6) :

Acheter Ryan Babel pour trois millions, ça peut être une affaire. Laisser Demba Ba s’enfuir pour la lanterne rouge du championnat d’Angleterre et Ralf Rangnick démissionner, ça, c’est ce qu’on appelle une catastrophe. Alors que le mécène Dietmar Hopp souhaitait installer son club chéri dans la partie haute du championnat, “Hoffe” a fait son nid dans le ventre mou du championnat. Et va que je ne sais pas tenir un score, et va que je me prends des buts en fin de match… Jamais menacé par la relégation, jamais en mesure non plus d’aller en Europe, Hoffenheim, le manque d’ambition par excellence…

Borussia Mönchengladbach (6) :

Une fois de plus, le Borussia Mönchengladbach a commencé son championnat à la bourre. Une fois de plus, le Borussia Mönchengladbach était donné pour mort avant la fin de la saison. Mais une fois de plus, il s’est arraché les tripes pour se sauver, et n’a quitté sa place de lanterne rouge qu’à quelques journées du terme. Cette année, Gladbach est passé par la case session de rattrapage (face à Bochum, troisième de D2), et a sauvé sa tête in extremis. Les sauveurs ? Lucien Favre, le technicien suisse arrivé cet hiver en remplacement de Frontzeck, et Marco Reus, bien entendu, qui ne devrait pas faire de vieux os au Borussia Park…

Décevant

Bayern Munich (5) :

On a retrouvé le FC Hollywood. En vrac : Ribéry et Robben absents plus de la moitié de la saison, Van Gaal qui râle, Demichelis et Van Buyten sur le banc, Van Gaal qui râle, Demichelis et Van Bommel qui quittent le navire, Van Gaal installe Thomas Kraft aux buts en lieu et place de Hans-Jörg Butt, Uli Hoeness qui râle, le Bayern se fait battre à domicile par le Borussia Dortmund, Hoeness qui râle, Van Gaal doit partir à la fin de l’année, Van Gaal qui se fait virer avant la fin, Hoeness qui rit, le Bayern qui finit en qualif’ de Ligue des Champions. Seul point positif : Mario Gomez et ses 28 buts en 32 matchs. Mais une saison sans titre pour le Bayern, c’est une saison de merde. Karl-Heinz Rummenigge le sait, et il a promis l’enfer l’an prochain à ses rivaux. D’ailleurs, ça déjà commencé à bouger.

Hambourg SV (5) :

Avec son mix de jeunes talentueux (Elia, Son, Ben Hatira), de vieux expérimentés (Zé Roberto, Rost, Van Nistelrooy, Jarolim) et un soupçon de Mladen Petric, cette saison aurait pu être celle du Hamburger Sport Verein. Il n’en fut rien. La seule chose qu’Armin Veh a réussi à faire cette saison, c’est se mettre les joueurs à dos, et pas les moins influents : les anciens, les tauliers du vestiaire. Si l’on rajoute à ça le comportement d’Eljero Elia, qui se voit déjà dans les plus grands clubs d’Europe alors qu’il a du mal à enchaîner deux prestations correctes à la suite, ce n’était pas une équipe de Hambourg qu’il y avait sur le terrain, mais plutôt onze gars qui se demandaient ce qu’ils foutaient là. Hambourg a certes déçu, mais ne s’est pas retrouvé dans le train de l’enfer avec les autres gros poissons…

Les abonnés absents

Schalke Zéro (4) :

Si en C1, Schalke a brillé comme jamais, en Bundesliga, le club de Gelsenkirchen a été tout simplement dégueulasse. Après la deuxième place de l’an dernier, beaucoup ont pensé que Felix Magath allait réaliser l’impossible (comme avec Wolfsburg), à savoir ramener un saladier porté disparu à Gelsenkirchen depuis 1958. Il n’en fut rien. Magath a tout simplement pété une durite, recrutant à tout va (40 joueurs amenés en un an et demi), et le club n’a jamais trouvé son équilibre en championnat. Exemple significatif : le 24 novembre 2010, les Königsblauen tapent Lyon 3-0 en LDC. Trois jours plus tard, ils prennent le bouillon sur la pelouse du promu Kaiserslautern : 5-0. Une belle campagne européenne, mais une session locale à oublier. Très vite.

VfB Stuttgart (4) :

Depuis quelques années, le VfB Stuttgart se plaît à réaliser des secondes parties de saison de folie. C’est ce qui lui a permis de remporter le titre en 2007, aux dépens de Schalke 04. Cette saison, le VfB est la quatrième meilleure équipe de Bundesliga sur les matchs retours. Heureusement que Matthieu Delpierre et les siens ont réussi à mieux jouer depuis janvier, sans quoi ils auraient pu être relégués. En effet, tout comme d’autres “grands” du championnat allemand, Stuttgart a vécu une saison très difficile, pour ne pas dire chaotique. Deux entraîneurs ont été limogés, plusieurs joueurs achetés à coups de millions ont fait banquette. Du mieux en fin de saison, mais pas suffisant pour considérer que le VfB a effectué une saison moyenne. C’était moche, un point c’est tout.

Werder Brême (4) :

A force de tenter des paris bizarres, on finit par se casser la gueule. Arnautovic, Silvestre, Felix Kroos… Autant de choix tordus qui ont plongé l’équipe de Thomas Schaaf dans les profondeurs du classement. L’explication se trouve peut-être dans le fonctionnement de l’équipe. Autrefois, Schaaf confiait toujours l’organisation offensive à un joueur. Les équipes de Schaaf ont certes toujours pris pas mal de buts, mais elles étaient joueuses, et en plantaient beaucoup. Cette année, l’animation offensive a été confiée à deux joueurs (Marin et Hunt), qui n’ont pas su se démerder. Résultat : toujours autant de buts encaissés (surtout avec l’absence de Naldo), et beaucoup moins de buts claqués qu’à l’accoutumée… Une année noire parachevée par la retraite de Torsten Frings. Avec le départ de son capitaine ainsi que d’autres joueurs cadres (Mertescaker ?), l’été ne sera sans doute pas trop long pour Thomas Schaaf, qui va s’éclater à tout reconstruire…

VfL Wolfsburg (3,5) :

La recette du gâchis ? Gagner un titre, vendre ses meilleurs éléments, se prendre pour les rois du monde, prendre un entraîneur qui n’a de classe que le nom (McClaren), acheter à tout va en pensant que l’argent peut construire des équipes superbes, même à la hâte. Grossière(s) erreur(s) : cette année, le VfL s’est planté en beauté, et aurait peut-être mérité de descendre, ne serait-ce qu’à cause de son suicide sur le marché des transferts cet hiver : vente de Dzeko, arrivées de Mbokani et Helmes à la place, tout cela pour qu’au final, ce soit Grafite et Mandzukic qui jouent. L’arrivée de Magath n’aura fait aucun électrochoc : Wolfsburg s’est maintenu grâce à beaucoup de chance, mais aussi parce que les équipes dans le rétro accusaient soit un retard trop important (Gladbach), soit se sont autodétruites (Francfort, Sankt-Pauli).

Cancres

Sankt-Pauli (3) :

Ça, pour avoir des poteaux de corner noirs avec une tête de mort dessus, pour avoir une loge VIP avec un petit train qui livre des saucisses, des supporters qui chantent « Aux Armes ! Aux Armes ! Nous sommes Sankt-Pauli ! Et nous allons gagner ! » (en français, s’il vous plaît) et un entraîneur qui met un attaché de presse sur le banc parce qu’il est en galère de joueurs, là, il y a du monde. Mais pour ce qui est de jouer, c’est une autre paire de manches. La saison de Sankt-Pauli est à l’image de la chope de bière en plastique qu’un juge de touche a reçue en pleine nuque lors de Sankt-Pauli-Schalke : tout avait bien commencé, mais au final, ça finit par se casser la gueule.

Eintracht Francfort (2 ; et encore, c’est gentil) :

Comment, juste avant la trêve, une équipe peut-elle taper le leader incontesté du championnat, compter le meilleur buteur de la Bundesliga dans ses rangs, être à quelques points de l’Europe, et finir reléguée en fin de saison, et ce sans passer par la case barrages ? Demandez à l’Eintracht, qui a réussi cet exploit sans précédent : un but au bout du huitième match après la trêve, une victoire au bout de la neuvième journée des matchs retours, un buteur (Gekas) muet, un changement d’entraîneur (Daum pour Skibbe) qui n’a servi à rien, et une descente pour le vainqueur de la C3 en 1980. A Francfort, capitale économique de l’Allemagne et de l’Union Européenne, va falloir refaire les comptes pour comprendre ce qu’il s’est véritablement passé. C’est un peu comme l’histoire du type qui se met une race en soirée, qui se réveille le lendemain, qui met son jean et qui découvre des tas de tickets de carte bleue…

Ali Farhat

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