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- France-Russie (4-2)
Les notes de France-Russie
L’équipe de France a brillé dans le secteur offensif grâce aux flamboyants Payet, Coman et Griezmann. Mais le secteur défensif a encore montré ses limites. Sinon, Kanté a décroché son billet pour l'Euro.
France
Lloris (5) : N’a rien eu à faire, mais a trouvé le moyen d’encaisser deux buts sur lesquels il ne peut pas grand-chose.
Sagna (4) : Tout cuit à l’extérieur de sa surface, tout rouge à l’intérieur lorsqu’il essaie de rattraper Shatov sur le deuxième but russe. Bacary Saignant.
Varane (5) : Au risque de se répéter, on aimerait vraiment le voir un peu plus méchant. On aime les méchants en défense centrale.
Sakho (5) : « Blaisou, Blaisou, Blaisou ! » Bah non, son pote n’était pas là ce soir. Du coup, Mamad’ ne savait pas vraiment vers qui se tourner pour relancer.
Quand Blaisou va claquer son but ce soir et répondre aux haters pic.twitter.com/Nwqt9e1kCw
— Flav’ (@Flavinino) 25 mars 2016
Évra (5) : En une mi-temps, il a tout juste eu le temps de se prendre deux gros taquets. Par sécurité, il a été remplacé par Mathieu (7), comme le nombre de minutes qu’il a passé sur le terrain avant de lui-même céder sa place à Digne (3) qui a réussi un délicieux combo faute bête – air marquage – but encaissé dès son entrée en jeu.
Kanté (7) : Toi, tes 25 ans, tu les as passés à la Rhumerie de Mont-de-Marsan, avec ton équipe de cinq potes un peu lourdauds. N’Golo, lui, il les a fêtés en marquant son premier but en Bleu pour sa première au Stade de France sur son premier tir. N’Golo Content.
Lass (6,5) : On aurait presque envie de le mettre dans la merde exprès, juste pour le regarder s’en sortir tout seul au milieu de quatre joueurs. 8 dribbles réussis sur 8 tentés ce soir. Une attraction.
Pogba (6) : Replacé dans sa position préférentielle avec l’absence de Matuidi, il a fait le taf sans vraiment briller. On veut le retour du Paulo excentrique sur et en dehors des cheveux. Remplacé par Sissoko (69e), toujours présent.
Griezmann (8) : Le vrai patron de l’équipe de France. Dès qu’il a arrêté de glisser, il s’est comporté en vrai meneur et accélérateur de jeu, a alterné les dribbles et le jeu en une touche de balle, avec deux passes décisives à la clef. Il est là, Super Victor. Remplacé par Payet (7) à l’heure de jeu. Lui aussi a tenu à fêter son anniversaire en inscrivant un coup franc somptueux. Une entrée, un but. Comme Digne, dans le bon sens.
Gignac (6) : Si on nous garantit qu’on nous montrera la famille Gignac à chaque fois qu’il marque, il faut l’emmener à l’Euro. Toujours en mouvement, toujours au taquet, toujours content d’être là, toujours efficace. Remplacé par la grosse carcasse de Giroud (90e), qui a dû mouiller sa coupe au gel.
Martial (4,5) : En règle générale, ceux dont le nom est composé de deux prénoms ont du mal à trouver leur place dans la société, y a qu’à regarder Guy Georges et Emile Louis. Eh bien lui, c’est presque pareil puisqu’il a eu du mal à trouver sa place sur le terrain. Remplacé par Coman (7,5) à la mi-temps, qui a fait parler sa vitesse et qui a rendu fou le gardien russe sur le quatrième but. Comme quoi, la queue de rat peut revenir à la mode.
Russie
Akinfeev (3,5) : Trois tirs cadrés, deux buts encaissés. Même en amical, surtout en amical, ce n’est jamais bon de se faire remplacer à la mi-temps. Encore plus quand on est gardien de but. Lodygin (3,5), sa doublure, ne s’est pas montré beaucoup plus tonic.
Kuzmin (4) : Une découpe de boucher, une précision de passe chirurgicale. Le genre de mecs que tu n’as pas du tout envie de croiser, tard dans la nuit, assis sur les escaliers, juste devant chez toi.
Aleksei Berezoutski (4,5) : Un blase qui mixe une célèbre bataille, assimilée à une déroute, et une race de chien de traîneau, ça ne pouvait rien donner de bon…
Vassili Berezoutski (4) : … Et ce soir, les jumeaux russes n’ont rien pu faire face au naufrage des leurs. Agressifs, mais jamais dans le bon rythme : Napoléon est vengé.
Zhirkov (5) : Postule le palmarès du plus mauvais corner de l’histoire. Mais il faut le comprendre, il s’est tué au marquage de l’homme providentiel français. Et puis il s’est bien rattrapé en seconde période en mettant au fond le second but russe. Remplacé par Smolnikov (69e), scolaire.
Shirokov (4) : Positionné en dix ce soir, il s’est surtout perdu dans l’entrejeu français, Pogba – Kanté – Diarra, qui l’ont souvent mis dans le vent. Le fameux Siroccov.
Golovin (4) : On annonçait un jeune prometteur, mais il faut croire qu’il se préservait pour la Fed Cup. En même temps, Samir n’était pas en face.
Dzagoev (4,5) : Intelligent, intéressant mais trop effacé, il a soigné ses stats en offrant sur coup franc le premier but à Kokorin. Un travailleur de l’ombre.
Kokorin (5,5) : Le seul à surnager un peu face à cette marée de coqs français, il est notamment le premier à sauver l’honneur russe. Kokorico.
Shatov (5) : Un talent que Zazie aimerait acheter en Espagne, il est notamment à l’origine du second but russe, mais clairement pas suffisant ce soir.
Dzyuba (3) : 1m96, 90 kilos. Autant dire qu’une fois lancé, le TGV du Zénith a du mal à s’arrêter, mais surtout, il galère à se diriger ailleurs que tout droit.
Par Ugo Bocchi et Kévin Charnay